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Mesotes - Matrice des Animaux de Pouvoir

John Lamb Lash

Voir Page 2

Animal de pouvoir

Tout ce que l’on vient d’évoquer constitue la réponse rapide à la question de savoir ce que représente intrinsèquement le Mesotes Gnostique. (Pour une réponse plus longue, voir la fin de cet essai). Abordons maintenant la seconde question: Comment le Mesotes des écrits Gnostiques pourrait-il être corrélé au Jésus de la foi Chrétienne? Le Copte MESOTES NTE IS est traduit par “l’intermédiaire de Jésus”, comme nous l’avons déjà indiqué. Cela suggère une corrélation étroite, sinon une identification, entre la présence surnaturelle du Mesotes et l’homme Jésus, ou peut-être le Christ surnaturel demeurant en l’homme, selon la vision conventionnelle de l’incarnation.

Peut on légitimement considérer le Mesotes comme la Présence de Jésus en l’homme? Ou peut-être quelque chose comme l’Incarnation dans le règne de la nature sauvage, non-humaine?

Cela donnerait certainement un grand coup de coup au Christianisme de considérer ainsi le Mesotes. Cela pourrait déjà élargir la foi Chrétienne au-delà de son cadre restrictif d’anthropocentrisme. Nous pourrions, si nous le voulions, considérer Jésus de cette façon. Si nous paraphrasons Lame Deer sur Moïse: “Le Mesotes - l’Esprit de la Nature Sauvage - c’est ce que nous, les peuples indigènes, voyons dans ce que vous appelez Jésus”. Il faut cependant préciser que cette réponse ne légitime pas nécessairement le Jésus du Nouveau Testament qui est présumé, selon les croyants, avoir réellement vécu en tant que personne historique et qui pourrait avoir été le Fils de Dieu, une incarnation divine dans un corps humain qui mourut d’une mort humaine et fut ressuscité, etc. En fait, elle rectifie le personnage mythologique de ce nom et réhabilite sa valeur originelle et non pervertie. Pour fonder cette réhabilitation, il nous faut préciser que IS dans le code Copte fait référence à Iasus, le guérisseur, plutôt qu’à la personne soit-disant historique, Jésus de Nazareth. Cette personne particulière, considérée soit comme un personnage historique soit comme une fiction inventée pour des raisons morales, doit être totalement dissociée du Mesotes si l’on veut reconnaître la signification Gnostique encodée dans le teme MESOTES NTE Is, “la connexion qui guérit”.

Le Manitou-Mesotes n’est en aucune façon corrélé au rédempteur divin de la tradition Chrétienne, si ce n’est dans l’amalgame trompeur entre Iesos et Iasus. Le Médiateur n’a rien en commun avec les pouvoirs attribués à Jésus soit sous ses traits de guru Juif radical et de guérisseur populaire soit sous ses traits d’Incarnation, l’instrument humain unique du Christ Cosmique. Gardez à l’esprit l’attribut essentiel et primordial du Rédempteur, l’hybride Jésus/Christ: il ne prend strictement en compte que la condition humaine perçue dans une vision totalement anthropocentrique. Le Christ vint en ce monde pour sauver l’humanité selon la doctrine Chrétienne. Le programme de rédemption qui doit être accompli par le Sauveur est complètement et exclusivement anthropocentrique, focalisé sur la relation de l’espèce humaine aux yeux de dieu le père. L’entièreté de la vie animale et végétale est strictement exclue de cette connexion, et est étrangère au programme. Les autres espèces ne jouent aucun rôle dans le plan de rédemption du père divin.

Il est extravagant et erroné de conférer au Jésus Christ doctrinal un rôle quelconque dans le monde naturel, comparable à celui du Manitou. Conformément aux paramètres qui définissent la mission de Jésus Christ, le Rédempteur n’a clairement rien en commun avec l’Esprit de la Nature Sauvage. Cela étant, tout amalgame entre Jésus, ou Jésus/Christ, et le Mesotes convie des notions erronées et trompeuses concernant ce dernier. De tels amalgames vont toujours jouer en faveur du Sauveur, en l’investissant, par exemple, d’une aura d’amoureux de la nature ou d’esprit de la nature. Tout cela est totalement absurde.

