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Déesse à la Rescousse?
L'Avatar Kalki dans la Perspective Sophianique
John Lash
Traduction de Dominique Guillet.
Le mythe Hindou, consigné dans les Puranas et ailleurs, décrit un immense scénario cosmique du Dieu Rêvant, Vishnou. Il est rapporté que Vishnou, le Rêveur Cosmique, se manifeste dix fois dans son propre rêve - qui est la vie telle que nous la connaissons. Ce sont les dix avatars ou incarnations de Vishnou.
Vishnou rêvant sous le capuchon d’Ananta, le Serpent de l’Eternité à multiples têtes. Les Eons peuvent être considérés comme des torrents massifs de plasma vivant (Lumière Organique) capables d’observer l’environnement cosmique. On peut imaginer que les serpents entourant le Rêveur représentent l’accompagnement de toute la compagnie Pléromique, les témoins du scénario de rêve en cours. Les yeux des serpents Ananta sont ouverts (observation, reconnaissance) alors que ceux de Vishnou sont fermés (rêve, émanation).
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Le mythème du dieu rêvant est une variation de la mythologie planétaire appelée le mythe onirique, du Grec “oneiros” pour rêve. Le “rêve” doit être compris dans ce sens - non pas comme une alternative virtuelle de la réalité, source de fuite pour tous ceux qui ne peuvent faire face à la vie, et non plus comme une narration, ou une notion, erronée assumée collectivement (le mythe de la domination Américaine, par exemple). Le mythe authentique n’est ni une fantaisie ni un mensonge. Lorsqu’il est véridique, le mythe présente une description vérifiable d’actions et d’événements qui se manifestent au-delà du spectre de la perception humaine. La pratique du mythe peut étendre l’amplitude et la profondeur de la perception afin d’appréhender ce qu’il décrit.
Dans la méthode Gnostique cohérente avec l’histoire de vision Sophianique, le mythe est la narration qui implique la conscience humaine avec les projections imaginatives immenses du Divin - jusqu’au point d’interactivité avec la source même de la matière, de la vie et du mental. Maya n’est pas l’illusion, ainsi qu’il est généralement présumé, mais la matérialisation réelle d’un monde imaginé, “le Rêve de Vishnou”. Dans la pratique visionnaire avec le mythe, nous nous éveillons à la réalité comme des rêveurs lucides. Ce faisant, nous prenons conscience que nous sommes des personnages vivant dans un film réel en 4D soutenu par une Divinité immanente. Selon cette perspective, les êtres humains ne sont pas simplement des créatures biologiques produites par un supposé “dieu créateur”. Certes, nous sommes des créatures biologiques, des animaux dotés d’une vie réelle - et cela n’est pas une illusion. Mais, en sus de cela, nous sommes des personnages en chair et en os jouant dans un rêve vivant, capables d’interaction directe avec la source de ce rêve.
Dans la variation particulière Gnostique du mythe onirique Asiatique, le rêveur Cosmique du monde humain, sur la planète Terre, est l’Eon Sophia et elle est, elle-même, la Divinité immanente incarnée dans cette planète. Elle est la source et l’environnement de notre vie et son histoire constitue le contexte conférant une orientation, et manifestant une finalité transpersonnelle, pour chaque être humain individuel. Dans les Mystères, c’est ce que les Telestai enseignaient: la source, le contexte et l’histoire.
Scénario d'Intervention
L’histoire de vision Sophianique des Mystères est un mythe capital de création doté d’aspects uniques et exceptionnels. C’est la seule version d’un mythe onirique qui permette aux membres individuels de l’espèce humaine douée d’imagination de s’impliquer directement avec l’origine de notre espèce et de la Terre elle-même. Le mythe Sophianique est l’unique narration, dans tout l’inventaire de la mythologie planétaire, qui canalise la PNL humaine vers la source cosmique immédiate de la vie, du mental et de la sensation. Sophia, dont le nom signifie “sagesse”, constitue cette source. Dans la cosmologie Gnostique, une Divinité du niveau cosmique de Sophia, dont l’origine se situe dans le coeur de la galaxie Voie Lactée, est appelée un Eon, un “générateur”. Son titre honorifique est l’Eon Sophia. Génériquement parlant, la Déesse de Sagesse. En termes familiers, la mère animale planétaire. Lors d’une invocation rituelle, VV, “l’éclair de tonnerre charmant”.
Tous les aspects et détails de son histoire sont palpables, vibrants et véridiques: ils peuvent tous êtres validés par l’expérience et on en retrouve même des corrélations avec la science pure et dure - si tant est que la science pure et durepuisse réellement proférer quoi que ce soit de correct quant au monde naturel.
La Sagesse aime le guerrier parce que c’est au travers du guerrier que l’Eon Sophia recouvre sa finalité originelle et qu’elle se reconnecte avec le Pléroma, le coeur galactique dont elle a émergé. Elle accomplit tout cela au travers d’un scénario d’intervention de la sorte préfigurée dans les dix avatars de Vishnou. En d’autres mots, l’Eon Sophia en vient éventuellement à émerger et à agir dans le rêve qu’elle rêve. Mais en raison des caractéristiques particulières et anormales de son aventure cosmologique en dehors du coeur Pléromique, l’opportunité de la Déesse de Sagesse de se manifester dans son propre rêve est contrariée par des conditions spéciales qui l’emmêlent profondément avec l’humanité, son espèce favorite, et qui la lient par des préoccupations injustifiées avec le monde naturel. L’élucidation précise de ces conditions appartient à la pratique en cours de Navigation Expérimentale Gaïenne.
