Translations d'Andromède: Commentaires 02
John Lash
Traduction de Dominique Guillet
Les commentaires des Translations d'Andromède présentent des bribes d’un mythe alternatif de la préhistoire de la Terre. Le mythe n’est pas complet ou séquentiel dans ces notes mais il peut être pressenti d’après les aspects mis en exergue.
Axones et Dendrites, selon leur mythe
La neuro-anatomie Terrienne ne possède pas de contrepartie dans la configuration des doubles Andromèdiens mais la tradition, concernant les arbres, qui a recours au même langage métaphorique que la neuro-anatomie est un discours commun dans de nombreuses galaxies. Il est erroné de considérer le trope arbre comme un modèle hiérarchique et de le dénigrer comme tel. L’image de l’Arbre Cosmique appartient à une syntaxe transcendante qui opère dans de nombreux formats linguistiques. Les axones et les dendrites constituent, sans doute, la métaphore sémantique/sexuelle primordiale.
L’arbre érigé avec sa structure tripartie - racines, tronc, branches - est une articulation spécifique de la membrane, de type mycélial, qui pourvoit l’infrastructure unitaire de toutes les galaxies. Lors de récentes spéculations, les scientifiques Terriens proposèrent que l’entièreté de l’univers, incluant des dimensions non découvertes, s’étend autour d’une vaste membrane (abrégée souvent en “brane”). La “Théorie de la Membrane” propose que l’univers de galaxies détectables soit un tissu plan infini flottant dans un hyper-espace de dimensions supérieures.
La métaphore utilisée dans ce cas rappelle le Laya Yoga, un système antique de cosmologie Asiatique qui assume un univers entièrement plat. Les parallèles avec le Tantra sont encore plus frappants. Le terme même Tantra signifie “tisser” et pourrait être traduit comme “membrane tissée”. Dans un autre sens, le Tantra signifie “continuité”. Cela suggère que la conscience (ou l’expérience, si l’on préfère) est, ou pourrait l'être, continue au travers du tissage. Le mathématicien Polonais Theodor Kaluza proposa le premier l’existence d’autres dimensions en 1919 et les mathématiques requises pour formuler ses idées furent fournies par Oscar Klein en 1926, mais les cosmologies Asiatiques présentèrent des modèles multi-dimensionnels des millénaires en avance. La différence étant que les cosmologies contenues dans les enseignements spirituels Asiatiques sont dérivées d’expériences directes sans instruments et sont réputées être vérifiables, de la même manière.
Dans les versions Andromèdiennes de la Terre en Rêve, la métaphore des axones/dendrites assume un profil très psycho-sexuel. La Membrane Cosmique s’exfolie en histoires arboricoles et l’une des histoires décrit un monde dans lequel les arbres sont pleins de filles séduisantes. La tradition native de M 31 est particulièrement riche d’histoires d’hamadryades, une race de nymphes des arbres qui constitue l’une des cinq formes de la femme primordiale, les habitants originels de la Terre. La race femelle indigène à Gaïa est nommée dans une langue qui ne survit qu’à peine sur cette planète tourmentée. En Sanskrit, les femmes Gaïennes sont appelées Stri. Stri-puja, “le culte de la femme” est la pratique Tantrique d’adorer le corps de la femme comme un instrument sensuel du Sacré. En Gaélique, les femmes sont appelées les Sidhe, un terme archaïque ravivé par W. B. Yeats. Les Sidhe sont des fées, des femmes-fées aux ruses surnaturelles, dont l’hamadryade est une sous-espèce. Elle est transposée, dans l’arbre, dans l’oreille appelant Orphée, le prototype de sexe mâle du poète shamanique. D’où la spirale rugissante d’oreille.
