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Les Rythmes du Climat

Dans l'Histoire de la Terre et de l'Humanité

Edouard Le Danois


Nous avons le plaisir de proposer à nos lecteurs une copie en PDF de l'ouvrage Les Rythmes du Climat, rédigé par Edouard le Danois en 1950. Cette copie nous fut aimablement envoyée par un correspondant, elle est annotée et il nous a été impossible d'en retrouver une copie sur la toile.

Eu égard à l'imposture du Réchauffement Climatique Anthropique, il serait difficile de qualifier Edouard le Danois de "négationniste" car dès 1950 il avait évoqué un "réchauffement climatique" débutant en 1860, n'ayant rien à voir avec l'augmentation du dioxyde de carbone, mais s'inscrivant dans des grands cycles et des petits cycles... Edouard le Danois fut directeur de l'Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes.

Son ouvrage de 204 pages est fascinant de par la maîtrise de l'auteur quant à de nombreux sujets: le climat, l'astronomie, l'agriculture, l'histoire des civilisations....

- Les Rythmes du Climat. 01

- Les Rythmes du Climat. 02

- Les Rythmes du Climat. 03

- Les Rythmes du Climat. 04

Voici un très bref extrait concernant l'histoire de l'apogée et du déclin de l'Empire des Normands en raison des dynamiques de déglaciation et de glaciation entre le X et le XV ème siècles.

"... C'est à la suite d'une tragédie sanglante qu'Eirik le Rouge quitta avec sa famille le canton de Jaeder, au sud de la Norvège vers 970 et découvrit la Terre des Glaces, l'Islande, où il s'établit; aidé de son parent Nadodd, il en fit la première exploration. Puis en 982, il partit vers l'ouest à la suite d'autres meurtres pour retrouver les récifs signalés par le Viking Gunnbjiern et découvrit le Groenland, la Terre Verte. On a longuement discuté sur la raison pour laquelle l'énorme île glacée reçut cette appellation; on pense qu'elle lui fut donnée par suite de la coloration vert-foncée des roches cristallines qui en forment la base essentielle, mais aussi étrange que cela puisse paraître, il est possible que sur les côtes, à cette époque, la végétation ait permis à Eirik le Rouge de la nommer ainsi à juste titre. Revenu en Islande, il fréta une nouvelle expédition en 986. Quatorze drakkars sur vingt-cinq qui avaient pris le départ jetèrent sur l'île verte les premiers colons de l'Eystrigbugd et les établissements Normands prospérèrent. Autour de l'an 1000, les fils d'Eirik continuèrent les grandes découvertes; Leif aborda au Labrador, mais ayant souffert du climat rigoureux de cette terre déshéritée, il l'appela Terre d'Enfer ou Helluland.

Puis Leif partit au sud et aperçut l'île de Terre-Neuve, y trafiqua avec les Indiens et nomma ce comptoir scandinave, le pays du marché ou Marktland; puis il continua sa route vers le soleil et repéra la côte basse de Cap Cod. Une heureuse surprise l'y attendait car il reconnut dans les plantes de la flore indigène des plants de vigne et la terre devint le pays du vin, le Vinhland.

L'Amérique était découverte, environ 500 ans avant Colomb. Les traditions des Etats-Unis ont changé, on ne sait pourquoi, le nom de Leif en celui de David Erikson. Leif était Chrétien et évangélisa les Païens Groenlandais et peut-être même les Indiens. Les autres fils d'Eirik, Thorvald et Thorstein, ainsi que sa fille Freydisa, quittèrent les lichens de l'Islande pour venir se fixer dans le pays fertile du Vinhland. Les drakkars apportaient constamment de nouveaux colons et les Vikings s'avancèrent au milieu des tribus Indiennes, en négociant ou en combattant. Ils explorèrent les Grands Lacs et pénétrèrent vers le sud jusqu'au Kentucky où l'on a trouvé des inscriptions runiques. Toutes les côtes de l'Atlantique occidental étaient connues jusqu'au Cap Hatteras.

Cette extraordinaire extension de l'Empire Normand n'a été possible que parce qu'elle fut effectuée dans des conditions exceptionnelles. Depuis plusieurs siècles, la banquise était en régression, les icebergs étaient rares au large de l'Islande, du Groënland et des côtes Américaines. Un climat doux, presque tempéré permettait à l'herbe de croître sur les falaises Groenlandaises et il faisait assez chaud au Cap Cod pour que la vigne y poussât. Mais alors un problème se pose immédiatement: pourquoi ce grand Empire des Vikings n'a-t-il pas subsisté?

Sur la côte Américaine, la dispersion d'un petit nombre de Normands sur l'immense continent amena sans doute une fusion complète avec les Indiens et les grandes découvertes des fils d'Eirik le Rouge tombèrent dans l'oubli.

Par contre, au Groënland, la colonisation s'était étendue; les Vikings créèrent sur la côte deux établissements, l'Osterbygd et le Vesterbygd, qui correspondent à peu près aux districts actuels de Julianshaab et de Godthaab, et leurs terrains de chasse s'étendaient bien au-delà car on a découvert des runes gravées sur la pierre jusqu'à Upernivik. Des relations maritimes continuelles unissaient les pays scandinaves à leurs territoires d'outremer. Les rapports étaient parfois tendus entre la métropole et ses colonies et des querelles sanglantes s'élevaient fréquemment entre les Groenlandais et les trafiquants nordiques, les hommes de l'est ou Ostmaend. Il exista, à cette époque, des monastères paisibles sur la côte; on dit même que quelques émigrés avaient fondé un petit établissement sur la Terre de Jan Mayen. Et cet état de choses se continua jusqu'au début du XIII ème siècle.

Mais à partir de 1210, la situation changea; les glaces commencèrent à augmenter de nombre et la dérive dangereuse des icebergs mit en péril la navigation. Les colons Groenlandais lancent des appels à la Norvège pour que leur ravitaillement soit assuré; les souverains font leur possible pour améliorer le sort précaire de leurs sujets lointains; des envoyés spéciaux traversent avec peine la Mer de Norvège pour apporter les encouragements royaux; puis les communications deviennent difficiles même avec l'Islande. Les grandes îles de glace se pressent de plus en plus au large des colonies occidentales. La famine commence dans le cours du XIV ème siècle, le froid devient intense, les maladies déciment les descendants des glorieux Vikings. Vers 1360, le Vesterbygd disparaît; alors arrive le déchaînement glaciaire du XV ème siècle. Sous la force exceptionnelle de la coïncidence perihelium-noeud apside de 1430, la grande banquise se disloque et les glaces flottantes sont si nombreuses que les côtes du Groënland et de l'Islande se trouvent absolument bloquées. L'Osterbygd agonise et prend fin vers 1480, sous les assauts des Eskimos affamés. L'Islande vit repliée sur elle-même, ravagée par une épidémie de lèpre.

Le Grand Empire Normand se meurt et la banquise étend son linceul glacé sur les derniers vestiges de la colonisation des Vikings. Nous pouvons donc placer le culmen de l'invasion des glaces au milieu du XV ème siècle. Cette concordance de faits historiques donne un appui sérieux à l'hypothèse de l'influence du rythme cosmique perihelium-noeud apside sur les fluctuations de la banquise.