Il n’existe aucun écrit ou élément mythologique qui puisse valider une telle caractérisation de Jésus ou du Christ ou de l’hybride. Par contre, le Mesotes perd ses attributs authentiques et intrinsèques lorsqu’il est identifié avec le Rédempteur. Sortie du contexte de la nature, “la connexion qui guérit” perd tout son sens.

Dans la tradition de la religion Païenne, qui était animiste, le dieu de la nature Pan était une sorte de personnage Manitou, dépeint comme la matrice des pouvoirs animaux ou entouré par les symboles animaux du zodiaque.

Cependant, avec l’essor du Christianisme, le Christ fut souvent représenté à la place de Pan et entouré, de même façon, par les pouvoirs animaux. Dans leur tentative de supprimer toutes les alternatives qui préservaient le sens Païen de l’immanence de la divinité dans la nature, les idéologues Chrétiens et leurs exécutants substituèrent le Christ à une diversité de divinités Païennes et plus particulièrement Pan et Orphée.

Le plafond décoré de la catacombe Domitilla (3 EC) dépeint Orphée comme le shamane qui apprivoise les animaux sauvages avec ses chants et le son de sa lyre (Joseph Campbell, Creative Mythology, figure 1). Parmi les candidats pour un personnage Manitou dans la mythologie Grecque, Orphée vient en tête avec Pan. Apollon, d’autre part, représente la divinité solaire intellectuelle ou dieu du ciel mâle qui s’opposa aux puissances autochtones et fusionna avec le Christ, comme je l’ai expliqué au chapitre 2 de mon ouvrage “Not in His Image”.

Orphée est un citoyen du Monde inférieur, un guérisseur (Iasus) qui apprivoise les animaux sauvages. L’imagerie du plafond de la catacombe Domitilla représente la phase finale d’une tradition millénaire d’art sacré qui remonte aux peintures des grottes Paléolithiques. La tradition fut rompue lorsque le rédempteur Chrétien fut substitué au personnage du Manitou. L’art sacré, à partir du troisième siècle, met le Christ au centre du Zodiaque, alors que la théologie de la rédemption dénie clairement toute valeur au monde animal et ignore la connexion entre espèces.

En bref, l’orientation anthropocentrique et extra-planétaire de la foi Judéo-Chrétienne et de la théologie de la rédemption exclue le règne des pouvoirs animaux tandis que le Mesotes-Manitou apparaît comme le guide surnaturel qui confère ces mêmes pouvoirs. Ceux qui reviennent de la quête de vision se sont identifiés avec un animal de pouvoir qui leur a été attribué par l’Esprit de la Nature Sauvage. Le Mesotes-Manitou n’implique pas de connexion avec un monde divin au-delà de la planète sur laquelle nous demeurons. Il favorise la connexion de notre espèce avec l’élément divin en ce monde, Wakan Tanka, ici et maintenant, sur la planète, avec les pierres, les serpents, les insectes, les oiseaux, les plantes et les animaux.

“Les oiseaux des cieux, et les animaux qui sont dans la terre et au-dessus de la terre et les poissons dans la mer, ce sont eux qui vous conduisent vers le Divin”
.

Les Papyrus d'Oxyrhynchus sont une collection hétéroclite de textes fragmentaires et de notes rédigés en Grec qui ont été découverts dans une zone autrefois marécageuse, à 200 km au sud du Caire, à l’ouest du lit principal du Nil. La supposition que les écrits Gnostiques en langue Copte furent traduits des originaux Grecs fut confirmée par cette découverte qui comprenait des extraits en Grec de l’Evangile de Thomas et d’autres écrits, considérés comme Gnostiques, telle que la citation précédente. Si les érudits sont corrects quant aux “originaux Grecs”, nous pouvons assumer que les papyrus d'Oxyrhynchus, telle cette citation, nous rapproche un peu plus du coeur des enseignements Gnostiques. Dans ce cas, cette citation confirme la perception du Mesotes comme la matrice des pouvoirs animaux plutôt que comme un rédempteur focalisé sur l’espèce humaine.

