Kali Yuga et Fin de Cycle Maya: essai 05
Etoiles sur l’Horizon de Fin de Cycle
Observations Célestes Réelles pour 2012
John Lash
Traduction par Dominique Guillet de l'essai
Je pense que j'ai commencé à étudier la fin de cycle 2012 au début des années 70, inspiré par la publication de l'ouvrage de l'anthropologue Frank Waters, Mexico Mystique. J'avais travaillé avec la précession depuis quelques années mais, à cette époque, les outils et les techniques étaient assez primitifs. Je ne disposais pas d'accès à un ordinateur et il n'existait pas de publications de calculs élaborés, que cela soit sur la précession ou sur les calendriers de Méso Amérique. Il fallut attendre six années de plus pour la publication de l'ouvrage d'Anthony Aveni, Skywatchers of Mexico. Durant la décade suivante, dans les années 80, l'archéoastronomie acquit une très grande renommée, et de nombreux livres apparurent tout à coup. Il était fascinant de s'engager sur la piste des anciennes connaissances célestes.
Cela vaut la peine de noter que l'ouvrage de Waters fut publié en 1974, le début du cycle de 1974 à 2012 dont l'année nodale est 1993. J'ai suggéré que cet intervalle de 38 années caractérise la génération unique qui va faire voguer l'humanité vers la fin de cycle 2012. L'année 1974 signale les conditions initiales qui président à l'émergence de la vision globale pour les êtres humains de cette génération. Ceux qui initièrent la vision de transformation planétaire (ou autre), dans les années 70, vont la transmettre aux membres plus jeunes de la génération, ceux qui vivent à la fin post-millénaire de cet intervalle. Je suis convaincu que la continuation générationnelle est essentielle à la viabilité et à la cohérence des visions de fin de cycle.
La vague d'intérêt dans l'archéoastronomie, et sa validation en tant que genre scientifique, s'intègrent parfaitement dans cet intervalle de 1974 à 2012. Le best-seller de John Michell, The View over Atlantis, explosa comme une fusée éclairante en 1969, en attirant l'attention sur les paysages sacrés et les lignes de forces. L'ouvrage de Peter Lancaster Brown, Megaliths, Myths and Men, qui est encore le meilleur ouvrage synthétique sur le sujet, fut publié en 1976.
Les correspondances entre le ciel et la terre ainsi que l'orientation stellaire des sites mégalithiques (cf. l'ouvrage de Graham Hancock, Heaven's Mirror) sont des sujets récurrents de la fin de cycle. Nous extrayons de l'astronomie mégalithique des enseignements à long terme sur la civilisation et les paramètres millénaires de l'évolution culturelle.
La Voie du Coeur
Mexico Mystique fut une révélation. Je me souviens l'avoir lu en l'espace d'une longue journée et d'une courte nuit d'été, rivé à ma petite maison d'adobe de La Vereda à Santa Fé, et tout tremblant d'excitation. Il était enthousiasmant de voir des spéculations concernant la fin de cycle traitées sérieusement par un anthropologue réputé, qui était un spécialiste des traditions indigènes du sud-ouest, en particulier la tradition Hopi. A l'époque, Frank Waters était le doyen de l'anthropologie Amérindienne. Il vivait très près de chez moi, au nord de Santa Fé, à Taos, à une heure de conduite le long d'une route spectaculaire qui, après Pillar, suit le cours du Rio Grande. Cet été-là, je lui rendis visite à Arroyo Seco. Grand et mince comme une perche, c'était un homme aimable et élégant. Nous discutèrent des facteurs à long terme de changements culturels et de bouleversements historiques reflétés dans les cycles planétaires et sidéraux.
Il y a quelques éléments de Mexico Mystique qui ont été invalidés mais il y en a beaucoup plus qui portent encore à considération. Waters utilisa le sous-titre “L'émergence du Sixième Monde de la Conscience”, corrélé étroitement à l'Age du Verseau. Bien qu'il travaillait tout aussi bien avec les mythes et calendriers Mayas et Aztèques, Waters mettait l'accent sur les Ages Aztèques ou “Soleils” et en particulier le symbole d'Ollin, le “mouvement”. Il souligna que le Cinquième Age n'est pas simplement un autre Age dans la séquence parce que “le Cinquième Soleil, ou Soleil du Mouvement, possédait pour les Nahuas, la signification supplémentaire d'être le centre unifiant des quatre soleils directionnels qui le précédèrent” (page 121). Citant Aztec Thought and Culture de Miguel Leon Portilla (un ouvrage excellent, d'ailleurs), il ajouta:
“Au sein du Cinquième Soleil, époque ou monde, se trouve un autre centre de synthèse - l'âme du monde. Leon Portilla écrit: 'La signification profonde du mouvement pour les Nahuas peut être déduite de la racine commune Nahuatl pour les mots mouvement, coeur, et âme. Pour les anciens Mexicains, la vie symbolisée par le coeur (y-ollo-tl) était inconcevable sans l'élément qui l'explique, le mouvement (y-olli).'” (page 121).
