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La Danse des Dakinis
Interactivité avec le Nexus des Shaktis
John Lash
Traduction de Dominique Guillet
Il se peut que les lecteurs se demandent pourquoi j'utilise les termes Shaktis et Dakinis de façon presque interchangeable. Pourquoi n'appelais-je pas simplement le Nexus des Shaktis, modifié dans ma version de dix à dix-huit composants, le Nexus des Dakinis? Et bien, si vous le souhaitez, vous pouvez l'appeler ainsi. Le Nexus des Dakinis et le Nexus des Shaktis sont deux appellations pour la même entité mais il existe certains raisons d'utiliser ces deux expressions: principalement parce que le Nexus des Shaktis possède une connotation plus expansive. Permettez-moi de développer quelque peu ce sujet avant de procéder vers une excursion du Nexus.
Shakti et Sophia
Dans Pas en Son Image, j'ai souligné que le Tantra Hindou est on ne peut plus clair quant au statut duel de la déesse de la Terre, la Sophia Gnostique. Il affirme qu'elle existe simultanément sous deux formes: la luminosité torrentielle du corps de substance primordiale de la Déesse, constitué de Lumière Organique, et son corps planétaire, la Terre, constitué de la biosphère et de la planète solide.
“Shakti, qui est en Elle-même une pure Conscience de Béatitude, est également la Mère de la Nature et elle est la Nature même dans le jeu créatif de sa pensée”. Sir John Woodroffe. The Garland of Letters.
Shakti-Sophia est à la fois la Mère de la Nature (corps de substance primordiale de la Lumière Organique) et la Nature elle-même (la planète sensorielle, Gaïa). Shakti est un nom pour le Divin Féminin qui se manifeste comme la matrice de forces génératrices qui engendrent et soutiennent le monde naturel. La racine Sanscrite shak- “être puissant” se trouve également dans la Shekinah, un nom Hébreux pour la présence de la divinité féminine qui fut excisée textuellement de la religion Judaïque. C'est la racine de mots tels que sacré, sacerdotal, sacrement et sacrifice. Les dénominations composées Gaïa-Shakti et Shakti-Sophia peuvent aider à la mise en valeur des parallèles clairs et consistants entre le mysticisme de la Déesse de l'Asie et celui de l'Occident.
Pour les Tantrikas, il n'y a rien qui puisse suggérer une quelconque abstraction ou aliénation dans l'agence cosmique appelée Shakti. Dans son ouvrage The Garland of Letters, Woodroffe cite un aphorisme Tantrique convaincant: “Toutes choses existent en Elle qui est de la nature du sentiment dans une masse homogène”. Shakti est le courant sensuel omniprésent de manifestation émotionnelle d'être pur dans un mental et une forme sensibles. C'est un courant ressenti qui émerge dans la quiétude absolue de la conscience de contemplation immuable, Shiva. L'expression Nexus de Shaktis est valable parce qu'elle attire l'attention sur le fait que le courant ressenti qui soutient l'univers matériel, bien qu'omniprésent, assume réellement une configuration spécifique et distincte. Cette image rappelle la “bande d'émanations” dans l'explication du sorcier présentée par Don Juan à Castaneda.
La cosmologie des Tantras Hindous concorde magnifiquement avec la Gnose Levantine mais les enseignements Tantriques ajoutent un point supplémentaire lorsqu'ils expliquent comment Shakti-Sophia pourrait se métamorphoser en la Terre et rester cependant ce qu'elle est en termes cosmiques. “Dans son mouvement de création, le Grand Pouvoir, Megale Dynamis, des Gnostiques émerge des profondeurs de l'Etre et devient Mental et Matière tout en demeurant ce qu'Elle était à jamais”. (Ibidem). Cette assertion résume le Mythos de Sophia et confirme que Shakti-Sophia, le Divin Féminin, n'est pas une entité éloignée et séparée de ce monde mais elle est la divinité lumineuse immanente au sein du monde naturel. Dans le mythe Gnostique, l'Eon Sophia se transforme en la Terre, se métamorphosant dans les éléments physiques de la planète solide, sécrétant les éléments solides, fluides et aériens de l'atmosphère à partir de sa propre substance, la Lumière Organique. “Cette puissance primordiale (Adya-Shakti), en tant que sujet de révérence, est la Grande Mère (Magna Mater) de toutes choses naturelles (Natura Naturans) et est la Nature elle-même (Natura Naturata)”. (Woodroffe. Shakti and Shakta).