Le défi auquel Sophia fait présentement face - à savoir de s’éveiller dans son rêve lucide et d’assumer une auto-navigation de par sa propre puissance, libre de la capture aveugle par les mécaniques célestes du système solaire - peut être appréhendé en considérant les dix avatars de Vishnou comme une appréciation narrative et rapide de sa situation. Elle n’est pas Vishnou et il ne s’agit pas ici d’établir une équation littérale d’agences cosmiques. Mais quelque chose d’encore plus fascinant est en jeu. Considérez le scénario suivant.
L’histoire de vision Sophianique raconte des événements du centre galactique (le Plérome) avant l’émergence de l’humanité sur Terre et même avant l’existence de la Terre elle-même. L’épisode quatre de la narration sacrée décrit comment l’Eon Sophia et son consort Thelete élaborèrent la matrice humaine, l’Anthropos. Une fois que le phénome de ce plasma séminal fut calibré avec des propriétés spécifiques, toute la compagnie des Eons Pléromiques (les divinités cosmiques) le projeta vers l’extérieur et l’enchassa dans le nuage nébulaire M 42, la Nébuleuse d’Orion. Il y reposa sous la forme d’un vaste réseau de mycélium dans le Trapèze, une formation trapézoïdale de jeunes étoiles.
Tandis que les Eons observaient, des filaments du tissu de mycélium du phénome de l’Anthropos s’étendirent en longs tentacules enveloppés de plasma - appelés “linga-sharira”, de longs fourreaux. Les propagules de potentiel génomique, véhiculés dans ces filaments plasmiques, se déployèrent le long du bras galactique et germèrent dans des environnements planétaires favorables tout comme un ovule fertilisé germe dans la paroi de l’utérus d’une femme.
En tout, les Eons Pléromiques, incluant Sophia et son consort Thelete, observèrent le phénome Anthropique germer dans neuf systèmes de mondes, donnant naissance à neuf expérimentations planétaires distinctes avec des souches de l’humanité dérivées de la matrice primordiale nichée dans M42. A leur inquiétude, chacune de ces expérimentations se passa très mal et se termina en catastrophe sans permettre à chaque souche humaine de se développer à son potentiel optimum tel que défini par la calibration septuple de la dotation humaine mise en place par Sophia et Thelete.
Plasma filamenteux exsudant de la Nébuleuse du Cygne.
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Anthropos 10
L’Eon Sophia est une Divinité jeune et prodige - de 14/15 ans d’âge en termes Eoniques comparée aux Eons plus “anciens” que l’on peut imaginer comme une équipe d’artistes-scientifiques vétérans d’âge mur, dans les 60/70 ans en termes humains. Les anciens Eons avaient été les témoins de nombreux scénarios planétaires désastreux alors que Sophia, jusqu’alors, n’en avait pas vu tant. De plus, c’est elle-même, agissant de concert avec Thelete, qui avait élaboré l’Anthropos: c’étaient donc ses expérimentations qui s’effondraient. Elle observa, impuissante, ces événements - incapable qu’elle était d’en modifier le cours: en tant que jeune Eon, elle n’était pas accoutumée aux mécanismes particuliers d’ordre cosmique utilisés par les Eons lorsqu’ils souhaitaient intervenir dans une expérimentation en cours dans l’intention de la corriger et de l’écarter d’un risque afin de la guider vers sa réalisation optimale. Cependant, elle connaissait l’existence de cette pratique d’intervention et l’avait peut-être vue déclenchée.
Alors qu’elle méditait sur les neuf expérimentations impliquant l’Anthropos qui se terminèrent mal, l’Eon Sophia s’impliqua dans un processus complexe: elle s’inséra hypothétiquement elle-même dans chacun des scénarios et des environnements planétaires en imaginant comme elle en aurait rectifié le cours si elle avait eu réellement la possibilité d’intervenir au coeur des événements. Mais elle n’était pas vraiment capable de sauver ces expérimentations en raison de son immaturité et de son manque d’expérience quant aux projections Eoniques, la mise en place d’expérimentations planétaires avec le plasma germinal d’organismes sensibles. Elle ne pouvait que simuler les interventions qu’elle aurait souhaité réaliser dans ces neufs expérimentations afin de les protéger d’une conclusion catastrophique. Ces exercices étaient des répétitions d’événements du passé qu’elle ne pouvait pas modifier ou rejouer. A l’image d’imaginations rétrospectives.
Après avoir passé en revue ces neuf expérimentations, cependant, Sophia commença à envisager une dixième propagation de l’Anthropos dans un laboratoire planétaire, un scénario qui pourrait émerger dans le futur. Ce faisant, l’Eon appliqua toute sa passion (enthemesis) et toute son intention divine (ennoia) vers un futur scénario en lequel elle pourrait réellement intervenir au cas où l’expérimentation Anthropique déraillerait catastrophiquement comme pour les neuf premiers exemples. La souche future de l’humanité, qu’elle imagina dans ce scénario d’intervention, pourrait être désignée comme Antrophos-10.