Waters perçut, dans le motif du mouvement du coeur, notre défi pour la fin de cycle: la découverte de la voie du coeur par l'humanité, notre espèce. Il sentit que nous devrions répondre à ce défi en tirant des enseignements du mythe de Quetzalcóatl. Dans son interprétation de ce mythe, Waters souligna que Xolotl était identique au Kukulcan des Mayas, un dieu des éclairs associé avec Itzamna, le serpent céleste (La Voie Lactée). Le mythe Maya et le mythe Aztèque voient en Xolotl le jumeau du Serpent à Plumes, Quetzalcóatl, dont le nom Maya est Gucumatz.
Mexico Mystique aborde à la fois les possibilités cataclysmiques de la fin de cycle (étrangement calculées pour 2011) et ses perspectives de transformation pour notre espèce, mais Waters n'est pas très explicite sur ce dernier aspect. Il lui parut essentiel de prendre en considération la durée totale du Long Compte (et je partage son point de vue). Pour ce faire, il utilisa la corrélation Goodman-Martinez-Thompson (GMT) et une date de début fixée au 12 août 3113 avant EC. Dans sa vue d'ensemble de toute la période de 5124 années, Waters discuta des Yugas Hindous et s'inspira des travaux des sidéralistes Cyril Fagan, de l'anthroposophe Gunther Wachsmuth, du Gurdjieffien Rodney Collin qui tous tentèrent de construire un modèle cohérent des âges Zodiacaux - malheureusement sans beaucoup de succès. Le problème est, ou était à l'époque, qu'aucun de ces chercheurs ne possédait le tableau astronomique complet montrant comment la séquence des âges Zodiacaux est structurée en fonction d'un facteur extra-Zodiacal: le centre galactique.
La Vision Galactique
Nous avons, de nos jours, l'avantage de bien connaître ce qui concerne l'alignement galactique du Zodiaque. De nombreux débats courants au sujet de 2012 assument que cet alignement est le facteur déterminant dans le Long Compte, considéré d'un point de vue astronomique, mais pour une raison bizarre, ce facteur est rarement pris en considération dans la structure des Ages Zodiacaux. L'alignement galactique du Zodiaque suscite beaucoup d'attention alors que la structure générale des Ages Zodiacaux est ignorée - une négligence sérieuse pour l'astronomie de fin de cycle. Et pourtant 2012 a été associé avec l'Age du Verseau.
Les Ages Zodiacaux (Aries, Pisces, Aquarius, etc) sont calculés en fonction de dessins célestes sur l'écliptique, une bande de treize constellations de taille et d'étendue différentes. Les étoiles de ces constellations se trouvent relativement dans une proximité étroite de la terre dans la région immédiate du bras galactique que nous occupons, le troisième bras galactique, sur quatre, en comptant à partir du centre. Toutes les étoiles visibles à partir de la Terre, et dans toutes les directions, constituent environ 3 % de toutes les étoiles de la galaxie! De ces 3 %, une infime sélection forme les figures massives des constellations Zodiacales. La distance maximum de ces étoiles ne dépasse pas les 1500 années-lumière en comparaison avec la distance de 24 000 années-lumière qui nous sépare du centre de la galaxie.
Les constellations de toute la sphère céleste, comprenant la bande Ecliptique de 13 figures et les 75 formations extra-Ecliptiques, sont composées d'étoiles proches, visibles à l'oeil nu, dans le bras local. Comme nous sommes situés au sein de ce bras galactique, nous observons la région de population dense d'étoiles, le bord du bras spiralé et, de chaque côté de cela, des constellations qui s'étendent à travers un espace moins densément peuplé. Le bord latéral du bras spiralé, perçu de l'intérieur, est la Voie Lactée. Elle coupe la bande de constellations Zodiacales en deux points, entre Taurus et Gemini et entre Scorpio et Sagitarrius.
La carte ci-dessus (Erlewine, Astrophysical Directions) montre la Voie Lactée dans la zone ombrée. Le chemin de l'écliptique, qui est le chemin emprunté par le soleil à travers le ciel (en réalité, le plan orbital de la Terre), court de la droite vers la gauche, traversant la Voie Lactée à un angle d'environ 65 degrés. Sur le 88 constellations dans la sphère céleste qui entoure la terre, l'écliptique en traverse 13 distinctes: Taurus, Gemini et Cancer sont montrés ici. Les constellations Zodiacales, ou constellations écliptiques, comme elles sont aussi appelées, se tiennent à part des constellations extra-Ecliptiques, telles qu'Orion que l'on voit ici derrière Taurus. Orion, avec son bras droit levé au-dessus des cornes de Taurus, semble être suspendu à la Voie Lactée.
