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Le Rêve Extra-Terrestre: l'Enigme des Archontes

John Lamb Lash

Voir Page 1

Conflit foetal

Quelle que soit la manière dont les voyant Gnostiques des Mystères en vinrent à imaginer la naissance des Archontes, les fractales à itération élevée de l’Ensemble de Mandelbrot s’appliquent à ce scénario de façon mystérieuse. Et ce d’autant plus, que les fractales embryonnaires et reptiliennes imitent les processus de gestation humaine (ou vice-versa). Dans la conception humaine, l’ensemble embryonnaire est constitué de deux parties: le sac amniotique et le foetus qui lui est attaché et qui est suspendu dans le liquide amniotique. Au moment où l’embryon commence à pouvoir être déterminé de façon anatomique, il ressemble à un poisson ( un fait que la science médicale aime à souligner pour nous rappeler nos origines pré-humaines). Il possède distinctement une tête et une queue et un troisième élément qui est le cordon ombilical qui le connecte au sac amniotique au travers duquel il est alimenté. La procréation fractale des Archontes exhibe toutes ces caractéristiques de façon claire et précise. Lorsque l’embryon croît, le sac amniotique se contracte et une phase de développement secondaire se met en place. Le cordon ombilical est également connecté à l’allantois, une vésicule qui emplit l’espace entre l’amnion et le chorion, à savoir l’enveloppe extérieure du sac placentaire. Une sorte de tension morphologique se manifeste entre toutes ces structures en évolution: pour que la vésicule allantoise puisse se développer, elle doit comprimer le sac amniotique qui alimente le foetus en croissance. Ce n’est que lorsque la vésicule allantoise se développe ainsi que le placenta protecteur peut arriver à pleine maturité. Une tension similaire existe entre les Archontes embryonnaires et les Archontes reptiliens. De la même façon que le développement embryonnaire chez les humains se partage entre la croissance du foetus alimenté par le sac amniotique et la contraction de ce sac amniotique pour permettre le plein développement du placenta à partir de la vésicule allantoise, de même le pouvoir des Archontes est divisé par la nature de leur conception (“à cause de leur manière d’être”, cité ci-dessus). Ce conflit est partiellement résolu lorsque le type reptilien établit sa domination sur la horde massive des Archontes foetaux.

Les Gnostiques savaient certainement à quoi ressemble un foetus. Moralement opposés à la procréation biologique par les humains, ils étaient connus pour pratiquer le contrôle des naissances et il se peut qu’ils aient aidé autrui en cela. Ils avaient dû observer, par expérience directe, qu’un foetus avorté à un stade avancé ne ressemble pas à une omelette à moitié-cuite; il possède déjà les caractéristiques d’une forme anatomique. Leur choix de cette métaphore étrange doit avoir été intentionnel et doit avoir été un reflet de leur perception occulte selon laquelle l’anatomie Archontique mime la forme foetale des humains. Une telle métaphore est extrêmement précieuse non seulement parce qu’elle nous permet de visualiser ce que les voyants Gnostiques avaient découvert par la perception extra-sensorielle mais aussi parce qu’elle établit une corrélation étroite entre l’espèce humaine sur terre et les Archontes pré-terriens.

Pour un développement de cette corrélation, nous invitons le lecteur à se reporter au paragraphe en conclusion de cet essai “Cosmic Cousins”.

Le Pouvoir du Serpent

La description de Yaldaboath en “serpent à tête de lion” est saisissante. Pour les Gnostiques, le lion représentait la force aveugle de la procréation (une association qui tire probablement son origine des Centres de Mystères Egyptiens, sans même parler de la force et du bruit propres à l’accouplement des lions dans le désert), et donc l’image du corps en forme de sperme des reptiliens à tête de lion est encore plus appropriée. Le type draconique de l’Archonte apparaît sur les bijoux gnostiques, non pas parce que les Gnostiques rendaient un culte aux reptiliens - loin s’en faut - mais parce qu’ils considéraient ce symbole comme un antidote magique à l’influence Archontique. Tout comme un crâne sur une étiquette indique un liquide toxique, afin de le différencier d’un liquide propre à la consommation, l’image du lion-serpent était représentée sur les amulettes Gnostiques pour se prévaloir contre l’intrusion Archontique.