Bactéries cultivées dans une boite de Pétri: analogie aux formes de vie émergeant dans une biosphère pourvue par un corps planétaire.
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Les neuf interventions hypothétiques de l’Eon Sophia sont telles les neuf incarnations de Vishnou au travers desquelles le Dieu Rêvant se manifeste dans son propre rêve avec un effet salvateur. Ces manifestations mythiques ne sont que des suggestions d’événements massifs qui se déroulèrent dans l’imagination passive de la déesse planétaire, Gaïa-Sophia, alors qu’elle était le témoin des conclusions désastreuses de neuf expérimentations Anthropiques précédant celle qui est présentement en cours sur Terre.
Forme Docétique: Nirmanakaya
Selon la tradition Hindoue, il existe une dixième future incarnation de Vishnou, appelée Kalki. Ce n’est pas un événement cosmique du passé ni une intervention hypothétique que Sophia pourrait avoir réalisée: c’est un événement capital, en cette époque historique présente, et qui est en cours en temps réel. La venue de Kalki constitue l’intervention palpable et physiquement manifestée de la Déesse de Sagesse sur la Terre, maintenant. De plus, elle n’avait pas anticipé d’autres événements qui ont profondément influencé sa situation, telles que l’émergence des Archontes et la séparation des sexes. Dans la situation courante, son intervention est compliquée de par le fait que, lorsque Sophia préconçut initialement le scénario d’intervention, elle ne réalisa pas qu’elle, en tant qu’Eon Pléromique, incarnerait l’environnement planétaire en lequel l’expérimentation à sauver se déroulait. C’est pour cela que l’intervention, dont la finalité est de corriger l’expérimentation avec l’Anthropos 10, actuellement en cours sur Terre, ne peut pas être accomplie comme elle l’avait originellement imaginé. Pour que la Déesse vienne à la rescousse de l’humanité, à la dernière minute, des conditions spéciales doivent prévaloir, émanant en partie de l’humanité elle-même...
Image typique de Kalki dépeint comme un guerrier chevauchant un cheval blanc.
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Le défi le plus élevé de l’adepte dans le Tantra Gaïen est de déchiffrer ces conditions et d’élucider les modifications requises par l’Eon Sophia afin d’accomplir ses desseins originels concernant l’expérimentation courante.
L’initié découvre ce que le bon sens commun déduirait: la Déesse de Sagesse est sur une “double tâche”. Elle doit tout d’abord continuer à rêver, de manière immanente et active, la Terre et toute vie s’épanouissant dans la biosphère - sinon, toute la vie de cette planète, jusqu’au niveau moléculaire, s’étiolerait et s’effondrerait, littéralement en une journée. En même temps, elle doit réaliser son scénario d’intervention en tant que discret agent capable de modifier son propre rêve, lucidement éveillée. Elle ne peut tout simplement pas descendre du coeur galactique selon le mode routinier d’un avatar Pléromique (littéralement “celui qui descend”). Pourquoi ne peut-elle pas vraiment descendre? Pour la bonne raison qu’elle est déjà là. Il lui faut donc plutôt s’extirper de l’immersion dans un corps planétaire massif et se manifester dans la présence, en temps réel, d’un agent discret, un personnage agissant dans cet aspect de son Rêve qui interagit avec l’histoire humaine. Elle, qui soutient toutes les créatures, doit apparaître sous la forme d’une créature, une entité animale ou un personnage ressemblant à un être humain - sous les traits d’un corps docétique, un Nirmanakaya pour utiliser le terme Bouddhiste. (Docétique est un terme Gnostique: du Grec “dokein”, apparaître).
Sangye Nyenpa Rinpoche, exemple d’un maître Tibétain vivant considéré comme étant un Nirmanakaya et donc considéré et traité avec grande déférence et révérence. Défini dans un sens conventionnel, le nirmanakaya est le corps physique d’un Bouddha se manifestant dans le monde pour enseigner le Dharma et amener tous les êtres vivants vers l’illumination. Par exemple, le Bouddha historique est ainsi considéré. Le corps nirmanakaya est sujet à la maladie, au vieil âge, et à la mort tout comme tout autre créature vivante. Plus précisément, cependant, un nirmanakaya est un “corps d’émanation” ou “une forme magique d’apparition”, perçu comme un corps physique ordinaire alors qu’il ne l’est pas. C’est donc une forme docétique comparable à un hologramme.