La Voie Lactée coupe l'écliptique à un angle de 65 degrés comme nous venons de le souligner. Erlewine suit les conventions astronomiques et insère une ligne médiane hypothétique, ou équateur, dans la Voie Lactée, le soi-disant équateur galactique. Il court de Perseus à Auriga, entre Taurus et Gemini, et puis dans Canis Minor et ainsi de suite autour de toute la sphère céleste. La région d'intersection de la Voie Lactée avec l'écliptique est visuellement observable parce que les cornes de Taurus s'étendent dans le flux dense d'étoiles de la Voie Lactée et parce que les pieds de Gemini s'y enfoncent aussi. A l'observation à l'oeil nu, ces détails graphiques créent une impression visuelle saisissante.
Ainsi, l'étendue de la sphère céleste, que nous pouvons observer, ne couvre pas la galaxie mais une simple section du bras local, le troisième bras spiralé à partir du centre. Toutes les étoiles autour de la Terre s'intègrent dans une “bulle d'observabilité” traversée par deux bandes, la bande de la Voie Lactée composée de 18 constellations et la bande des 13 constellations Zodiacales sur l'Ecliptique. D'autres constellations s'étendent dans l'espace de la sphère céleste dans toutes les directions.
Les Deux Zodiaques
La meilleure manière de retracer les Ages Zodiacaux consiste à déployer les treize constellations écliptiques sur un modèle à plat en un format circulaire. Néanmoins, de tels modèles plats sont très difficiles à trouver. Malgré tout ce qui a été écrit sur les Ages, vous ne trouverez nulle part une illustration claire et précise du Zodiaque dans un format circulaire, à l'exception, peut-être, des écoles peu connues d'astrologie sidérale. J'ai développé le modèle que j'utilise maintenant au début de l'intervalle de 1974 à 2012. L'illustration ci-jointe montre, au centre, un horoscope typique dressé sur la grille des douze signes astrologiques et, simultanément, sur les constellations réelles qui sont exclues de l'horoscope.
Bien qu'il soit difficile d'en discerner les détails, la roue centrale est constituée des douze signes zodiacaux (Bêlier, Taureau, Gémeaux...) avec les planètes qui y sont placées en fonction de la date spécifique. Le Zodiaque des signes, de l'astrologie populaire, utilise une division du plan écliptique en douze tranches égales, comme une pizza. Les positions des planètes sont mesurées sur cette grille uniforme indépendamment de leur position réelle observable relativement aux étoiles qui les entourent. Au-delà du Zodiaque des signes, nous discernons la forme et l'étendue des constellations réelles qui reposent le long du bord de l'écliptique. Les flèches qui sont dirigées de l'extérieur à partir de l'horoscope sans étoiles montrent comment chaque planète dans le Zodiaque des signes possède une autre position dans le Zodiaque des étoiles. Cette conversion est réalisée en utilisant le système Star Base, le format graphique des constellations réelles.
Il est assez déconcertant d'apprendre que l'astrologie de signe Solaire, fondée sur des partitions écliptiques uniformes, ne prend pas en compte les étoiles, mais cela reste un fait irréfutable. J'ai épuisé des tonnes d'encre pour tenter d'expliciter ce qui différencie ces deux systèmes, le Zodiaque des signes et le Zodiaque des étoiles, mais ce n'est pas ici le propos. L'illustration ci-dessus est destinée à montrer que le disque écliptique, avec tout son spectre de signes astrologiques - c'est à dire le modèle horoscopique- ne prend pas en compte les constellations environnantes. Les astrologues placent les planètes dans ce modèle (le plan orbital de la Terre divisé en 12 sections égales de 30 degrés chacune) et ignorent strictement les compositions étoilées irrégulières visibles dans le ciel nocturne. L'astrologie ignore les étoiles. Il nous faut nous tourner vers des ressources astronomiques pour élaborer tout schéma de datation Zodiacale qui puisse s'appliquer à 2012.
Afin de retracer les Ages Zodiacaux, nous devons observer comment le disque écliptique est en rotation par rapport aux étoiles environnantes. La précession est cartographiée par un mouvement de manège tournant: la lente rotation du disque écliptique avec sa panoplie de douze signes Solaires, à la vitesse d'un degré tous les 72 années sur l'arrière-scène des étoiles fixes. 72 X 360 = 25920 années pour le cycle intégral.
La précession arrive du fait que les solstices et les équinoxes (les quatre quartiers de la grille astrologique sans étoiles) se déplacent par rapport à la sphère des constellations. Le marqueur conventionnel pour les Ages Zodiacaux est l'équinoxe de printemps ou point vernal. C'est le premier degré du signe astrologique Aries. On pourrait dire que c'est le chiffre 1 d'une horloge. Imaginons que l'immense disque écliptique soit une horloge numérotée de 1 à 12 et divisée en quatre quadrants, structurée par le déploiement de treize figures mythiques tels que le Taureau, le Crabe, le Scorpion, le Centaure... L'horloge tourne de telle façon qu'à une époque la grande aiguille se tient en face du Taureau (Age du Taureau: 4400 - 1850 avant EC), et, qu'à une autre époque, elle se tient en face du Crabe (Age du Cancer: 7800 - 6150 avant EC). La précession est donc la rotation du manège écliptique de signes en relation avec la sphère des constellations du ciel réel.