Les pandits Terriens savent que le shamanisme appartient à la strate religieuse la plus antique de l’espèce humaine mais ils sont incapables d’imaginer o combien anciennes ses origines sont réellement. Avant que l’épreuve des shamans aux arbres pendus voit le jour, les shamans naissaient dans les arbres:
“Tout au fond du Grand Nord, disent les Yakut, le grand mélèze aux multiples branches est à l’origine d’une terrible maladie. Sur ces branches se trouvent des nids dans lesquels les shamans naissent. Lorsqu’un shaman doit naître, un grand aigle aux plumes de fer et aux serres en crochets vole vers le mélèze sacré et y pond un oeuf. Lorsque le shaman est de la caste supérieure, l’oiseau reste avec l’oeuf pendant trois longues années. Lorsque le shaman est d’une caste inférieure, le temps pour la couvaison n’est que d’une année. La femelle Aigle est appelée “Mère des Animaux”. Elle apparaît à trois occasions durant la vie d’un shaman. La première fois, lorsqu’elle donne naissance au shaman; la seconde fois lorsque le shaman passe par l’épreuve du démembrement et du sacrifice; la troisième fois, lorsqu’il rencontre la mort pour la première fois. Lorsque l’âme du shaman éclot de l’oeuf, la Mère des Animaux confie le bébé shaman à un esprit-shaman, Brugestez-Udagan, qui n’a qu’un oeil, qu’une main, qu’une jambe. Cette créature étonnante dépose sa charge dans un berceau de fer, le berce, en prend soin et lui amène des morceaux de sang coagulé.” (Joan Hallifax. Les Chamans. Guérisseurs blessés).
La tradition Sibérienne préserve une description exacte, et pas moins étonnante, d’événements qui se déroulèrent sur Terre, dans la préhistoire mythique de la préhistoire, mais il n’est que la connaissance Andromèdienne qui puisse reconstruire les événements décrits. Dans ce scénario alternatif, les nymphes des arbres enfantèrent les chasseurs d’Orion en une communion cognitive permanente avec la Terre: elles étaient les dendrites aux axones des Hommes. Suggéré dans le passage cité se trouve le miracle de la formation du flux sanguin, un réseau arborescent chargé de fer. Le processus est dirigé par la présence suprême sur Terre, la Maîtresse des Animaux: c’est à dire l’Eon animant, Gaïa. Les enseignements Gnostiques (préservés sous forme fragmentaire dans les polémiques à l’encontre du Gnosticisme) décrivent comment l’Eon Sophia élabore le sang à partir de l’ocre rouge de la terre et le chauffe à la température adéquate au travers d’éruptions volcaniques.
Co-émergents avec ces transformations géophysiques, les Hommes d’Orion qui osèrent les premiers se joindre à l’embrassade dendritique aux membres doux des Sidhe virent leurs corps plasmatiques infusés de la signature primitive d’un arbre-sang. Les peuples Aborigènes, qui révèrent l’ocre, préservent, sans le savoir, la mémoire de cet événement capital.
La “maladie” présente à la racine de l’arbre est inexpliquée par les érudits mais elle est parfaitement claire pour la connaissance Andromèdienne. Les Mystères de l’Aigle shamanique sur l’Arbre du Monde - une image que l’on retrouve dans le récit Gnostique “l’Apocryphe de Jean” - ont été ravivés et développés par Carlos Castaneda.
Mudra de Consort
Mudra en Sanskrit, de la racine mu- signifiant “geste magique, action réalisée dans le silence”, peut-être corrélé au Grec mu/my-, racine du verbe myein “fermer”, dont provient le terme “mystère”.
Un consort est le/la partenaire de n'importe quel sexe, compagne/compagnon dans la quête de la conscience supérieure requise pour la chasse aux trésors dans des mondes mystérieux. Consorter c'est co-contempler. Littéralement, cela signifie “aller en dehors ou aller au-delà”. (Lat. consors, de cum, avec, et sors, sort : qui a même sort, même lot.) S'en aller ensemble est le chemin le plus extatique pour les êtres humains afin de dépasser les paramètres de la perception. (A la fin du Don de l'Aigle, Castaneda décrit comment une compagnie de seize nahuales, huit hommes et huit femmes, quittent le monde unis ensemble). La racine Latine “sor” se trouve également dans sorcellerie et dans sortilège (divination, consultation du sort). Consorter c'est collaborer dans une intention mutuelle afin de transcender le destin humain.