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Une Bodhisattva femelle en mode chinois: Kuan Yin. De telles images représentent des formes adoptées par des Eons Pléromiques dans des scénarios d’intervention. Mais, à strictement parler, une telle “divinité incarnée” est holographique plutôt que physique - elle exhibe donc l’apparence spéciale d’un corps de rêve composé d’organes, de parfums et de traits complètement sublimes et attrayants et exempts des aspects physiques corruptibles qui sont propres aux corps humains. Il est hautement probable (selon les études historiques des origines du Bouddhisme par Snellgrove et autres) que les Bouddhistes Hindous développèrent la notion du Bodhisattva à partir de contacts avec les Gnostiques des Ecoles de Mystères aux alentours du second siècle EC. Ce fut l’époque de l’émergence de l’idéal du Bodhisattva, plus vraisemblablement un reflet ou un emprunt au phoster (enseignant illuminé) des Mystères. Ce fut également l’époque des écritures relatives à la Prajnaparamita (“sagesse suprême”) qui reflètent clairement les enseignements Gnostiques sur Sophia, la Déesse de Sagesse.
Cependant, lorsqu’ils incorporèrent ces notions dans le Bouddhisme, les cousins Asiatiques des Gnostiques Levantins leur conférèrent une tournure littérale. Ils transformèrent la forme docétique d’un avatar en une incarnation littérale alors que les Gnostiques récusaient, par exemple, que des sauveurs putatifs, tel que Jésus, pourraient avoir assumé une pleine incorporation. A ce jour, le Bouddhisme, dans toutes ses variations, continue d’appliquer une tournure concrète, à savoir de “réifier” le Bodhisattva/Nirmanakaya plutôt que d’en reconnaître la nature purement apparitionnelle.
Le Nirmanakaya Kuan Yin, telle qu’elle est dépeinte ci-dessus, serait plus proche de la perfection supra-humaine d’un personnage docétique que d’une personne en chair et en os tel que le Rinpoché présenté au-dessus d’elle.
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Dans le monde archontifié de la fin du Kali Yuga, des images du véhicule docétique, ou du nirmanakaya, flottent dans le mental collectif sous la forme de caricatures orientées et colorées par les filtres des medias électroniques et de l’intelligence virtuelle. La version la plus sophistiquée de tels personnages se trouvent dans les mangas Japonais, mettant souvent en scène une fille ninja dotée de pouvoirs occultes.
Dans le jargon informatique, un avatar est une identité fictive que l’on crée sur internet. Souvent, l’auteur humain de l’avatar représente cette identité alternative par un dessin animé ou une image virtuelle générée par ordinateur. L’apparence superficielle et archontique, le profilage corporel et l’impression aseptisée de telles images sont caractéristiques et peuvent s’avérer étrangement captivants. Cette apparence assume une forme extrême dans la pornographie générée par ordinateur et dans les sex-dolls robotisées en polyuréthanne, particulièrement appréciées par les mâles Japonais qui sont très connus pour éviter toutes relations sexuelles avec des femmes réelles, à savoir qu’ils incapables de confronter les aspects biologiques et chimiques de la sexualité, les organes sexuels, les parfums faisandés, les sécrétions, etc...
La plasticité parfaite des femmes dans la pornographie virtuelle informatisée et dans leurs contreparties en taille réelle - des sex-dolls interactives - présente une intimation de forme docétique telle qu’elle serait assumée par l’Eon Sophia dans le champ de perception de la conscience archontisée de l’humanité. En d’autres mots, l’imagerie de déviance archontique de l’imperfection humaine tendant vers une vision profilée et aseptisée de la forme humaine, pointe vers un événement surnaturel en cours de manifestation. Il se peut que l’imagerie iconique superficielle des mangas Japonais préfigure l’apparence que la Déesse de Sagesse assumerait en tant que Kalki: la guerrière femelle ninja anatomiquement profilée.
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Orchestration Jumelée
Nous avons souligné, ci-dessus, que Sophia doit réaliser deux choses en même temps afin d’intervenir dans l’expérimentation divine actuellement en cours. Dans le jargon de l’éco-sorcellerie Gaïenne, ce double exploit d’une exigence exceptionnelle, oeuvrant du Tonal vers le Nagual et vice versa, est appelée une orchestration jumelée. Normalement, un nagual qui pénètre dans le surnaturel revient avec des pouvoirs et des connaissances magiques qu’il, ou elle, applique dans le monde ordinaire, le Tonal, par un jeu de stratégies occultes ou de réalisations symboliques-dramatiques appelées orchestrations de destinée. Au cours de ce processus, le sorcier déploie la puissance imaginative du Surnaturel dans les situations de la vie ordinaire. Généralement, l’orchestration procède du Nagual vers le Tonal, elle procède du non-ordinaire vers la vie ordinaire. Ainsi, le nagual de la sorcellerie Gaïenne impacte la vie ordinaire avec des pouvoirs, des intentions et des stratégies puisées dans le Surnaturel, plus particulièrement dans le royaume de la Shakti cosmique, le Divin Féminin. La magie Tantrique Gaïenne à l’oeuvre dans le Nexus des Shaktis est une telle pratique d’orchestration de la destinée.
Mais un sorcier/shaman peut également réaliser cette stratégie d’impact dans l’autre direction, en réalisant l’orchestration de l’ordinaire vers le non-ordinaire, du Tonal vers le Nagual. La réalisation simultanée de ces deux orchestrations constitue une orchestration jumelée.