Compositions de Ciel Réel
La position du Soleil sur le fond du Zodiaque Etoilé, le 21 mars de n'importe quelle année, montre l'Age Zodiacal pour cette époque historique. De nos jours, le point vernal se tient dans la constellation de Pisces, les Poissons, à la position de 9 heures sur le modèle de l'horloge. Il se déplace lentement, dans le sens des aiguilles d'une montre, de dessous l'un des poisson vers Aquarius, le Verseau.
Il existe deux façons de montrer les constellations célestes, soit par des compositions, ou structures en pointillés, ainsi qu'on le voit sur des cartes astronomiques:
et par des dessins qui présentent une version visuelle ou imaginaire de la constellation:
N'importe quelle carte astronomique va montrer la position de l'équinoxe du printemps pour une date donnée (point vernal: 1950), mais, traditionnellement, les cartes utilisées pour l'observation à l'oeil nu dépeignent les constellations par des illustrations, par exemple les deux poissons de Pisces dans l'atlas céleste de Elijah Burrit en 1835, qui prend pour modèle les gravures d'Albrect Durer en 1510. Un des poissons nage vers le haut, en s'éloignant de l'écliptique, vers Andromède, la Femme Enchaînée. L'autre poisson nage vers l'ouest et au-dessus de l'écliptique vers la constellation voisine d'Aquarius. On pourrait imaginer que le second poisson nage dans les flux qui émanent de l'urne tenue par le Verseau. C'est une façon de visualiser la transition entre Pisces et Aquarius.
Quelle que soit la manière de le visualiser, le point vernal a encore un long, long chemin à parcourir avant d'entrer dans la constellation d'Aquarius - au moins 800 années. Ce n'est pas un sujet qui prête à spéculation, c'est un simple calcul astronomique. Beta Piscium, l'étoile qui marque l'extrémité de la tête du poisson, qui nage de gauche à droite le long de l'écliptique, possède une longitude de 348,59 pour l'année 2000. Elle est donc située à 11,41 degrés du point vernal, le point zéro sur l'écliptique. 11,41 X 72 = 822 années avant que le point vernal n'atteigne cette étoile et quitte la constellation des Poissons. Techniquement, le point vernal n’entrera donc pas dans la constellation d'Aquarius avant l'année 2822!
Les Poissons sont liés par un fil qui fournit une séparation visuelle distincte de la constellation voisine du Bêlier. Le point vernal venant du Bêlier toucha ce fil aux environs de 120 avant EC, lorsque l'Age des Poissons commença. Mesurée en termes strictement astronomiques, la durée de l'Age des Poissons est d'environ 2900 années. Les Ages Zodiacaux sont hétérogènes quant à leur longueur parce que les constellations, qui les définissent, sont irrégulières quant à leur forme et à leur étendue. Contrairement à d'autres étudiants de la datation cosmique, je rejette le modèle des douze Ages calculés en périodes uniformes de 2160 années. J'affirme qu'il est de loin beaucoup plus instructif d'observer les Ages en termes de réalité astronomique.
Chaque étoile des constellations écliptiques peut être précisément datée. Le Zodiaque est une horloge, un instrument de précision pour retracer les Ages. Les formations graphiques, utilisées pour retracer la précession, appartiennent au Zodiaque Etoilé observable et n'ont rien à voir avec les signes sans étoiles et non-observables. En raison de cette situation, il nous faut deux séries de noms pour distinguer, d'une part, les signes et, d'autre part, les constellations. Je préfère laisser les noms Gréco-Latins très connus (Aries, Taurus, Gemini, etc) pour désigner les signes astrologiques et adopter des noms imagés et “de livres d'histoire” pour les constellations du ciel réel: le Bêlier, le Taureau, les Gémeaux, etc. Malheureusement, les cartes astronomiques ont recours aux noms astrologiques. Dans la carte astronomique ci-dessus, j'ai précisé les noms imagés, Bêlier, Verseau, Poissons au lieu des noms Latins.
Il n'est pas aisé d'acquérir l'habitude d'utiliser les noms imagés mais cela s'avère immensément pratique lorsque l'on y parvient. Nous pouvons alors faire référence simultanément aux signes et aux constellations. Une personne née, disons, le 26 septembre possède son soleil à 4 degrés du signe Libra sur l'échelle écliptique et sur le visage de la Vierge dans la forme imagée des constellations. Le placement dans la constellation ne signifie pas que cette personne, censée être une Libra, soit en fait une Vierge. Le placement en ciel réel du soleil, de la lune et des planètes ne dénote pas une personnalité et ne génère pas un stéréotype comparable aux archétypes de signes de Soleil en astrologie. Il caractérise une toute autre dimension de l'expérience humaine, la sphère transpersonnelle.