Dans l'union Tantrique, les corps embrassés des consorts deviennent un instrument unique. Cela se manifeste spontanément pour les Andromèdiens qui vivent constamment dans leurs corps plasmatiques, même lorsqu'ils sont temporairement attachés à la Terre au travers d'un corps somatique alors que cela est beaucoup plus difficile pour leurs doubles humains dont la forme somatique prime sur tout et qui ne réalisent normalement pas qu'ils possèdent un second corps, plasmatique, indépendant et intact (c'est à dire le double plasmique, le fantôme, le nahual...)
Dans le Tantra, le mudra est à la fois le consort choisi pour l'union sexuelle mystique, appelée maithuna en Sanskrit, et la posture assumée par le couple. (Maithuna est également le nom donné dans l'astrologie Védique à la constellation des Jumeaux). Leur union est dite sceller leur pouvoir car mudra signifie également “sceau, empreinte, signature”. Dans la tradition Hindoue, l'union mystico-érotique avec le consort est représentée dans le jeu d'amour illicite entre Krishna et Radha. Cela constitue le prototype pour de nombreuses pratiques Tantriques d'un type exotique et hautement ritualisé mais sur M 31, maithuna constitue la forme habituelle de communication. Dans le Dzogchen, considéré comme la forme la plus élevée des pratiques Bouddhistes, le “trésor caché” (terma) est souvent découvert par un couple qui “s'implique dans une forme de yoga de consort sexuel comme moyen d'accéder aux états mentaux requis pour la révélation et le décodage du Trésor” (Germano and Gyatso, Tantra in Practice). Chez les Andromèdiens, le “yoga de consort sexuel” est un rite esthétique, totalement libre de reproduction sexuelle.
Les lais des bardes de l'estuaire de la Mer de Wending préservent d'amples archives des événements originels dans le berceau épigénétique de Gaïa, lorsque le mudra et le mystère étaient contemporains et lorsque le miracle symbiotique de la planète était un tremplin pour de nombreuses aventures sublimes; mais l'accouplement sexuel dans l'espèce proto-humaine changea tout cela.
En ces jours-là, il y avait des géants sur Terre; également ensuite, lorsque les Fils de Dieu vinrent après les filles des hommes, et lorsqu'ils les firent porter des enfants, et ceux-ci devinrent des hommes puissants, des hommes de renommée antique (Genèse 6:4).
La romance Chthonienne des Sidhe avec les Hommes d'Orion, les Gardiens et les Nephilim de la légende Biblique, enfantèrent des mutations grotesques, tout d'abord des démons macho et arrogants, et ensuite une longue lignée d'hybrides somatiques/plasmatiques (Zeus, le plus vieux et les plus jeunes Dionysos, Orphée, Tantale, Sisyphe et beaucoup d'autres). Au fil de nombreuses générations, les Hommes d'Orion firent preuve d'une arrogance absurde dans leurs affirmations tyranniques de pouvoir et leurs présomptions de statut quasi-divin. L'union sexuelle entre les Fils de Dieu et les filles des hommes dévolua pendant des éons jusqu'au point où elle se figea dans l'impasse agonisante de la procréation: le frisson initial, l'attraction primordiale, fut alors perdu.
Souche Kerali
C’est une lignée mère dans l’habitat Gaïen, la racine génétique des diverses Souches de Sidhe. Au fil du temps, cette lignée en vint à être considérée comme une parmi d’autres tant bien même elle constitue la racine primordiale de toutes les autres. Elle est également appelée la Souche “vierge” ou Parthénique, c’est la source de toutes les traditions des Déesses Mères que la mémoire ancestrale associe avec les consorts mâles “les dieux mourants et ressuscitant”, Dumuzi, Thammuz, Attis, Adonis et tous les autres.