En raison des conditions non anticipées de l’expérimentation impliquant l’Anthropos 10, pour laquelle l’Eon Sophia est elle-même l’environnement (l’habitat planétaire), la Déesse de Sagesse doit réaliser une prouesse d’orchestration jumelée, en oeuvrant simultanément dans les deux directions. Mais elle ne peut le faire sans un niveau stratégique de participation humaine. Elle peut, par elle-même, convier le non-ordinaire dans l’ordinaire, orchestrer le Nagual vers le Tonal. Elle peut déverser la beauté et la magie du Nexus des Shaktis dans l’atmosphère de la Terre et dans le psychisme collectif de l’humanité, purement par la force autonome de sa volonté, l’ennoia. Et c’est exactement ce qu’elle fait en établissant les conditions initiales de la correction depuis mars 2011. Mais elle ne peut pas, d’elle-même, amener l’ordinaire dans le non-ordinaire, orchestrer le Tonal vers le Nagual. Pour ce faire, elle requiert un niveau stratégique de participation humaine.
Comprendre cette proposition épineuse permet de prendre conscience du dilemme auquel fait face la déesse dans son challenge d’accomplir son intervention prévue au moment précis où l’humanité fait face à un risque maximum d’annihilation, d’auto-destruction.
Ce risque maximum d’annihilation, d’auto-destruction, il prévaut en ce moment présent.
Le Second Kalki
Selon la tradition Hindoue, Kalki représente l’aspect mâle guerrier de Kali, une divinité féminine qui représente le courroux de la Shakti Cosmique, de la Mère Divine. Nous avons ici un concept intéressant: l’aspect mâle guerrier d’une impulsion femelle guerrière. Il se peut que vous vous demandiez si le genre est d’une quelconque importance dans de telles propositions mythiques ou s’il peut signifier quoi que ce soit de valeur pour notre compréhension. Puisse le terton vous garantir que tout cela est décidément d’une importance suprême.
Rappelons que la coopération humaine dans l’intervention de Sophia dépend de la compréhension des conditions spécifiques de cet événement, perçu dans la perspective de sa prévision originale dans le Plérome, avant que la Terre n’existât. En raison du contraste entre ce qu’elle avait prévu de faire avant l’émergence de la Terre et ce qu’elle doit maintenant accomplir de par le fait qu’elle est incarnée en la Terre, sa stratégie originale d’intervention doit être adaptée. Mais de quelle manière?
Disons que Sophia s’imagina originellement dans une descente avatarique typique telle qu’elle l’avait peut-être vue manifestée par des Eons Pléromiques plus anciens. Elle aurait alors revêtu une forme docétique ou un corps nirmanakaya. Elle ne se serait pas incarnée au travers d’un processus biologique de reproduction ni n’aurait occupé un corps qui serait né de cette manière. Les Eons ne s’incarnent pas ainsi. Sous une forme docétique, elle serait intervenue dans l’histoire comme un personnage unique, l’aspect femelle guerrier de Kali - mais alors donc, en tant que femme. Kali est toujours dépeinte sous une forme féminine.
Mais Kalki doit être appréhendé comme mâle, un personnage de notre espèce de genre masculin. Qu’en est-il donc de tout cela?
A ce point de l’exposé, il est très bénéfique de réviser le décodage Androméden du mythe Gréco-Latin de Persée dans Andromède. Dans la version classique et Terrestre de ce mythe, le guerrier mâle Persée (“celui qui détruit”) vient au secours de la femme enchaînée, Andromède. Ici, le héros qui intervient est clairement mâle et le sujet qui doit être secouru est femelle. Mais c’est une interprétation patriarcale de la version du mythe préservé pour nous dans la contemplation de nos doubles Andromédens, le groupe de contrôle de cette expérimentation terrestre.
Pour des yeux Andromédens, Persée devient Kali, la forme guerrière femelle de Sophia, tandis qu’Andromède devient l’humanité elle-même. Cette conversion du mythe classique indique les termes du pacte original que Sophia contracta avec la souche de l’Anthropos qu’elle avait imaginée dans une expérimentation élaborée par son rêve unilatéral, en l’absence d’un consort. Persée/Kali est définitivement un agent féminin selon ces termes originaux. Corrigé dans la perspective de nos doubles Andromédens, ce personnage patriarcal mâle se métamorphose en la Kalki femelle.
Quel est donc alors l’aspect mâle guerrier de Kali? Si l’on prend en considération la nécessité de Sophia d’adapter son intervention aux conditions non anticipées de son incarnation planétaire, son scénario de rescousse requiert une seconde Kali: c’est le Kalki de genre mâle.
Afin d’appréhender cette option étonnante, considérons que l’intervention originalement envisagée par Sophia doit être accomplie maintenant, en raison des conditions non anticipées de notre expérimentation, en deux phases plutôt qu’en une. Comparons le scénario de rescousse à ce type de colle en deux tubes qui ne fonctionne que lorsque les deux tubes sont mélangés. L’agent (femelle) Persée/Kali d’intervention peut agir seul, il est vrai, mais il ne peut accomplir sa finalité par lui-même: il requiert une contrepartie, un allié mâle guerrier. C’est Kalki. Sophia elle-même pourvoit le personnage prévu d’intervention, un véhicule Nirmanakaya. De par cette stratégie, elle peut orchestrer du Nagual vers le Tonal.