Le serpent à tête de lion des Gnostiques est appelé par des noms magiques tels qu'Ophis, Knuphis et Abrasax. Dans l’anatomie occulte du mysticisme Asiatique et du Yoga, ce reptile est connu comme la Kundalini, le pouvoir du serpent. Les Gnostiques qui pratiquaient le yoga de la Kundalini étaient appelés des Ophites, du Grec ophis qui signifie serpent. Ce culte fut condamné par les premiers Chrétiens comme un culte païen “d'adorateurs de serpents”. Pour le commun des mortels non initiés, le serpent de la Kundalini ne peut être conçu que de façon primaire. Pour les Gnostiques, le serpent à tête de lion couronnée de rayons du soleil était non seulement le symbole du Seigneur des Archontes mais également la source du pouvoir spirituel qui permet aux êtres humains de résister à ces entités.

Les experts en Gnosticisme qui ne sortent pas du cadre du Gnosticisme pour le comprendre ne mentionnent jamais la Kundalini alors que les érudits ésotériques et non conventionnels tels que G. R. S. Mead, Helena Blavatsky et C. W. King (Gnostic and their Remains) établissent cette corrélation de façon routinière tout comme les érudits en mythologie comparée tels qu'Alain Daniélou et Joseph Campbell. Dans l'ouvrage “The Inner Reaches of Outer Space”, Joseph Campbell montre comment l’image de la Kundalini, le “serpent de pouvoir” apparaît dans l’art en partant de la vallée de l’Indus, aux alentours de 2300 avant notre ère, en passant par toutes les cultures antiques pour arriver à l'ère moderne. Aussi tardivement qu’au 16 ème siècle, les thalers en or en Allemagne (Campbell, figure 8) montraient la crucifixion sur une face et un serpent drapé sur la croix sur l'autre face. A cette époque tardive, le Christ pouvait être identifié avec la Kundalini - sans qu'on ait la moindre idée du pourquoi, cependant - mais pour les Gnostiques, le serpent sur la croix annulait le pouvoir de rédemption attribué à la crucifixion (à savoir la glorification de la souffrance comme une force de rédemption). L'éveil de la Kundalini génère l'extase, éveille la supraconscience, développe les facultés occultes et libère des vagues d'énergie de guérison qui suscitent des flux de sécrétions hormonales et physiologiques au travers de tout le corps.

En tant que serpent mythique gardien de l'Arbre de Connaissance dans la Genèse, la Kundalini était le “messager de la rédemption” pour les Gnostiques. Dans un renversement complet de l'interprétation conventionnelle de la Chute, les Gnostiques considéraient le serpent comme un allié spirituel pour l'humanité originelle, “les premiers à tenter de libérer l'humanité de l'esclavage à un dieu inconscient qui s'était identifié avec l'Absolu et avait ainsi entravé le chemin vers l'arbre de la vie éternelle”. (Campbell. Page 78). Le “dieu inconscient” qui s’identifie faussement avec l’Absolu est bien sûr Yaldabaoth, alias Jéhovah.

Les Gnostiques enseignèrent que le noos, à savoir l’intelligence spirituelle conférée à l’humanité, pouvait être bloqué par les Archontes. Ce blocage se manifeste au travers de l’intrusion Archontique (qui sera le sujet d’un essai ultérieur d’accompagnement “How we are Deviated”) impliquant une sorte d’invasion subliminale au niveau de la pensée et du langage (c’est à dire de la syntaxe mentale). Mais le noos pourrait être renforcé en accédant au pouvoir de la Kundalini, un courant d’extase qui reste normalement dormant dans le corps humain. Dans sa monographie sur les Archontes, I. S. Gilhus note que
“la stratégie érotique est le moyen le plus important utilisé par les Pneumatiques pour préserver la lumière perdue” (page 51). Pneumatique est le terme Gnostique qui désigne les humains qui suivent le chemin de l’illumination psychosomatique, la technique fondamentale de la religion Gnostique. Pneuma, la “force spirituelle” est développée en cultivant le noos, “l’intelligence supérieure”. Mais les Archontes dressent une résistance aveugle à ce processus: en bref, ils escomptent que les humains restent ignorants de leur potentiel spirituel inné.