A l’image des Ancêtres du Temps de Rêve dans les chants Aborigènes, les femmes Kerali émergèrent du torse en métamorphose de la géographie Gaïenne et donnèrent forme à la terre. Les noms des déesses nées du roc sont oubliés à l’exception de mots rares comme Rhea “coulant du roc” et bien sûr Gaïa. Dans la tradition d’Andromède, Gaïa est reconnu comme l’Eon Gnostique Sophia dont l’intelligence anime la Terre. Cette désignation indique quelque chose de plus qu’un esprit cosmique incarné dans la nature... Des pores imberbes de Gaïa émergea la race des serpents, les Nagas, des femmes-serpents dotées de pouvoirs de guérison. Des pores poilus vinrent les habitants magnifiques du royaume des arbres, les nymphes arboricole, les hamadryades. Durant des éons, on ne pouvait pas les distinguer des arbres en lesquels elles vivaient: des hamadryades dans des corps plasmatiques changeaient d’arbres comme les femmes changent de garde-robes mais les hybrides, les nymphes engendrées somatiquement, ne s’attachèrent qu’à un seul arbre, tels que le laurier, le cyprès et le genièvre.
Des fluides corporels de Gaïa émergea la race des nymphes de l’eau appelées Danaïdes par les Grecs. Elles existent en variations sans nombre, des sirènes qui chantent dans les profondeurs de l’océan aux maîtresses, aux formes changeantes, des cascades, des sources, des lacs, des rivières, de la pluie et du brouillard.
De la lave volcanique qui portait ses menstrues, Gaïa engendra la race des Dakinis, les sorcières tutélaires dotées de pouvoir magique terrifiant qui apparaissent dans la tradition Tantrique brandissant des dagues et buvant du sang dans des crânes humains.
Elles étaient toutes des Sidhe, les fées natives qui dormaient dans de grands tertres souterrains dans lesquels elles se reproduisaient asexuellement, par mitose. Les hamadryades qui demeuraient en les arbres, leurs corps entrelacés sensuellement avec les branches et les membres élancés tendus vers le ciel, furent les premières à éveiller le désir des Hommes d’Orion mais la convoitise insensée des chasseurs envers les filles de Gaïa, une fois éveillée, s’étendit à toute sa progéniture, mêmes les animaux de la Terre en Rêve. Les Andromèdiens reconnaissent que les Sidhe habitèrent seules sur Terre, pendant des éons innombrables, ignorantes du fait qu’elles ne constituaient qu’une moitié de l’espèce à deux genres. Les Sidhe ne savaient pas ce dont elles manquaient et elles assumaient naturellement qu’elles étaient la manifestation exclusive de la souche sapiens appelée Anthropos par les initiés Gnostiques. A ce jour, les shamans Terrestres s’esclaffent sur l’illusion de la primauté mâle: “le premier homme n’était pas un homme, le premier homme fut une femme...” (Cesar Calvo The Three Halves of Ino Moxo). Cependant, cette histoire est tout sauf drôle.
Le fait que ni les Hommes d’Orion ni les Sidhe ne reconnurent qu’ils constituaient des composants complémentaires de la même matrice spécifique, cependant distincts sexuellement dès l’origine, généra une confusion et une douleur massives qui perdurent de nos jours sur Terre.
Lorsque les chasseurs en provenance d’Orion apparurent dans l’habitat Gaïen, la souche primordiale des Kerali s’était déjà développée en quatre races distinctes de femmes/fées: les Rhénanes de la Terre, les Danaïdes de l’Eau, les Nymphes des Arbres de l’Air et les Dakinis du Feu. Une cinquième, la souche des Nagas, produisit un spectre de serpentes prodigieusement douées. Les pouvoirs de guérison des femmes-serpents étaient consacrés dans de nombreux cultes tels que celui de Hygéa, la déesse de la guérison. Dans l’oracle pythonique de Delphes, les femmes-Naga préservèrent leurs pouvoirs divinatoires durant les temps historiques. Bien que très diabolisés, les hybrides serpentins, avec leurs regards tendres et consolateurs, furent remémorés précisément par quelques tribus archaïques tels que les Vinca. (Tête de serpent, Chronokalacka Bara Yougoslavie, 5000 avant EC. Marija Gimbutas. Goddesses and Gods of Old Europe, figure 37).
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