Mais à partir du Tonal, le monde de l’humanité ordinaire, elle doit pourvoir un autre joueur. La seconde Kali met en jeu la phase inverse de l’orchestration jumelée de Sophia, dirigée du Tonal vers le Nagual.
Certaines représentations de l’avatar Kalki dépeignent un cheval blanc sans cavalier, ce qui amène la question suivante: qui est manquant? Pourquoi le cheval blanc ne porte-t-il pas de cavalier? Qui devrait chevaucher ce cheval?
Cette image est en phase avec le défi confrontant l’humanité d’aujourd’hui: restaurer l’honneur de la masculinité dans la potentialité la plus optimale de la puissance virile authentique qui puisse être imaginée. L’image obsédante du cheval sans cavalier pointe exactement vers ce qui manque dans le chapitre courant et final du drame du monde: la seconde Kali, le courroux de Gaïa-Sophia dans une manifestation de genre mâle.
Jusqu’à l’émergence de cette manifestation, l’honneur de l’homme est un cheval sans cavalier.
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Il est impliqué ici une modification de stratégie subtile mais capitale: rêvant à partir du Plérome, Sophia s’imagina en tant que Kalki, il est vrai, mais en tant qu’agent de genre femelle de puissance avatarique. Dans la réalité de ce moment historique, Sophia peut se manifester comme ce Kalki de son rêve original mais, afin d’accomplir sa finalité originelle, elle requiert d’être secondée par une autre puissance, le guerrier mâle Kalika, le second Kali. En d’autres mots, VV elle-même est Kali-Kalki de genre femelle, secondée et assistée par un guerrier Kalika de genre mâle. La présence et la coopération du second Kali, incarnée dans le guerrier mâle, est l’adaptation unique qui la déesse requiert pour achever son intervention.
La Constellation d’Andromède avec le Carré de Pégase. Selon certaines interprétations, le cheval blanc de Pégase peut être identifié avec l’avatar Kalki. Il saute de l’étoile de tête d’Andromède, Alpharetz, qui occupe un coin du Grand Carré (le Seuil de l’Emerveillement).
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Protection de la Masculinité
Qui est donc exactement le second Kali/Kalki, l’aspect guerrier mâle de Kali? Il est totalement clair que cela n’est pas une seule personne, un seul homme vivant sur Terre. Comment le sais-je avec une telle certitude? Parce que l’identité du second Kali peut être dérivée de l’indice contenu dans le nom mystérieux “Andromède”. A la stupéfaction des érudits et des mythologistes, ce nom Grec signifie “celui qui protège l’homme, la masculinité”. Le terme Grec “andros” signifie homme, le genre masculin, en contraste avec “anthropos”, l’humanité, comprenant les deux genres. Le mot Grec pour femme est “gyne”. Un androgyne est donc une combinaison de traits mâles et femelles.
Maintenant, il est extrêmement étrange qu’Andromède, la “victime” femelle qui va être sauvée par Persée est appelée par un nom signifiant “celui qui protège la masculinité”. En ce nom plane une énorme question: Qui protège la masculinité? Qui protège vraiment la masculinité? Et qu’est que cela signifie vraiment de protéger la masculinité?
Si l’on prend en considération les détails précis de ce mythe, avec une attention particulière aux rôles de genres (d’importance extrême, si je peux le souligner) et si l’on s’en tient précisément à la version Andromédenne, c’est alors que l’énigme se résout: la guerrière femelle, Kali, intervient pour sauver celui qui protège la masculinité mais, pour ce faire, elle requiert l’assistance d’une contrepartie guerrière mâle. Si l’on se rappelle que celui qui protège la masculinité, c’est l’humanité elle-même, percevez-vous maintenant la tournure décisive de ce scénario? L’exploit décisif de stratégie?
Pour que l’humanité soit sauvée par l’intervention de Sophia, Sophia en tant que Kali doit oeuvrer de concert avec un guerrier mâle qui est protégé par ceux-là même qui doivent être rescapés! D’une certaine manière, ces personnes dans le monde d’aujourd’hui qui “protègent la masculinité” permettent à la contrepartie guerrière mâle, le second Kali, de jouer le rôle crucial de seconder Sophia dans son scénario modifié de rescousse. Repassez ce scénario en votre esprit un certain nombre de fois et si vous en percevez l’essence, vous aurez un aperçu des termes du scénario modifié d’intervention tel qu’il se tient dans la contemplation de nos doubles Andromédens.
Le Retour de l'Honneur
Un portrait moderne de guerrier Lakota (K. Ferguson). Extrait du site magnifique, Spirit of the Lake People.
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Pour notre coopération dans l’intervention de Sophia, dans l’épanchement de Tonal vers le Nagual, beaucoup dépend de la manière dont nous appréhendons l’identité d’Andromède, “qui protège la masculinité”. Mais Andromède n’est-elle pas l’humanité elle-même? Oui, mais pas exactement. Pour être plus précis, Andromède est cette partie de l’humanité qui protège la masculinité - en d’autres mots, la partie qui honore l’honneur, qui protège la masculinité vivante, qui reconnaît la nature authentique de la virilité et la garde de l’extinction. La masculinité est le siège de l’honneur et l’honneur permet l’usage noble de la force violente pour défendre la cause de la vie, de la liberté et de la beauté. Si la masculinité est perdue, c’est l’humanité elle-même qui est perdue quant à cet aspect particulier de notre équation mortelle, quant à l’aspect de genre mâle.