Heure de Minuit
Pour revenir à la question de savoir comment 2012 est corrélé aux Ages Zodiacaux: nous avons souligné que Frank Waters, et d'autres érudits, étaient incapables de déterminer cette connexion parce qu'ils n'avaient pas accès au facteur extra-Zodiacal qui identifie l'heure de minuit de la datation précessionnelle. Le point vernal se déplace autour du Zodiaque d'un Age à l'autre et la précession s'effectue dans le sens contraire de l'ordre naturel ou saisonnier des constellations. Les Ages vont à l'envers: les Gémeaux (6150-4400 avant EC), le Taureau (4400 - 1820 avant EC), le Bêlier (1820 - 120 avant EC), les Poissons (l'âge courant commença en - 120 avant EC). C'est la séquence des Ages mais elle ne révèle pas leur structuration. Nous ne pouvons découvrir le schéma du temps cosmique que lorsque nous intégrons le cycle complet des Ages Zodiacaux dans un cadre de référence extra-Zodiacal afin que l'heure zéro de minuit puisse être déterminée. Ce facteur décisif à l'extérieur du Zodiaque est le centre galactique.
Le centre galactique ne se situe pas, bien sûr, dans le bras galactique local dans lequel apparaissent les constellations du Zodiaque. Il est situé au coeur de la spirale galactique à quatre bras, à environ 24 000 années lumière de la planète Terre, 18 fois plus loin que n'importe quelle étoile du Zodiaque. Le coeur ne nous est pas visible mais la direction y pointant peut être observée dans la région où une figure Zodiacale, le Sagittaire se mélange avec une autre, le Scorpion. Le centre galactique qui se situe loin, très loin au-delà des étoiles du Zodiaque, peut être localisé, par transposition, au sein des constellations Zodiacales en conférant ainsi, au cycle des Ages, une configuration de minuit.
Le cycle précessionnel complet est appelé un “Kalpa”. Lorsque le point vernal s'aligne avec le centre galactique, le Kalpa est initié et un nouveau cycle précessionnel se met en place.
Bien que point vernal soit la grande aiguille des Ages Zodiacaux, ce n'est pas son alignement avec le centre galactique qui détermine l'heure de minuit. Certains calculs de précession, la comparaison des Ages des Mondes dans diverses traditions, et d'autres détails de la tradition astromythologique, ont conduit la plupart des érudits (dont moi-même) à en déduire que l'heure zéro arrive quand le solstice d'hiver s'aligne avec le centre galactique. Couramment, la position du solstice d'hiver, à savoir la position du soleil le 21 décembre chaque année, est à environ trois degrés, selon les estimations les plus précises, à l'ouest du point qui indique la direction du coeur galactique: c'est à dire 27 degrés du signe astrologique Sagitarrius, ou ECL 267. La position du solstice d'hiver est par définition à 270 sur l'échelle écliptique.
Trois degrés, à 72 années par degré, cela fait 200 ans avant que le Zodiaque atteigne l'heure zéro, close un cycle intégral de 25 920 années et enclenche sur un nouvel Age. Selon mes études du Zodiaque de Dendéra, un ancien artefact qui montre graphiquement comme l'alignement galactique définit la structure des Ages Zodiacaux, la date serait 2216 EC. La date de début pour le cycle qui va bientôt se terminer serait donc 72 X 360 moins 2216 années = 23 704 avant EC. La durée intégrale du cycle précessionnel courant (Kalpa) est de 25 920 années. Si l'on compare cette période à une journée de 24 heures, nous sommes en train de vivre les dernières onze minutes de cette journée.
Le manuel révolutionnaire de Michael Erlewine, Astrophysical Directions, fut publié par le Heart Center School of Astrology in Ann Harbor en 1977, trois années avant la parution de Mexico Mystique. Il montre clairement la localisation du centre galactique près de la queue du Scorpion, juste au-dessus du dard. La constellation avoisinante du Sagittaire semble diriger sa flèche directement vers ce point - un des nombreux signaux directionnels cosmiques encodés dans le Zodiaque et dans les constellations extra-Zodiacales. (Paul LaViolette, connu pour sa théorie de rayonnement cosmique cataclysmique, affirme avoir découvert que le Sagittaire pointe vers le centre galactique mais l'ouvrage de Erlewine apparut avant son propre travail. En 1977, quiconque étudiait les cartes détaillées de la sphère céleste de Michael Erlewine aurait pu en faire l'observation. Je me rappelle clairement en avoir discuté avec un astrologue, Ray Mardyks, dans un café de Santa Monica en 1978).