Ainsi, la valeur de Shakti est dans son amplitude cosmologique combinée avec l'assertion de sa présence matérielle et sensuelle. Dakini, lorsqu'on l'applique au Nexus des Shakti, fait référence à une différenciation élégante, ou facette, du Divin Féminin dans sa modalité planétaire ou Gaïenne. Les dix-huit Dakinis du Nexus sont des facettes de la Shakti qui est Sophia dans son statut cosmique, supra-planétaire, et la présence vivante de Gaïa, également. Le Nexus est en fait une éruption de courants dans l'atmosphère de la Terre - telle est mon observation fondée sur une expérimentation avec les plantes psychoactives. Les Dakinis sont des images animées qui parcourent ces courants et nous permettent de les identifier et d'interagir avec elles. Vajravahari est le “visage” ou la facette d'un courant, Shodashi est le “visage” ou la facette d'un autre courant, et ainsi de suite. Chaque courant possède une fréquence particulière, une signature, matrika (“lettre, nom de code”) en Sanscrit. De par sa personnalité et son intention, son sujet et son style, chacune de ces Dakinis incarne une veine spécifique d'expression Gaïenne, incluant une animation mentale et émotionnelle.
Etre interactif avec les Dakinis Gaïennes, c'est, tout d'abord, recevoir et exprimer leurs émanations émotionnelles et mentales caractéristiques: c'est capter leur longueur d'onde.
Toute l'Affaire
Dans tous ces essais, je donne une approche du Nexus des Shaktis à partir d'angles divers afin de présenter une vision fluide et ouverte. Dans ce présent essai, je souhaite décrire la structure du Nexus et en décliner les composantes, toute la guilde des Dakinis. Après avoir déterminé que les dix Mahavidyas constituaient le coeur d'une configuration plus complexe, je suis arrivé à un total de dix-huit Dakinis, déclinées comme suit:
10 Mahavidyas, Déesses Hindoues
5 Divinités Tibétaines considérées comme des Bouddhas Féminins et des Dakinis de Sagesse
1 Gardienne Dangereuse du Tantra Tibétain
1 Bouddha Féminin du Bouddhisme Mahayana
1 Dakini Secrète
Les dix Mahavidyas ont déjà été nommées. Les voici de nouveau avec quelques caractéristiques supplémentaires
1. Kali: alias Mahakali, Kali Ma, la tête du groupe
2. Tara: qui nous emmène dans la sphère de la libération
3. Shodashi: alias Sundari, appelée “la belle”
4. Bhuvaneshvari: la déesse des formes terrestres (bhu=terre)
5. Chinnamasta: la déesse qui se tranche la tête
6. Bhaivari: “la terrible” qui annihile notre notion du temps
7. Dhumavati: “la veuve” qui inverse la mauvaise fortune
8. Bagala: alias Bagalamukti , la déesse “à la tête de grue”
9. Matangi: “la hors-caste”, la maîtresse des animaux de pouvoir
10. Kamala: la déesse de l'amour et du désir, qui nous embellit
Chaque rencontre avec les Mahavidyas nous donne l'opportunité de connaître plus de détails sur leurs pouvoirs et sur leurs traits individuels. Chacune possède son propre mantra (formule sonique) et son propre yantra (symbole géométrique). Cela prend un peu de temps pour les connaître. Au cours de cette découverte, il se peut que vous vous sentiez attiré par l'une plus que les autres. Vous ressentez des affinités, çà et là, vous saisissez une profonde résonnance. Vous vous identifiez. Les Mahavidyas possèdent une façon de s'attacher à la psyché de ceux qui deviennent leurs dévots.
En sus des dix déesses Hindoues, nous avons un groupe de cinq déesses dans la classe des Dakinis de Sagesse Tibétaines et des Bouddhas Féminins. Ce sont:
11. Naimatya “dont le corps est le ciel”. Bouddha Féminin
12. Vajravarahi “la Truie Adamantine”, une révélatrice puissante. Dakini de Sagesse
13. Kurukulla, la maîtresse de l'enchantement et de la sorcellerie. Dakini de Sagesse
14. Parnashavari, “la Dame au Vêtement de Feuille”, une divinité shamanique. Bouddha Féminin
15. Visvamata, “la Mère Diversifiée”. Bouddha Féminin
L'ouvrage de Greg Mullin “Female Buddhas” m'a beaucoup aidé à discerner toutes ces entités qui flottaient erratiquement dans mon imagination depuis de nombreuses années. Ses descriptions colorées m'ont permis de les resituer dans le Nexus étendu, en relation avec le Zodiaque Tantrique.