Lorsque la Kundalini s’éveille de son état de dormance, l’intelligence supérieure s’épanouit et d’autres effets se font également sentir. Certains groupes Gnostiques, tels que les Ophites, pratiquaient l’éveil collectif de la Kundalini afin de générer une enveloppe protectrice contre l’intrusion Archontique. Ils voyaient, en effet, dans la Kundalini, l’énergie spirituelle et sexuelle bloquée dans la structure du corps, l’instrument principal de défense contre les Archontes. Le Dialogue du Sauveur (NHC III, 5.85) contient cet échange:

“Judas dit, ‘Regardez, les Autorités (Archontes) demeurent au-dessus de nous et c’est donc eux qui nous domineront’. Le Sauveur répondit, ‘C’est toi qui les gouvernera. Mais seulement lorsque tu te seras débarrassé de la jalousie, que tu accepteras la protection de la Lumière et que tu auras pénétré dans le nymphion (la chambre nuptiale)’”.

L’enseignant-sauveur insiste fortement sur le fait que nous pouvons contrôler les Archontes mais il dit clairement aussi que certains défauts humains invalident l’usage de ce pouvoir. Le mot Grec phthonos peut être traduit par “jalousie” ou “envie”. Les Gnostiques considéraient que la jalousie est la signature des Archontes et le défaut humain clé qui nous rend vulnérable à leur intrusion. “La protection de la Lumière” émane de l’activation de la Kundalini, souvent décrite comme une vague de lumière électrique à l’image de l’éclair qui se déverse dans le corps. “Nymphion” est un terme codé désignant une cellule ambiante de protection psychosomatique générée par des activations intenses de la Kundalini.

Sir John Woodruffe, le célèbre transmetteur de la sagesse Hindoue Tantrique en Occident, identifia pleinement la pratique du yoga de la Kundalini (l’éveil du pouvoir du serpent au travers des canaux de la colonne vertébrale) avec les rites Gnostiques de “culte du serpent”. (Shakti and Shakta. Page 191). Les érudits Bouddhistes, tels que E. A. Evans-Wentz, J. M. Reynolds et H. V. Guenther ont fait des observations similaires alors que les érudits Gnostiques ne leur ont pas rendu la pareille car ils ne cherchent pas en dehors de leur genre afin de comprendre la théorie et la pratique du Gnosticisme.

Le symbole du lion-serpent est dépeint à maintes reprises sous forme de hiéroglyphe sur les murs du Temple d'Horus à Edfu, à 60 km au sud de Nag Hammadi. Dans le culte d'Hathor qui y fut célébré, le lion-serpent représentait la “semence royale” des pharaons. L'enfant royal Horus est souvent dépeint suçant son doigt et cela nous rappelle très concrètement la posture des Archontes embryonnaires. Les prêtres Egyptiens, qui contrôlaient les accouplements dans les familles dynastiques, possédaient-ils une connaissance intime de la Kundalini tout autant que des Archontes? Le serpent de la Kundalini est dépeint dans l'art sacré Egyptien par un cobra érigé ou un couple de cobras, lovés parfois autour d'un bâton, et par l'uraeus, la coiffure de cobra de la puissance divine. La tresse cérémoniale, sur le côté de la tête d'Horus, était également un symbole du pouvoir du serpent. La tresse pharaonique, traditionnellement portée sur le côté droit de la tête, est une répétition visuelle des cobras spermatiques d'Edfu. L'iconographie sacrée véhicule des connaissances explicites mais hautement occultes. Horus est l'enfant dont les fonctions cérébrales du cerveau droit sont accrues par le pouvoir du serpent.

L'imagerie “ésotérique” du pouvoir du serpent est à l'oeuvre sur plusieurs plans simultanément. Nous allons voir que le symbolisme biologique complexe du mythe Gnostique a beaucoup à nous apprendre quant à la nature des Archontes et quant à la façon dont nous pouvons leur résister.


Le Viol d’Eve

Ialdabaoth est également nommé l’Archigéniteur, le “maître géniteur” (Apocryphe de Jean II, 12.25). Les Gnostiques, chez lesquels l’éthique devait être en harmonie avec la cosmologie, considéraient la procréation biologique, pour autant qu’elle est un acte involontaire, comme un mécanisme inconscient qui fait des humains les instruments du Seigneur des Archontes. Les informations concernant la procréation par Ialdabaoth de son propre type, son contrôle de la procréation des types embryonnaires, et peut-être même son implication dans des croisements avec les êtres humains, sont parmi les éléments les plus déconcertants du mythe de Sophia. Plusieurs textes des Codex de Nag Hammadi décrivent la tentative des Archontes de “violer Eve”: c'est à dire d'inséminer l'espèce humaine. Il est clair, cependant, selon le texte, qu'ils échouent dans leur entreprise. L'Hypostase des Archontes décrit cet épisode:

“Les Archontes s'approchèrent alors d'Adam et lorsqu'ils aperçurent sa contrepartie femelle parlant avec lui, ils devinrent très agités et ils furent attirés par elle. Ils se dirent l’un à l’autre ‘Allons, semons notre semence en elle’ et ils la poursuivirent. Et elle, la mère du vivant, se moqua de leur stupidité et de leur aveuglement; et au moment de tomber dans leurs griffes, elle se transforma en arbre et laissa, devant eux, un reflet d'ombre d’elle-même.” (89:15-25).

Ce passage met en valeur la sophistication imaginale de la vision Gnostique. Les voyants Gnostiques perçurent la tentative des Archontes d'inséminer Eve - d'interférer avec la génétique de l'espèce humaine, pour ainsi dire - mais ils observèrent également que cette tentative fut un échec. La métamorphose d'Eve en arbre est réminiscente du mythe Grec de Daphné qui se transforma en laurier. (Ce parallèle prouve que la cosmo-mythologie Gnostique ne fut pas le fruit du hasard mais un système de connaissance visionnaire profondément enraciné dans la vie mentale indigène de l'Europe pré-Chrétienne). Pour les Gnostiques, les visions qu'ils contemplaient, lors d'états altérés de conscience, étaient empiriquement réelles et pouvaient être expérimentées. Grâce à ces visions, ils étaient capables d'accéder à une perception extraordinaire des mondes supra-humains, des activités des divinités, des relations de l'humanité avec des espèces extra-terrestres et de l'aventure à long terme de l'espèce humaine.

L'épisode ci-dessus décrit comment les Archontes échouent dans leur tentative de capturer Eve mais ils arrivent, cependant, à pénétrer son ombre, un simple reflet. Cela implique que, bien qu'ils ne puissent pas avoir accès à notre structure génétique, les Archontes, cependant, peuvent affecter ou dénaturer notre image de la femme, du Féminin, et dans une certaine mesure, ils peuvent ainsi arriver à profaner Eve. Il se peut qu'ils dénaturent notre perception de notre propre structure génétique.

La vision Gnostique de l'ordre cosmique nous incite, comme elle le fait souvent, à comprendre ce qui se passe dans notre mental. Nous, les humains, avons-nous, d'une quelconque manière, profané l'image de la femme? En imposant, par exemple, aux femmes une notion artificielle de leur identité, une falsification de leur nature réelle? S'il en est ainsi, les Gnostiques considéreraient que nous avons été instrumentalisés dans le viol d'Eve par les Archontes. Dans le monde d'aujourd'hui, n'est-il pas évident que nous avons une vue dénaturée de la génétique? S'il en est ainsi, cette dénaturation, et tout ce qui en découle, mériterait pleinement d'être considéré comme les conséquences de l'influence dénaturante des Archontes sur le comportement humain.

Les Annunakis entrent en scène

Le passage ci-dessus de l’Hypostase des Archontes évoque les débats actuels sur l’intervention extra-terrestre dans la génétique humaine. La plupart des théories concernant le programme d’hybridation génétique des ET assument que quoi que les extra-terrestres (généralement les types foetaux de Gris sont les plus soupçonnés) choisissent de faire, ils peuvent le réaliser. Cependant, les voyants Gnostiques, qui appliquaient un raisonnement non-ordinaire à leurs observations des Archontes, arrivèrent à une conclusion différente. Selon la vision Gnostique, ce serait une erreur monumentale d’assumer que les Archontes peuvent réaliser des choses qu'en fait ils ne peuvent pas car ce serait leur conférer du pouvoir sur nous. Les Gnostiques enseignèrent que le principal danger que nous ayons à confronter avec les Archontes se situe moins dans ce qu’ils peuvent réellement faire que dans ce que nous croyons, à tort, qu’ils puissent faire. Leur carte maîtresse est la tromperie (en Grec, apaton et plane), et plus particulièrement la tromperie quant à la nature et à l’étendue de leurs pouvoirs. “Car leur plaisir est amer, et leur beauté est dépravée. Leur plaisir est dans la tromperie.” (L’Apocryphe de Jean. 56:3-7).