La carte d'Erlewine (détail ci-dessus) montre clairement le centre galactique à 0 sur l'échelle de l'équateur galactique, une ligne imaginaire qui court transversalement dans le bras local. La région obscurcie est la Voie Lactée, le bord latéral du bras galactique dans lequel nous demeurons. Nous avons déjà vu comment la Voie Lactée croise les constellations écliptiques des Gémeaux et du Taureau dans les zones septentrionales de la sphère céleste. Ici, vers le sud, elle croise le Scorpion et le Sagittaire. Il existe un renflement distinct dans cette région de la Voie Lactée suggérant le renflement d'un immense masse d'étoile au coeur de notre galaxie. Dans le Sagittaire, notre regard est tourné vers le coeur mais nous ne pouvons pas réellement le percevoir en raison, selon les astronomes, du fait qu'il est enveloppé par un nuage épais de poussière noire.
Dans la constellation du Sagittaire (avec pour nom astronomique Sagitarrius, à ne pas confondre avec le signe astrologique du même nom!), l'étoile gamma, signalée par la lettre Grecque qui ressemble à un “y”, marque le bout de la flèche qui vise vers le Scorpion. Le centre galactique se situe un peu au-dessus de cette ligne de visée. Une observation attentive et assidue de ces immenses constellations montre que le Sagittaire vise l'étoile eta dans l'abdomen inférieur du Scorpion. Cependant, la proximité rapprochée du centre galactique laisse l'impression que sa flèche pointe également vers cet endroit.
Il est certainement remarquable que le geste distinctif de visée du Sagittaire attire notre attention sur une ligne directionnelle vers le coeur de la galaxie. Souvenons-nous bien que la visualisation du Sagittaire est hautement improbable et ne vient pas intuitivement à l'esprit. L'architecture de cette constellation est souvent dessinée en pointillés comme une théière. Elle ressemble sûrement plus effectivement à une théière qu'à un Archer qui pointe son arc! Je ne prétendrais pas que cette constellation fut conçue pour indiquer le centre galactique, parce que, naturellement, aucune constellation n'est une construction humaine. Mais je suggérerais que, depuis des temps immémoriaux, les êtres humains furent enseignés à visualiser cette composition d'étoiles comme un archer pointant sa flèche, de cette façon, afin que leur attention soit graphiquement dirigée vers le centre galactique. Presqu'aucune des compositions des constellations ne ressemble à la figure qui lui est attachée. Ce sont des stratagèmes délibérés de visualisation destinés à attirer l'attention vers des directions astrophysiques spécifiques.
Sur la carte astronomique ci-dessus, l'écliptique est la ligne marquée 240-250-260, qui va de droite à gauche. C'est le parcours du soleil au travers de l'année. A 270, le soleil atteint le solstice d'hiver. Avec la précession, le point de solstice se déplace vers l'ouest (à droite). Il est clair que le point de solstice est proche de l'alignement avec le centre galactique mais il lui reste encore un bout de chemin - environ 200 années. L'infrastructure du Zodiaque de Dendéra confirme ce système de datation.
Détail du Zodiaque de Dendéra montrant comment l'axe E pointe vers la ligne directionnelle vers le centre galactique, localisée à la pointe de la flèche du Sagitaire, au-dessus de la queue du Scorpion
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Dotation d'Etoiles
Les constellations montrées ci-dessus, appelées par leur nom de livres d'histoire, le Sagittaire et le Scorpion, ne sont pas les mêmes que les signes astrologiques Sagittarius et Scorpio. Il en est de même avec les Poissons, une constellation de ciel réel, à ne pas confondre avec le signe astrologique Pisces. Si vous êtes un Pisces (20 février au 21 mars), vous n'avez pas votre soleil dans la constellation des Poissons mais dans la composition d'étoiles de la constellation précédente, le Verseau. Si vous êtes nés dans les derniers 10-12 degrés du signe Pisces (c'est à dire après le 10 mars), votre soleil natal est vraiment localisé dans la composition d'étoiles du poisson qui nage le long de l'écliptique. Pouvons-nous dire alors que, dans certains cas, un signe, ou une partie d'un signe, va coïncider avec une constellation? Pas vraiment.
Il n'existe pas de “correspondance” point par point entre les signes et les constellations et jamais il n'exista une période durant laquelle ces deux systèmes coïncidèrent. Le Zodiaque des signes et le Zodiaque des étoiles constituent deux systèmes complètement différents. Ce fait n'invalide pas l'astrologie des signes Solaires mais la replace dans une toute nouvelle perspective. J'ai évoqué tout cela amplement dans mon ouvrage Quest for the Zodiac qui est distribué par Amazon. La tâche formidable de décoder le Zodiaque des étoiles révèle ce que j'appelle les phylogénétiques stellaires. Je le mentionne ici parce qu'il se peut que le transfert phylogénétique soit une des révélations-clés de la fin de cycle. Plutôt que d'imposer cette notion comme une de mes conceptions fétiches, j'aimerais voir comment elle va se manifester au fil du temps, dans un futur immédiat et dans les années qui nous amènent à 2012.