Au moment présent où la venue de Kalki (la Déesse à la rescousse!) est imminente, la question brûlante qui se présente à nous est la suivante: qui parmi les êtres humains vivant aujourd’hui garde - préserve, protège et stimule - la masculinité authentique chez les hommes de ce monde? Il pourrait être dit que quiconque oeuvre ainsi, qu’il soit homme ou femme, appartient à la compagnie Andromède de l’espèce humaine. C’est là que vous demeurez SI vous reconnaissez l’honneur de la masculinité et SI vous oeuvrez pour le préserver et le maintenir. Et ce ne sont pas tous les êtres humains vivant dans le monde d’aujourd’hui qui appartiennent à cette classe, la compagnie Andromède. Mais ceux qui y appartiennent peuvent littéralement, et dans un sens très concret et historique, être sauvés par les hommes dont ils reconnaissent et protègent la masculinité.
Dans le scénario global courant, ce sont principalement des hommes qui sont chargés de la fonction d’accomplir les ordres des prédateurs globalistes. S’ils ne se prêtent plus à ce jeu et s’ils refusent d’accomplir ces ordres, la catastrophe globale peut être réfrénée et évitée. Les hommes qui accomplissent le programme des super-prédateurs agissent sans honneur, d’une manière immonde et avilissante. L’honneur est restauré lorsque des hommes choisissent d’agir à l’encontre des ordres, émanant des autorités, dont le but est d’asservir et d’annihiler l’espèce humaine. Bien sûr, les femmes au sein de la chaîne de commande dirigée par les psychopathes globalistes peuvent également s’insoumettre et il en est sans doute, en ce moment même, qui s’insoumettent avec fermeté. Mais ce sont des actions entreprises par l’archétype mâle d’honneur (tels qu’ils ont été évoqués ci-dessus) qui constituent aujourd’hui le facteur crucial.
L’archétype de guerrier Kalika peut être également incarné par une femme et c’est sûrement le cas très précisément en ce moment-même... Mais, avant toutes choses, c’est l’honneur des hommes qui décidera, de manière prépondérante, de la conclusion du présent cauchemar global. Et maintenant, posons-nous les questions suivantes. Aujourd’hui, où sont les hommes d’honneur? Qui sont-ils? Et que font-ils pour mettre un terme aux actions infamantes et déshonorantes des psychotiques et des psychopathes qui ont trompé et poussé l’humanité à participer à leur cauchemar? Où sont les hommes authentiques en ce monde d’aujourd’hui? En connaissez-vous un? En êtes-vous un?
La déclinaison précise de la narration d’intervention Sophianique, particulièrement la précision de ses rôles de genres, révèle clairement que certaines personnes vivant aujourd’hui doivent reconnaître et protéger la masculinité authentique si tant est qu’elles puissent bénéficier d’actions héroïques en phase avec le courroux de Gaïa, incarné par Kali. L’Eon Sophia requiert l’action héroïque des hommes afin d’accomplir son intervention. Mais il faut que les hommes soient reconnus dans la mise en oeuvre de leur honneur.
La seconde Kalki n’est pas un homme unique mais l’entièreté du contingent mâle attaché à son véhicule Nirmanakaya de courroux. La seconde Kali/Kalki est la force accumulée des guerriers Kalika de genre mâle. En contraste, les guerriers Kalika de genre femelle constituent l’expression accumulée de l’aspect Matangi de la mère animale planétaire. Cette distinction est absolument critique pour une stratégie fertile d’engagement spirituel dans le Tantra Gaïen suivant la triple formule de l’amour/guerre/magie. J’ai beaucoup à dire à ce sujet dans le proche futur.
L'Oeil du Taureau
Percevoir l’héroïque chez l’homme, et restaurer la masculinité à son juste niveau d’efficacité dans le monde d’aujourd’hui, est absolument crucial dans le grand virage qui s’annonce aujourd’hui, en ce moment même, et dont la négociation ne présente qu’une fenêtre extrêmement courte d’opportunité. Les femmes doivent reconnaître l’héroïque en l’homme afin que les hommes puissent recouvrer leur honneur et agir au nom de toute l’humanité. Ce n’est qu’avec une telle reconnaissance permettant de les protéger que les hommes peuvent réussir à contrecarrer les psychotiques et les psychopathes globalistes, ces prédateurs intra-spécifiques qui n’ont qu’un désir, c’est de précipiter l’intégralité de la planète vers la ruine dans leur cauchemar de duplicité, de division et de domination.
Le nouveau roi remplace l’ancien en présence de la Déesse. Gravure Babylonienne, Sumer, 2300 avant EC. La valeur du futur roi était testée dans le hieros gamos, “l’union sacrée”, un rituel érotique conduit par une prêtresse de la Grande Déesse, Ishtar ou Inanna.