Tout étranges qu’ils soient, certains éléments du mythe Gnostique de notre espèce commencent maintenant à paraître familiers. Le thème de l’insémination extra-terrestre de la race humaine se retrouve également dans les écrits archaïques de l’ancien Sumer, qui datent du troisième millénaire avant notre ère, et il foisonne dans les débats contemporains sur les ET/OVNI. Les narrations Sumériennes décrivent une espèce extra-terrestre, les Annunakis, auxquels on attribue la création de l’espèce humaine par génie génétique et aussi l’avènement de la civilisation. Ces narrations se trouvent sur les tablettes cunéiformes datant d'environ 1800 avant notre ère, mais elles présentent des rédactions tardives de versions bien antérieures. L'histoire de l'intervention extra-terrestre est, apparemment, un des scénarios les plus anciens de notre espèce. La plupart des gens qui suivent les débats sur les ET/OVNI connaissent les histoires Sumériennes des Annunakis qui sont aisément identifiés avec les ETs de nos jours; cependant, à ce jour, aucun de ces débats n'a jamais fait référence au scénario Gnostique des Archontes.

La description Gnostique des activités des Archontes/Annunakis diffère, sur de nombreux point essentiels, par rapport à celle que l’on trouve dans les narrations Sumériennes. Tout d’abord, les Gnostiques ne considéraient pas les Archontes comme des êtres supérieurs qui lancent une civilisation en claquant du doigt. Ils ne considéraient pas, non plus, que les Archontes fussent capables de manipuler le génome humain (qu’ils appellent l’Anthropos) bien qu’ils accordassent quelque influence à l’activité Archontique dans notre évolution physique. Ce dernier point est extrêmement difficile à élucider, cependant... La différence la plus frappante, et de loin, entre les descriptions Sumérienne et Gnostique réside dans le fait que la première ne contient aucune référence au mythe de Sophia et ne présente aucune explication quant à l’origine des Archontes, alias Annunakis. C’est, pour le moins, une lacune considérable.

Dans sa reconstruction élaborée du matériau Sumérien, Zecharia Sitchin, décrit les Annunakis comme une espèce non-humaine hautement évoluée qui demeure sur la planète Nibiru, une planète aux confins du système solaire avec un cycle de 3600 ans. Dans la version de Sitchin de la préhistoire, les Annunakis arrivèrent sur Terre en quête d'or afin de manufacturer une suspension colloïdale nécessaire à la stabilisation de leur atmosphère. (Pour des informations plus détaillées, voir le dernier ouvrage de Sitchin, The Lost Book of Enki). Bien que Sitchin semble être un Sumerologiste reconnu faisant preuve d'une très grande maîtrise des langues anciennes, aucun érudit conventionnel n'approuve son scénario pour les Annunakis. Au pire, il est rejeté comme étant une histoire fantaisiste “d'anciens astronautes” parée d'un habillage scientifique. Je suis dans l'incapacité de dire si l'histoire, selon Sitchin, des Annunakis sur Nibiru est une transcription fidèle des textes cunéiformes ou une extrapolation fantaisiste de son cerveau.

Il est significatif que Sitchin ne décrive jamais l'apparence physique des Annunakis ni d'un type ni de l'autre. Un des grands avantages du scénario Gnostique des Archontes est qu’il pourvoie des descriptions concrètes de ces entités. Est ce une coïncidence que les Archontes reptiliens et embryonnaires décrits dans les textes Gnostiques se présentent avec une apparence identique à celle des deux types d’ET les plus communément rencontrés de nos jours, à savoir les Gris et les Reptiliens? Si les Gnostiques avaient raison quant à cet épisode du scénario d’intervention, sur quoi d'autre avaient-ils raison?

Cousins Cosmiques

“Les mêmes manifestations qui ont créé nos croyances religieuses ont également créé nos croyances OVNI. Une étude sérieuse du Phénomène entrainerait une remise en question de notre perception de la religion”. John Keel. UFO: Operation Trojan Horse

Il est surprenant de retrouver des descriptions détaillées et vivantes d’extra-terrestres prédateurs dans des textes obscurs datant du 4 ème siècle avant notre ère, mais les révélations des Gnostiques ne sont en rien moins surprenantes. Il est certain que des témoignages anciens d’observation d’OVNIs existent mais le matériau Gnostique sur les Archontes ne se contente pas de présenter des “témoignages”. Il explique leurs origines dans l’ordre cosmique, leur nature (inorganique, imitative, sans volonté propre), leurs apparences et stratégies, leurs attitudes envers l’humanité et plus. Nous aurions de la peine à imaginer une solution plus claire et cohérente du “Phénomène” (à savoir, l’énigme ET/OVNI).