Dans Quest for the Zodiac, j'explique que, tous, nous possédons deux sortes d'héritage. Le premier est notre héritage génétique universellement reconnu procédant de nos relations de sang. C'est l'élément de la duplication génétique véhiculé dans les chromosomes, où environ 3 % de notre ADN est configuré. Le second héritage est un transfert à l'individu procédant de l'espèce humaine en tant qu'entité - génomique, plutôt que génétique (chromosomique). L'héritage génomique, que j'appelle la dotation, peut être décodé à partir du spectre de planètes dans les constellations graphiques, le Bêlier, les Gémeaux, la Vierge, le Scorpion, etc. Au contraire des signes astrologiques, qui présentent un jeu de douze types psychologiques, les constellations du Zodiaque de ciel réel n'indiquent pas de traits de personnalité consistants mais des facultés et des dons transpersonnels hérités par chaque individu à partir de l'expérience de l'humanité dans son ensemble: la dotation génomique du potentiel sur le long terme de l'humanité.
Le transfert phylogénétique est l'héritage pan-spécifique, la façon dont l'humanité transmet ses instructions les plus sophistiquées d'une génération à l'autre.
Dans Maya Cosmogenesis 2012, John Major Jenkins écrit: “Les Mayas utilisaient treize constellations plutôt que douze. Ce fait induirait un calcul le temps différent pour le passage anticipé des Ages et qui ne s'accorderait pas avec l'émergence de l'Age du Verseau reconnu par l'astrologie Occidentale”. C'est exactement mon point de vue. Le Zodiaque de ciel réel de treize constellations irrégulières n'est pas seulement la structure des Ages du Monde mais il manifeste également le “code cosmique” du transfert phylogénétique. Il montre comment le génie de l'espèce humaine évolue au fil des temps par un transfert génomique des potentialités les plus sophistiquées. Jenkins dit “selon la science calendrique Maya, les Grands Cycles structurent notre évolution collective en tant qu'espèce, tout autant que les cycles de la culture”. L'astuce est de comprendre comment les transformations à long terme, dans l'espèce humaine, sont exaltées par le biais d'individus réalisés lors d'époques historiques particulières.
Correction de Sophia
Je pense me rappeler que Jenkins fait référence quelque part au génie de l'espèce humaine. Son langage, pour la fin de cycle Maya, reflète cette conception. A bien des égards, Maya Cosmogenesis 2012, qui apparut en 1998, est un texte parallèle à Quest for the Zodiac, publié une année plus tard. Jenkins fonda son ouvrage sur l'étude du calendrier Maya et sur la mythologie culturelle de Méso-Amérique tandis que je fondai le mien sur le Zodiaque de Dendera et la mythologie comparée. La différence réside dans la manière dont nous envisageons, chacun, les attentes du Nouvel Age. Jenkins affirme que la précession est un modèle d'évolution, chaque Age étant un “cycle de croissance” constitué de leçons et de paramètres particuliers. Il assume qu'avec le changement d'Age ou le passage vers le “Nouveau Monde”, l'humanité dans son ensemble va vivre une renaissance spirituelle:
“Si la précession est comprise comme une gestation collective de l'esprit humain, elle requiert un moment de naissance durant lequel les réalisations cumulées du cycle de croissance de 26 000 ans viennent à maturité” (page 324).
Dans ce moment de fructification ou “d'embryogenèse spirituelle” (une notion dérivée d'Oliver Reiser), Jenkins voit le Centre Galactique “en tant que principe organisationnel sociopolitique suprême” (page 324) et il prévoit que la connexion au centre galactique va générer un effet catalyseur massif sur l'humanité, métamorphosant l'attitude, sinon le comportement, de notre espèce toute entière.
Quant à moi, je suis beaucoup moins optimiste quant à une transformation collective et je suis plus enclin à percevoir un jaillissement de potentiel de génie chez certains individus. Mes efforts pour décoder le Zodiaque m'ont conduit à penser que le transfert phylogénétique est perpétuel et il n'existe pas de moment-clé de transformation collective vers une octave supérieure de conscience - bien qu'il puisse exister des événements cataclysmiques soudains d'effondrement collectif. Dans la transformation de 2012, je perçois un moment durant lequel un surgissement de potentialités de génie, dans les individus qui prennent conscience de leur dotation, peut influencer la vie collective, induisant des changements critiques. La chose la plus fascinante, au sujet de 2012, est à mon avis la manière dont le surgissement fructifie en une correction collective et sociale - ou s'il le fait.
Alors que Jenkins (et d'autres) attendent “la transformation de l'humanité en quelque chose de complètement nouveau”, j'estime que l'innovation émerge au travers d'individus doués et continuellement, au fil de toute l'histoire, mais dans des flux et reflux particuliers qui peuvent être retracés (comme Terence McKenna tenta de le faire avec sa chronologie fondée sur le I Ching). L'innovation est un attribut de l'expression humaine observé avec attention et sustenté dans les Mystères, ainsi que je l'explique dans mon ouvrage Pas en Son Image. Les Gnostiques identifièrent la singularité de l'espèce humaine par le terme monogenes que les érudits traduisent par “engendré de façon unique”. Je m'insurge contre cette traduction qui est un concept reçu reflètant des doctrine théologiques fausses qui n'ont rien à voir avec les facultés éducatives des telestai, les initiés qui maintenaient les Mystères. La singularité de l'espèce humaine - sa capacité de manifester continuellement de l'innovation - est un thème central dans le mythe Gnostique de Sophia. Je propose que l'innovation émerge alors que la potentialité optimale manifestée par certains être humains dans une génération, ou dans une époque historique, assume une nouvelle configuration dans une génération ou une époque subséquente.