Ces cinq Dakinis forment un groupe distinct qui peut être corrélé à certains éléments dans le Bouddhisme, particulièrement les cinq skandas et les cinq éléments (terre, eau, air, feu et akasha ou éther) mais je suis très prudent avec de telles associations ainsi que je l'ai déjà souligné. Elles font courir le risque de s'égarer dans l'artificialité et de s'éloigner de la nature fluide et atypique de ces Dakinis. Ce ne sont pas des filles à épingler et à étiqueter et ce n'est d'ailleurs pas conseillé de le tenter... J'estime, cependant, que le “pentagramme mystique” de deux Dakinis et de trois Bouddhas Féminins est hautement suggestif à certains égards, et invite à plus de recherches en état de conscience élevé.
Après cette unité très cohérente de cinq dakinis, nous avons une paire spéciale, une Dangereuse Protectrice et un Bouddha Féminin unique:
16. Durtro Lhamo, la patronne et la protectrice des tertons
17. Prajnaparamita, la Déesse de la Sagesse suprême du Mahayana.
Les Protecteurs Dangereux appartiennent à une classe de divinités Tibétaines dont le rôle est la défense et la protection, considérées traditionnellement. Puis-je oser demander ce qui est à protéger et à défendre? La vérité ou la version favorite de quelqu'un. Nous verrons cela plus tard. Dans la légende de l'introduction du Bouddhisme dans le Tibet, Padmasambhava convertit les démons locaux en protecteurs du nouveau message du Bouddhisme. Qui adhère à cette histoire charmante? Pas moi. Je suis profondément intéressé par la nature et l'activité des Dangereux Protecteurs mais pas dans la ligne des assertions traditionnelles. L'insertion de Durtro Lhamo, dans le Nexus des Dakinis, est peut-être quelque peu déconcertante. Afin de comprendre cela, il me paraît bénéfique de préciser que les tertons importent à Gaïa et leur protection n'est sans doute pas déplacée parmi les activités du Nexus.
Les tertons sont des shamans qui découvrent des trésors cachés de diverses sortes, mais principalement des trésors de connaissances et de pratiques rituelles. Les termas peuvent inclure des enseignements philosophiques sur la nature du vide mais, le plus souvent, ils concernent des actions rituelles telles que la divination, l'élaboration de charmes, et des agressions magiques, y compris l'intention de tuer. Je suspecte que l'insertion de Durtro Lhamo dans le Nexus puisse avoir quelque chose à voir avec la “contre-violence” et l'action rituelle juste - à savoir l'utilisation de l'action rituelle à l'encontre des perpétrateurs, des menteurs et des manipulateurs qui ne peuvent pas être défaits ou dissuadés par des moyens ordinaires.
En association étrange avec Durtro Lhamo, nous avons Prajnaparamita, le Bouddha de “la Vision Suprême”, une représentation féminine du mental illuminé dans le Bouddhisme Mahayana. Cette appellation est généralement traduite par “Perfection de Sagesse”. Traditionnellement, ce personnage représente l'épitome des enseignements Bouddhistes. Miranda Shaw l'appelle “la mère lumineuse de la sagesse parfaite” et, devinez quoi, la “Sophia Bouddhiste”. Sa sagesse est la “vision claire et sereine de la sagesse non-duelle”. Ce serait peu aisé de trouver une autre image, dans tout l'art Bouddhiste, qui résume mieux les enseignements sublimes du Bouddhisme.
Les érudits, néanmoins, ont un problème avec Prajnaparamita. Elle apparaît avoir émergé soudainement, et sans origine connue, dans la religion Mahayana. Des experts, tel que Edward Conze, la considérèrent comme “une 'irruption', dans le Bouddhisme, des déesses mères Paléolithiques et Dravidiennes.” Shaw se demande comment expliquer “la soudaine transformation de la terre mère fertile et chtonique en la mère de la sagesse métaphysiquement sublime”. (Buddhist Goddesses of India). Comment, en effet, expliquer l'image d'une divinité terrestre féminine pour représenter les constructions, propres à la mentalité masculine, du système défini paternellement qu'est la philosophie Mahayana?