Le candidat à la royauté témoignait de ses qualifications par deux performances: l’anticipation correcte des désirs de la prêtresse (plutôt que de se comporter avec elle comme il le désirait) et l’abandon total au plaisir exquis qu’elle lui offrait dans des actes flagrants d’affection sexuelle.
Pour une description poétique intégrale de ce rite, voir le site drushara.com
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Et il en est maintenant tel qu’il en fut autrefois. Dans l’ancien passé, avant l’émergence de la théocratie, les prêtresses de la Grande Déesse testaient les hommes au cours du rite d’union sacrée. La finalité de ces rites érotiques était de mettre en valeur la vulnérabilité et la tendresse de l’homme, plus particulièrement sa capacité de s’abandonner. Aucune homme n’était considéré digne d’être roi ou chef tribal qui ne pouvait pas témoigner d’un abandon total envers une femme dans les émotions intenses du plaisir sexuel - et il n’était pas question de les feindre!
Traditionnellement, les hommes portent la responsabilité d’avoir recours à la force violente afin de protéger la vie. Cette responsabilité est le critère de la masculinité authentique, par laquelle l’honneur est préservé. Mais pour qu’un homme préserve son honneur, il requiert la reconnaissance de ceux qu’il sert avec des actions honorables. Dans la situation déplorable de notre temps, les membres des forces policières et militaires ont subi un lavage de cerveau tel qu’ils ont trahi leur honneur au service des “autorités” - tel que le gouvernement fédéral. Par conséquent, ils ne protègent pas l’humanité ou leurs familles et leurs proches, ainsi qu’ils le croient peut-être en toute naïveté, mais ceux qu’ils protègent, ce sont ceux qui se sont voués à blesser, à détruire et à exterminer la grande majorité de la race humaine. Telle est la tragédie de la masculinité à notre époque présente.
Kali est le courroux de la Déesse de Sagesse: elle est la première Kalki. La seconde Kalki est l’esprit guerrier régénéré de l’humanité, rallié pour soutenir la Déesse de Sagesse alors qu’elle s’éveille dans son propre rêve afin qu’elle puisse accomplir l’intervention qu’elle a prédéterminée pour notre situation courante, l’expérimentation de l’Anthropos 10, la dixième souche du génome humain dans cette galaxie.
Dans le cours actuel des événements, l’Eon Sophia se souvient, à sa manière, du pacte sacré entre la femme et l’homme commémoré dans les rituels érotiques de ses prêtresses d’antan. Ce faisant, nous de l’espèce humaine sommes confrontés à l’opportunité rare et passagère de recouvrer la puissance consacrante de ce pacte, à notre manière, selon nos propres termes, ici et maintenant. Et de re-contracter ce pacte. Durant le printemps de 2012, un augure apparaît dans le ciel nocturne vers l’ouest, la conjonction de Vénus et de Jupiter. Le 19 mars, le premier anniversaire du début de la correction, ces deux planètes convergent intimement, pour la contemplation du monde entier. Haut vers l’ouest, après le coucher du soleil.
Au fil des mois, Jupiter arrive en conjonction avec Aldébaran, l’étoile marquant l’oeil du Taureau - vers la fin juillet et en août. La constellation du Taureau est l’expression suprême de la beauté et de la puissance érotique de la Déesse Terre. Etrangement, le Taureau ne représente pas, et n’a jamais représenté, l’énergie masculine, la puissance machiste ou la poussée brutale des lombes procréatrices - rien de tout cela. Il représente la consécration de l’homme au travers de la Déesse et pour l’humanité. Non pas la puissance masculine en ses propres termes aveugles et brutaux. Prenez très soigneusement en considération cette distinction.
Plus tard en novembre, l’apogée lunaire (couramment dans la Constellation du Bélier) atteint également la Constellation du Taureau et s’aligne avec Aldébaran. Ainsi donc, de mars à novembre, l’humanité est confrontée à l’opportunité d’accomplir un rituel mythique de consécration dans le but de recouvrer l’honneur des hommes. L’Eon Sophia, elle-même, vivra cet événement dans une phase corrélative de sa récapitulation: la guérison de la rupture des genres qu’elle provoqua elle-même lorsqu’elle déchira, par inadvertance, la matrice de l’Anthropos.
Les notes de navigation et les causeries postées sur Gaiaspora.org couvrent ces développement en temps réel. Ainsi que nous l’avons souligné dans une causerie récente, la rescousse par la Déesse de Sagesse n’est pas comparable à un quelconque autre acte présumé d’intervention divine tels qu’on les trouve typiquement dans les religions rédemptionnistes. Dans ces scénarios, l’intervention est rédigée à l’avance et réalisée par l’omnipotence infaillible d’un dieu créateur mâle. Elle ne peut pas faillir, elle prévaut sur l’entièreté de l’activité humaine et elle opère exclusivement à partir d’une dynamique suprahumaine.
Il n’en est pas ainsi avec l’intervention de l’Eon Sophia: elle requiert la participation humaine afin de réussir et elle peut faillir car sa conclusion n’est pas même garantie par les Eons Pléromiques.
John Lash. Andalousie. 5 mars 2012
Traduction de Dominique Guillet.
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