Le transfert phylogénétique est continu et diachronique, l'innovation étant possible à tout moment, bien qu'elle puisse surgir à certains moments spécifiques. 2012 constitue l'un de ces moments. Nous sommes d'accord, avec Jenkins, sur le fait que cette date ne constitue pas l'avènement de l'Age du Verseau, ni la fin du cycle précessionnel. Je propose que c'est le moment durant lequel nous acquérons les facultés de navigation pour atteindre la fin du voyage. Dans ce processus, qui va prendre environ 200 ans pour se développer, le concept de Centre Galactique s'avère d'une importance capitale. Jenkins souligne ce point plusieurs fois et j'insiste également sur cette mise en valeur, mais dans une perspective différente.
En sus de la singularité, monogenes, la narration sacrée des Mystères de l'Ancien Monde convie les notions d'auto-organisation, autogenes, et de correction, diorthosis. L'auto-organisation, ou autopoésie, est la faculté innée de toute matière vivante mais selon la parapsychologie sophistiquée des gnostikoi, nous, l'espèce humaine, pouvons dévier de ce qui est inné en raison de notre préférence pour l'abstraction et l'élaboration de modèles. Nous en venons à préférer nos idéesconcernant la réalité plus que la réalité elle-même. Nous nous coconnons dans des gadgets technologiques ou conceptuels, dans des modèles et dans des memes. Ce faisant, nous perdons le contact avec l'intelligence primordiale qui informe toute vie et nous perdons même notre connexion à l'humanité, devenant déshumanisés, routiniers, banals et prédictibles (ainsi que don Juan le fit remarquer à Castaneda dans leur conversation au sujet de l'intrusion extra-terrestre par les “planeurs”).
Selon des voies qui ne sont pas entièrement claires, dans ce qui reste des écrits Gnostiques, les anciens initiés comprirent que notre tendance à dévier de notre potentiel authentique vers l'artificiel était corrélée à un problème qui se pose à Sophia, la déesse qui se transforma en la Terre et qui est maintenant l'intelligence vivante de la Terre, l'entéléchie planétaire. Ils enseignèrent que Sophia est engagée dans une correction au travers de laquelle elle s'aligne avec la source cosmique de toute vie organique dans notre galaxie: le coeur galactique ou Plérome. Nous avons vu que la connaissance de la localisation physique réelle du coeur est essentielle à la structuration du cycle des Ages Zodiacaux par la détermination d'une heure de minuit fondée sur un alignement extra-Zodiacal.
Est-ce que cet alignement, jusqu'à maintenant conçu purement en termes astronomiques, est de quelque manière corrélé à la correction de Sophia grâce à laquelle elle se réintègre aux Eons du Plérome? L'exploration de cette question est, selon mon opinion, le défi ultime de la fin de cycle 2012.
Je continuerai à développer cette notion de correction de Sophia dans les articles subséquents sur les connaissances traditionnelles de ciel réel en relation avec 2012. Pour l'heure, je souhaiterais conclure cet essai avec un commentaire le résumant. La correction de Sophia, l'entéléchie planétaire, est le facteur le plus essentiel qu'il nous faille intégrer dans notre intuition croissante de la fin de cycle 2012 et de ce qui va se passer ensuite. Pour autant que je sache, rien dans le débat courant, ne fait référence explicitement ou même implicitement au rôle de l'intelligence planétaire dans les transformations imminentes auxquelles doive faire face notre espèce. Il existe une énorme spéculation quant au renversement des pôles et quant à l'inversion des champs magnétiques mais ces phénomènes ne sont pas considérés en fonction de l'orientation consciente du mental Gaïen. En ce qui concerne Gaïa, le paradigme matérialiste est encore prévalant et le débat est entaché d'une présupposition de matière inconsciente et aveugle. Quand allons nous commencer à évoquer la transformation du mental planétaire, la correction de Sophia, plutôt qu'une transformation du mental collectif de l'humanité et comment allons nous élaborer la syntaxe pour une telle conversation?
2012 confère une opportunité de contempler le mental de Gaïa en tant qu'intelligence surnaturelle qui complémente le génie humain et qui implique la singularité plutôt que la psyché collective ou la mentalité de masse. Il se peut que Gaïa-Sophia privilégie les doués, ceux qui font fructifier la dotation génomique, et qu'elle dépende d'eux pour sa correction. C'est ce que les enseignements Gnostiques semblent indiquer.
John Lash. Flandres. Mars 2007.
Traduction de Dominique Guillet
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