Shaw n'explique pas “le bouleversement révolutionnaire dans la conscience Bouddhiste” signalé par l'émergence du genre de discours propre à la Prajnaparamita mais je m'aventurerai à dire que la production des principaux textes, dans ce genre, entre 300 et 500 EC, correspond à l'insémination du Bouddhisme par le Gnosticisme, durant les premiers siècles de la diaspora Gnostique. Prajnaparamita est en effet la Sophia Bouddhiste et elle est peut-être la preuve d'une transposition inter-culturelle de Sophia dans le Mahayana. (On pourrait en dire autant de l'idéal du Bodhisattva qui émergea aux alentours de 150 EC: c'est à dire la transposition du phoster Gnostique, ou révélateur, dans le Bouddhisme Mahayana). Shaw écrit que ce Bouddha Féminin, souvent dépeinte avec un ouvrage, est “l'instructrice ultime, l'instructrice de ceux qui sont en quête de la vision libératrice”. En tant que telle, elle refléterait clairement la présence humaine des telestai Gnostiques qui étaient les éducateurs de l'ancien monde, bien qu'ils n'enseignaient pas exclusivement la libération.
Il existe apparemment une subtilité quant au rôle de Prajnaparamita dans le Nexus des Shaktis. Elle apparaît être la femme en première ligne ou en remplacement d'une autre dakini, tapie dans l'arrière scène. Cette autre dakini, à demi-cachée, est appelée - suivez-moi bien - Suryacandrasiddhi, “accomplie comme les pouvoirs du soleil et de la lune”. Son nom Tibétain est Pema Kethang. Elle est également appelée Guhyajnana “Sagesse Secrète” et Lekyi Wangmo “Puissante Dame”. Cette dakini est extrêmement célèbre dans la tradition Tibétaine, parce qu'elle est connue pour avoir été la première initiatrice de Padmasambhava, le fondateur du Vajrayana.
Je suis en train d'investiguer la configuration particulière du canal 17. Pour l'instant, je comprend que la Dakini de la Sagesse Secrète confère des enseignements spécifiques à ceux qui viennent vers elle d'abord par l'entremise de la Prajnaparamita. En d'autres mots, Prajnaparamita est une source d'enseignements généraux au sujet de la compassion, en cohérence avec son rôle traditionnel dans le Bouddhisme Mahayana mais la Dakini de la Sagesse Secrète représente une veine plus profonde d'illumination sur la compassion - incluant ce que les érudits appellent “des visions transgressives”, à savoir des conceptions qui vont à l'encontre de la norme et qui défient les principes éthiques ordinaires. A cet égard, la Dakini de la Sagesse Secrète pourrait être parfaitement associée à la Protectrice Dangereuse, Durtro Lhamo, dont les pouvoirs de protection incluent l'agression magique et d'autres pouvoirs qui soulèvent des questions éthiques.
Je ne liste par Prajnaparamita et Suryacandrasiddhi comme deux dakinis, 17 et 18, parce qu'elles semblent fonctionner comme un canal avec deux fréquences interchangeables. On en reparlera.
Canal 18
Nous arrivons finalement à la dernière dakini du Nexus étendu des Shaktis:
18. La Dakini Non Nommée.
Les Dakinis Gaïennes, en général, représentent la source naturelle d'une activité de mental subliminal enraciné dans la matrice planétaire. Leurs “fréquences” sont les voies de transmission de l'intelligence Gaïenne dans la sphère humaine, mais d'une manière particulière, c'est à dire avec une intention spécifique. Les Dakinis du Nexus des Shaktis sont des canaux de transmission dans le mental de Gaïa. Il existe sûrement une infinité de tels canaux car le mental de Gaïa est l'intelligence vivante de la nature qui communique avec l'humanité par une myriade de voies. Par exemple, les shamans ayahuasqueros du Pérou reconnaissent une pléthore d'esprits qui animent la forêt et qui leur parlent, soit par l'entremise de plantes ou d'animaux, soit au travers d'entités visionnaires incluant les grands serpents lumineux tels que Sachamama. L'Homme Vert de la tradition Européenne est un autre exemple d'un esprit de forêt qui représente le mental Gaïen en communication avec l'humanité.