Révélation de la connexion entre les espèces

Le Jésus historique et le rédempteur divin associé, Jésus Christ, ne peuvent pas et ne doivent pas être identifiés avec le Mesotes; cependant, on peut concevoir que le Christos Gnostique fasse partie intégrante de ce complexe mythologique. Pour les Gnostiques, Christos n’était pas un rédempteur et n’assuma jamais une forme humaine physique. Dans le mythe Sophianique des Mystères, Christos est souvent réuni avec Sophia. Ils sont les deux Eons qui encodent la singularité de l’Anthropos, du génome humain, avec un spectre de potentialités propres à l’espèce. Au moment critique où Sophia s’est transformée en la Terre et où elle est submergée par la densité et la diversité des formes de vie qui émergent dans la biosphère, les Eons du Plérome envoient Christos intercéder en sa faveur. C’est l’intercession Christique. (Cf. le chapitre 14 de mon ouvrage “Not in His Image” et l’essai, sur le site de Metahistory, “La chute de la Déesse Sagesse”).

La réponse longue à la question de savoir ce qu’est intrinsèquement le Mesotes est que le Mesotes est la trace bioplasmique de l’intercession Christique. Cela constitue un vaste thème mythologique qui est distinct et indépendant du mythe du rédempteur Judéo-Chrétien. La réponse est longue car il vous faut entrer dans le mythe pour l’appréhender.

Après tout, il est possible de corréler l’Eon Christos Gnostique, et non le Christ de la foi conventionnelle, au Mesotes en tant que matrice des pouvoirs animaux. Dans une prouesse remarquable d’anthropologie mystique, Linda Tucker a proposé cette corrélation. Dans son ouvrage “The Mystery of the White Lions”, dont je fais une recension sur ce site, Tucker présente son dessin d’un personnage Manitou qu’elle identifie avec à la fois Jésus et le Christ. La légende de ce dessin précise: “Jésus, entouré par la biodiversité de la nature. Fondé sur des manuscrits médiévaux illustrant le fait que le personnage de Jésus est un avec toute la création. Il est accompagné par le lion d’un côté et par l’agneau de l’autre côté.” Tucker commente avec profusion ce dessin: “La présence du créateur originel Dieu est manifeste dans toute la création originelle: la nature. Dieu vit en toute créature magnifique, sauvage et vivante sur cette planète”.

Ce sont de belles pensées mais qui ne sont pas très claires en termes de théologie et de biologie. Selon la vision Gnostique, le Dieu Créateur n’est pas responsable de la création de la terre et il n’y demeure pas: ce sont les prérogatives de Sophia, la déesse déchue. Strictement parlant, la terre n’est pas créée par un dieu ou une déesse car elle est la métamorphose du corps divin de la déesse de sagesse, Sophia. Lorsque Tucker affirme que “Dieu vit dans les Lions Blancs et manifeste Sa présence au travers d’eux”, elle assimile la théologie Chrétienne avec l’animisme d’une façon erronée (à mon avis). Tucker a certainement vécu une révélation avec les Lions Blancs, un éveil spirituel qui convie un message essentiel au monde d’aujourd’hui mais je voudrais suggérer qu’il n’est pas possible de communiquer cet éveil selon les concepts doctrinaux familiers qu’elle utilise.

