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180 années d'analyses chimiques
de dioxyde de carbone atmosphérique
Ernst Georg Beck
Traduction par Dominique Guillet des conclusions de cette étude de Ernst Georg Beck qui a été publiée dans le volume 18 de la revue Energy and Environment (n°2, 2007).
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La relation étroite entre les changements de température et le niveau de CO2, mise en valeur par ces résultats, peut être imputée à une relation de cause à effet mais elle n'indique pas, en soi, lequel des deux paramètres est la cause et lequel est l'effet. L'hypothèse de l'effet de serre du GIEC affirme que le CO2 est la cause (au travers de rétroactions radiatives) de l'accroissement de la température. Mes résultats sont tout aussi cohérents, sinon plus, avec l'hypothèse inverse, à savoir que la température est le facteur contrôlant le niveau de CO2 dans le système atmosphérique. Validant cette causalité, les données de carottes glaciaires démontrent, de façon consistante, qu'au fil des époques climatiques, les changements de température précèdèrent les changement de dioxyde de carbone de plusieurs centaines d'années à plus d'un millier d'années. [91]
La plupart des mesures chimiques historiques furent réalisées sur des échantillons collectés dans les régions boréales de l'hémisphère nord. Dans ces régions, la variation diurne et saisonnière de CO2 atmosphérique témoigne d'une plus grande amplitude que dans le cas des régions océaniques où les influences mitigeantes se traduisent par une diminution des niveaux de CO2 de 10 ppm ou plus. Un déséquilibre dans la photosynthèse, et dans la respiration du sol, dans les forêts, et dans leurs abords, peut induire des émissions périodiques de larges quantités de CO2 [83, 92]. Des différences substantielles d'amplitudes, quant à certaines phases du cycle du carbone, sont bien connues dans l'hémisphère nord. (par exemple, méthane, [93] et Luxembourg [94]. De tels effets peuvent rendre compte des diverses plus petites fluctuations quant au contenu en CO2, au fil des archives d'analyses chimiques du passé, qui ne sont pas corroborées par des carottes glaciaires ou par des stations océaniques.
Conclusion.
Durant la dernière partie du 20 ème siècle, l'hypothèse selon laquelle l'accroissement grandissant de la concentration en CO2 dans l'atmosphère est la conséquence de la combustion d'énergies fossiles est devenue le paradigme dominant. Afin d'établir ce paradigme, et afin de le renforcer depuis lors, les mesures historiques indiquant des niveaux fluctuants de CO2 entre 300 et plus de 400 ppm ont été occultées.
Une ré-évaluation a été entreprise de la littérature historique concernant les niveaux atmosphériques de CO2 depuis l'introduction de techniques chimiques de mesures fiables dans la période s'étendant entre le début et le milieu du 19 ème siècle. Plus de 90 000 déterminations individuelles de niveaux de CO2 ont été rapportées ente 1812 et 1961. La grande majorité de ces déterminations furent réalisées par des observateurs qualifiés ayant recours à des techniques analytiques de laboratoire bien établies. Les données provenant de 138 sources et localisations ont été combinées afin de produire une courbe moyenne annuelle du CO2 atmosphérique pour l'hémisphère nord.
Les données historiques que j'ai présentées comme fiables peuvent être, bien évidemment, remises en question en raison du fait qu'elles ne représentent seulement que des mesures locales et qu'elles ne sont donc pas représentatives d'une échelle plus globale. De fortes preuves démontrent que ce n'est pas le cas et que la courbe composite historique du CO2 est globalement signifiante de par sa correspondance avec d'autres phénomènes globaux, incluant à la fois les cycles de tâches solaires et les phases lunaires - ces dernières étant présentées sans doute pour la première fois dans la littérature - et les statistiques de températures moyennes globales. De plus, la fiabilité de ces données historiques est validée par ses variations journalières, mensuelles et saisonnières, correspondant à celles observées par les mesures modernes. Il est assurément surprenant que la qualité et la précision de ces mesures historiques aient échappé à l'attention des autres chercheurs.
L'interprétation des variations mensuelles de CO2 (voir figures 5, 7 et 9 et les mesures modernes, par exemple celles de Mauna Loa), qui mettent en valeur des corrélations avec les phases lunaires, constitue une autre problématique qui sera traitée dans un article à venir.
Des centaines de références utilisées par Mr Beck dans son travail sont disponibles sur la toile.
Articles soutenant la thèse de Ernst Georg Beck
* Geophysical Letters 2006: Antarctic Temperatures over the past two Centuries from Ice cores; Schneider et al. Geophys. Res. Lett., 33, L16707, doi:10.1029/2006GL027057.
An approx. 65 years Climate Cycle (50-80 years) (selection of papers)
* Weisheimer, A. 2000, Niederfrequente Variabilität großräumig atmosphärische Zirkulationsstrukturen in spektralen Modellen niederer Ordnung; Ber. Polarforsch. 356 (2000) ISSN 0176 - 5027 p. 18
Notes
83. Schindler, D. et al., CO2 fluxes of a scots pine forest growing in the warm and dry southernupper Rhine plain, SW Germany; Eur. J Forest Res, 2006; 125: 201212.
91. Mudelsee, M. The phase relations among atmospheric CO2 content, temperature and global ice volume over the past 420 ka. Quaternary Science Reviews 20, 583589, 2001.
92. Studies on carbon flux and carbon dioxide concentrations in a forested region in suburban Baltimore; John Hom et al. 2001; 1 USDA Forest Service, Northeast Research Station, Indiana University, Bloomington, IN http://www.beslter.org/products/posters/johntower_2003.pdf
93. NOAA, global distribution of atmospheric methane; http:/www.cmdl.noaa.gov/ccgg
94. Meteorological station at Diekirch, Luxembourg; http://www. meteo.lcd.lu
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