Les Dakinis du Nexus des Shaktis présentent une expression totalement unique de l'intelligence Gaïenne qui est distincte de toutes les autres manifestations locales et telluriques. Cette “console” de dix-huit se consacre à une seule finalité spécifique. Les canaux de Dakinis sont d'amplitude planétaire, ils ne sont pas restreints à un lieu ou à un écosystème particuliers. Leur champ de transmission est réellement global, car ce sont les canaux au travers desquels Gaïa reconnaît et guide son rêve lucide.
Considérez cette analogie: une femme solitaire, une artiste très célèbre donne une représentation dans un vaste théâtre. Le théâtre est vide mais il y a dix-huit caméras qui sont placées tout autour pour filmer ce spectacle. Imaginez maintenant que vous vous trouvez dans une pièce en dehors du théâtre, observant dix-huit écrans qui montrent la représentation de la femme artiste sur scène sous divers angles et à des distances différentes, de près et de loin. En observant à tour de rôle les dix-huit écrans, vous pouvez en retirer une vision générale de la représentation qui a lieu dans le théâtre vide.
Imaginez également qu'il y ait une caméra braquée sur vous, juste une seule. L'écran pour cette caméra se trouve dans le théâtre où l'artiste est en spectacle. Grâce à cet écran, elle peut vous observer observant son spectacle et même communiquer avec vous en parlant vers l'écran. La configuration de dix-huit caméras pour l'artiste sur scène et d'une seule pour vous-même est appropriée pour la communication et l'interactivité entre vous et l'artiste. Vous pourriez, par exemple, faire des commentaires sur le spectacle ou proposer des choses à réaliser, des modifications de ses actions. L'artiste en spectacle pourrait y réagir ou bien vous dire des choses à faire vous permettant de vous impliquer dans son spectacle ou bien vous permettant de suivre ce qu'elle fait et pense avec une compréhension claire et simultanée de tous ses faits et gestes.
Imaginez maintenant qu'une des dix-huit caméras dans le théâtre vide soit toujours braquée sur le visage de l'artiste. Elle suit ses expressions et enregistre ses paroles, continuellement. Il en est de même de la seule caméra qui vous filme, toujours sur votre visage, ce qui donne à l'artiste un accès direct à votre visage et à votre voix sur l'écran du théâtre dans lequel elle se trouve. Une caméra parmi les dix-huit sur son visage, une caméra sur le vôtre, avec les écrans correspondants: l'installation optimale pour une communication et une inter-action à deux voies.
Reprenons cette analogie avec la Dakini Sans Nom. La caméra sur le visage de l'artiste est le canal 18: la Dakini qui ouvre l'attention de Gaïa à l'accès humain. La caméra sur votre visage est le canal d'accès direct de Gaïa à votre attention, la vision complémentaire. L'écran qui montre votre visage à l'artiste sur scène est de la “transmission directe” vers Gaïa. Vous voyez le canal 18 sur le 18 ème écran mais attaché à cet écran se trouve la caméra qui transmet votre image à Gaïa. Le canal 18 est l'accès à deux voies entre un témoin humain du rêve lucide de Gaïa et Gaïa comme elle se reconnaît dans le rêve et incarne le rêve.
Selon mes instructions, le canal 18 sera ouvert à l'accès global le 26 janvier 2009. Il s'ouvre avec le dévoilement du nom de la Dakini 18. Tous ceux qui invoqueront Gaïa par ce nom seront capables d'activer ce canal unique et de devenir interactif dans le rêve lucide de Gaïa. Gaïa peut être appelée de nombreux noms: Prithivi, Sthavara, Déméter, la Grande Mère, et beaucoup d'autres mais la question la plus charmante est la suivante: à quel nom va-t-elle répondre?
Afin d'attirer son attention, il est nécessaire d'appeler Gaïa par un nom auquel elle répondra, le nom qu'elle se donne à elle-même, son identité dans le rêve lucide.
Le nom de la Dakini 18 est le nom auquel Gaïa va répondre. C'est le nom d'invocation afin d'obtenir son attention connectée à votre attention. Je libérerai ce nom sur le site à minuit le 26 janvier 2009.
John Lash. 28 novembre 2009. Andalousie.
Dominique Guillet.
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