Elle continue: “ Le Christ était un avec la Nature. En fait, le mot Logos (la loi de Dieu sur terre, les règles de la nature) fait référence au Christ par définition. Nous connaissons tous la description du Christ comme “l’agneau sacrifié de Dieu qui enlève les péchés du monde”. Le Christ lui-même a expliqué que: “Je suis un bon berger, je connais mon troupeau et mon troupeau me connaît”. Cependant, même si l’agneau constitue le symbole doux et docile du Christ, qui nous est familier, cela ne doit pas nous occulter ses réels pouvoirs divins léonins... La vérité que nous devons accepter est que dans la Bible, à de nombreuses occasions, le jugement de Dieu est comparé à l’attaque d’un lion”. (The Mystery of the White Lions, page 338).

Ce passage mélange un langage biblique avec la révélation animiste des lions blancs. Si vous me le permettez, ce sont les lions qui sont les perdants de cet amalgame. Est ce que le personnage Christique que Tucker imagine “entouré par la biodiversité de la nature” doit être identifié avec le rédempteur sacrifié et le Père Divin vengeur Jéhovah, qui punit le monde avec violence? S’il en est ainsi, alors pourquoi ne pas attacher tout le bagage théologique du complexe du rédempteur à l’animisme mystique des lions blancs? Qu’advient-il alors de la valeur intrinsèque des pouvoirs animaux?

Tucker laisse transparaître l’influence de sa formation jungienne lorsqu'elle amalgame les lions blancs avec le matériau transmis par la théologie de la rédemption. Selon la vision jungienne, les opposés sont réunis dans la psyché: “L’agneau est bien sûr le Christ, le Lion de Judas, qui éventuellement réconcilie le lion et l’agneau, la proie et le prédateur, puisqu’en lui tous sont un” (page 339). Avec cette sorte de méli-mélo archétypique, il n’y a aucun espoir de présenter des lignes directrices permettant de vivre une expérience mystique authentique du monde naturel. Au pire, elle cautionne la théologie de la rédemption et toutes les horreurs qu’elle implique. Tucker en vient presqu’à dire que les lions blancs, élevés comme des “lions de conserve” pour être abattus à prix fort par les chasseurs de trophées, sont à l’image de Jésus qui est mort pour nos péchés.

Pour autant que j’apprécie l’ouvrage de Tucker et que je trouve dans les lions blancs une remarquable célébration des pouvoirs animaux, je ne peux pas adhérer à son interprétation de la connexion Christ-Lion. Cette interprétation risque de faire perdre la révélation de la connexion entre espèces émanant des lions blancs dans un régression à l’idéologie de la victime et du bourreau. Je suggérerais une interprétation Gnostique qui perçoit dans les lions blancs la forme spécifique du Mesotes, matrice des pouvoirs animaux. En d’autres mots, les lions blancs apparaissent sur terre, en ce moment de l’histoire et d’une façon inexpliquée, pour servir d’animal de pouvoir à l’entièreté de l’espèce humaine afin que nous puissions apprendre, en nous reliant avec eux, la réalité de notre propre extinction. Tucker corrèle étroitement les lions à l’extinction en cours, le nouvel Age de glace qui sera précipité par le réchauffement climatique. Ses interprétations anthropologiques, dans cette même veine, sont fascinantes et de loin plus convaincantes que les spéculations apologétiques et syncrétistes qui concluent son merveilleux ouvrage.

A une époque où de nombreuses espèces sont en voie d’extinction, en raison de l’attitude anthropocentrique de l’espèce humaine - une attitude explicitement fondée par la mission donnée par le Dieu Créateur de se propager et de dominer la terre et une attitude renforcée par la théologie Judéo-Chrétienne-Islamique qui fait de l’espèce humaine la seule digne de Dieu et la seule digne d’être sauvée - les lions blancs sont peut-être arrivés pour nous guider vers notre propre extinction.

En termes de discipline métahistorique, il est totalement inadmissible de citer quelques bribes de discours inoffensif attribué à Jésus Christ pour valider le concept selon lequel le rédempteur et la divinité paternelle sont des amis de la nature. Le Christ et Jéhovah ne sont pas immanents au monde naturel. C’est une erreur théologique qu’il serait, d’un point de vue psychologique et archétypique, relativement dangereux de promouvoir. Si le Père et le Fils ne sont pas appréhendés de cette façon par les millions de croyants fidèles, pourquoi donc le prétendre? Le propos de la correction Gnostique mise en valeur dans ce site n’est pas de faire apparaître Jésus Christ sous un meilleur jour, mais de tourner notre regard vers une autre direction.