Il est vrai que le caractère très étrange du matériau Gnostique concernant les Archontes pose un problème de crédibilité. Nous avons le choix entre croire que ces textes représentent une description exacte de ce que les voyants Gnostiques ont observé dans des états altérés de conscience - à savoir, une description fiable d’une recherche parapsychologique véridique réalisée par observation clairvoyante, par rêve lucide, par vision éloignée et soigneusement évaluée ensuite par la raison non-ordinaire - ou croire que les Gnostiques étaient de purs fantaisistes, des mystiques induits en erreur par leurs visions, des tout fous sectaires, ou encore pire.

Comment pouvons-nous donc déterminer si le récit Gnostique des Archontes était une pure illusion ou une description fiable de l'intervention extra-terrestre?

Dans mon essai “Les Sources du Mythe de Gaïa”, je débat sur le concept aborigène du Temps du Rêve (Dreamtime), le jeu perpétuel de la conscience créative dans l'Eternel Maintenant, et sur sa variante, le Rêve.

“Lorsque le Temps du Rêve vient à s'exprimer dans un comportement ou une connaissance particulière, les Aborigènes font référence au Rêve de la créature qui incarne cette connaissance ou qui personnifie ce comportement. Le Rêve du Kangourou, par exemple, est la somme de la connaissance innée et du comportement instinctif de tous les kangourous, en remontant aux ancêtres du Temps du Rêve.

Toutes les créatures, organiques et inorganiques, humaines et non-humaines, vivent et meurent selon les Rêves qui oeuvrent au travers d'elles. Dans la vision du monde des Aborigènes, le don unique des humains à créer une culture émane de notre capacité à nous remémorer et à nous raconter le Rêve, non seulement celui de notre propre espèce mais celui aussi de toutes les autres espèces. La croyance indigène selon laquelle le rôle de l'humanité est de se remémorer les événements du Rêve pour toutes les autres créatures est en accord avec la suggestion présentée dans mon essai “Sharing the Gaïa Mythos”: l'espèce humaine est l'activateur d'un circuit de mémoire pour Gaïa.”


Si nous voulons appliquer ces idées à la problématique des Archontes, il nous faut nous rappeler que nous, l'espèce humaine, sommes impliqués d'une manière spécifique dans le Rêve de Gaïa qui prend son origine dans la Protennoïa Trimorphe, l'intention originelle tripartie de l'Eon Sophia. Nos propres frontières sont définies par la trinité Terre-Lune-Soleil et notre sagesse, dont nous a dotés Sophia, s'épanouit au sein des conditions spécifiques de la biosphère, le ventre nourricier de Gaïa. Il y a, cependant, un autre Rêve qui s'infiltre dans le Rêve de la Terre, à l'image d'un message sans fil qui s'insinue dans une conversation qui a lieu sur une autre fréquence.

Quelque chose d'extrêmement étrange se manifeste sur terre en raison d'une fêlure dans le mental humain et cette fêlure, à son tour, émane d'une anomalie dans l'ordre cosmique. “Le monde dans lequel nous demeurons prend son origine dans une erreur” (Evangile de Philippe. NHC II, 3, 75.1). L'aventure magique de la conscience par laquelle nous co-évoluons avec le Rêve de Gaïa, est perturbée ou dénaturée par une influence extra-terrestre, selon les enseignements des Gnostiques. Sur ce point ésotérique, il semble qu'ils aient été en accord avec le vieux shaman Yaqui, Don Juan, qui disait à Carlos Castanedas: “Les êtres humains sont dans une quête de conscience qui a été momentanément interrompue par des forces étrangères”.

Dans notre essai en cours de rédaction “How We are Deviated”, nous étudierons plus précisément comment les Gnostiques décrivirent l’intrusion de ces forces étrangères, les entités extra-terrestres qui sont également nos cousins cosmiques.

Tout ce que nous apprenons sur les Archontes nous enseigne quelque chose de fondamental sur nous-mêmes.

John Lash. Novembre 2004

Traduction de Dominique Guillet.