L’identification du Mesotes Gnostique avec le Manitou de la quête de vision Amérindienne n’est pas quelque chose que je fasse avec légèreté mais une fois que cette identification est réalisée, je suis convaincu que nous pouvons faire confiance à la force de l’évidence, à la comparaison des motifs, etc. La corrélation Christos- Mesotes - Manitou fait du sens et résistera à un examen minutieux. Les preuves mythographiques de cette affirmation pourraient remplir dix essais de cette taille...

L’élément essentiel est, cependant, que cette corrélation Mesotes - Manitou puisse offrir des lignes directives correctrices vers une expérience mystique vécue et authentique.

“Chez l’homme, en contraste avec les autres animaux, la symbiose doit être réalisée en dépassant la tendance invétérée à l’obsession de soi-même. “Nous sommes humains seulement dans la relation, dans la convivialité, avec tout ce qui n’est pas humain” affirme David Abram. En développant des relations conviviales avec toutes les espèces, nous vainquons nos tendances anthropocentriques, qui peuvent être pernicieuses et porter préjudice, autant à nous mêmes qu’aux autres. L’intercession Christique a effectué une perméabilité des frontières humaines, spécialement les limites de l’ego, afin d’accroître l’empathie avec tout ce qui est vivant. C’est dans cette empathie que nous trouvons plus aisément notre chemin personnel parce qu’aucune créature ne vit par elle-même. La fonction ultime du Mesotes est de guider de façon subtile et respectueuse. Laurence van der Post, qui a vécu avec les San Bushman du Kalahari, a saisi l’essence de cette expérience lorsqu’il écrit (dans A Mantis Carol): “Nous savons tous beaucoup plus que nous nous permettons de savoir à cause d’une certaine lâcheté face à l’inexprimable et de la peur d’accepter son influence pour nous guider vers la nature de sa réalité”.

Lors de la rencontre avec le Mesotes, la plupart des témoins n’acceptent pas cette influence de guidance mais la réfère à leur conditionnement et la perçoive au travers de leur conditionnement, et plus particulièrement leurs croyances religieuses. Cela est triste à dire mais la rencontre avec le Mesotes est une occasion perdue lorsqu’elle renvoie à une fixation sur le Jésus historique et à des croyances aveugles en la rédemption, le sacrifice, la valeur salvatrice de la souffrance, le plan de Dieu pour le monde et ainsi de suite. La rencontre mystique authentique est totalement absente de ces fictions. Nous sommes guidés par le “Jésus vivant” vers une expérience personnelle unique de parenté avec toutes les espèces. Le fantôme lumineux est le guide intérieur subliminal et non pas un “entraîneur de vie” qui encouragerait la réalisation de soi-même et la fusion avec Dieu. Il ne soutient pas la gratification de nos vies personnelles mais bien plutôt la consécration altruiste à tout ce qui est vivant.

Dans la palette des instincts humains, il existe une tendance à la préservation de soi ( à savoir la préservation de l’ego tout autant que du corps physique) tellement puissante qu’elle peut contrecarrer la tendance à coévoluer, à embrasser toute forme de vie et à aimer Gaïa, la terre même. Nous sommes immergés dans une symbiose Gaïenne et nous avons toujours le choix de dépasser l’auto-préservation au bénéfice de la vie dans son ensemble. Le guide intérieur est un don sublime offert à notre espèce par le Plérome, une aide inestimable à l’auto-correction.

Sans la guidance subtile du fantôme lumineux, nous serions encore plus influencés par un égoïsme dément que nous le sommes déjà.”
(Extrait du chapitre 23 de l’ouvrage “Not in His Image”: la connexion entre le soi et l’espèce).