Double-Hélice au Coeur du Plérome
Preuves Scientifiques à l’Appui du Mythe Sophianique
John Lash
Traduction de Dominique Guillet
Nébuleuse en double-hélice au coeur de la galaxie
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En octobre dernier, lors de mon interview pour le DVD “Tantra Planétaire”, Jay Weidner me demanda si le Nexus des Shaktis était un événement physique, s’il possédait quelque aspect ou corrélation physique dans le monde naturel. Je lui répondis que c’est un clivage de turbulence dans l’atmosphère de la terre. Peu après cet échange, un ami me transmit un article qui décrit ce phénomène précis.
Un point pour le terton du Maine. La validité du Nexus des Shaktis est maintenant confortée par un “parallèle scientifique”. Quelle qu’en soit la valeur. Mais bon, il se peut que vous vous demandiez:
Comment un archétype religieux peut-il correspondre à un phénomène terrestre?
Nous envisageons un archétype comme quelque chose de propre à l’imagination humaine, une construction de la psyché, et rien de plus. Quelle que soit la puissance de cet archétype, il est toujours appréhendé comme le produit de nos facultés propres. Nous considérons que l’imagerie et le contenu d’un archétype religieux procèdent de siècles d’expérience culturelle et historique qui se focalisent d’une certaine manière et à un moment donné. Le complexe du Messie, par exemple, se manifesta au Moyen Orient aux alentours de 120 avant EC et fournit le catalyseur pour l’émergence du Christianisme. Un tel événement est purement psychologique quant à son origine, c’est une éruption massive dans l’inconscient collectif - mais n’est ce pas encore plus?
Je ne vais pas proposer, pour l'instant, que nous considérions le Nexus des Shaktis comme quelque chose se manifestant dans la nature et qui soit totalement indépendant de l’imagination humaine. Je vais proposer, plus précisément, que nous le considérions comme un phénomène de physiques terrestres tout autant qu’un événement imaginatif.
Psycho-Ecologie 1984
Cela peut sembler un peu fou mais le fait est qu’il en existe de nombreux précédents. Au travers de toute l’histoire, les archétypes religieux ont été étroitement associés avec des événements terrestres et atmosphériques. Considérez, par exemple, les apparitions de la Vierge de Medjugorje en Bosnie-Herzégovine. Des milliers de personnes ont fait l’expérience de l’archétype religieux de la Vierge Céleste, ou de la Mère Céleste Divine, parmi des déploiements extraordinaires de lumières et de couleurs dans l’atmosphère - ce que l’on qualifie de visions Mariennes, dont font partie la Vierge de la Guadeloupe, l’apparition de Lourdes et d’autres. L’archétype de la Mère Céleste Divine est communément associé avec des phénomènes célestes attestés par de nombreux témoins.
Au début des années 80, lorsque je vivais à Santa Fé, au Nouveau Mexique, j’eus l’idée d’animer un cours “d’alchimie atmosphérique”. J’entendais par cela l’interactivité de la psyché et du cosmos dont on peut faire une expérience directe dans les phénomènes atmosphériques. Ce concept émergea à la suite de nombreuses années de recherches concernant l’alchimie classique Occidentale. Comme je n’avais pas accès à la matière Grecque et Latine, j’eus recours à l’oeuvre de Carl Jung. Dans ses ouvrages “Psychologie et alchimie”, “Mysterium conjunctionis” et “Etudes alchimiques”, je découvris des thèmes et des images d’une profondeur et d’une complexité immenses. En méditant sur cette matière durant de nombreuses années, et en appliquant ces méditations à mes investigations shamaniques de la nature, je réalisai éventuellement un ensemble de corrélations entre les processus psycho-émotionnels et les phénomènes dans l’atmosphère.
Je pris conscience, à cette époque, que les alchimistes authentiques de la tradition Occidentale étaient les précurseurs de l’écologie dans la mesure où ils participaient imaginativement aux processus de la nature, particulièrement aux phénomènes atmosphériques telle que la photosynthèse. Leur principe de base, pour les oeuvres de l’imagination, était tam ethice quam physice, “éthique tout autant que physique”. Ethos en Grec signifie quelque chose ressenti comme étant moral, harmonisé par la conscience subjective. Cela n’a rien à voir avec la moralité dictée par des lois et des règlements, particulièrement des commandements supposés procéder d’un dieu paternel extra-terrestre. L’éthologie est l’étude du comportement moral des animaux. J’écrivis dans le programme du cours:
“Si, comme les pages suivantes le suggèrent, les alchimistes authentiques peuvent avoir été les premiers écologistes et peut-être éthologistes, alors l’alchimie était une sorte de proto-écologie et, qui est plus est, une écologie profonde. La psycho-écologie serait alors le paradigme d’une immersion consciente dans la nature, en fait l’immersion de la psyché dans l’environnement. Car, en fait, cela a été le problème depuis l’émergence de la psychologie sous sa forme moderne: elle nous laisse avec une question permanente (rarement posée): où se trouve l’habitat authentique de la vie de l’âme humaine? Où se manifestent réellement les processus psychiques?”
L’habitat authentique de la psyché est la nature. C’est cela que j’ai appris de l’alchimie Occidentale et que j’ai communiqué durant le Cours. Ce faisant, j’ai converti deux douzaines de thèmes-clé de l’alchimie en langage psychologique. J’ai illustré le Cours avec 200 images provenant de manuscrits et d’ouvrages alchimiques. J’ai proposé dans ce programme de 40 cours une rééducation des sens permettant de faire l’expérience de l’espace et du temps selon un mode nouveau, un mode intégralement sensuel et imaginatif. J’insistai sur le fait qu’il n’existe aucun “espace intérieur”, quelque zone non-physique en laquelle les pensées et les images psychiques émergent. Les archétypes qui émergent dans l’imagination humaine ne flottent pas dans un vide d’espace intérieur, dissocié de la matière solide et des impressions sensorielles: ils fluctuent dans l’espace médian de convergence de la nature et du mental. Les alchimistes appelaient cet espace intermédiaire l’Ambiance, un nom emprunté à l’astronome Grec Ptolémée qui le recouvra des Mystères.
J’appelai cette conversion de l’alchimie la psycho-écologie. Ce terme me vint à l’esprit au début des années 80, environ une décennie avant que l’éco-psychologie soit définie au travers des écrits de Theodore Roszak (The Voice of the Earth. 1992).
Archétype OVNI
Dans son ouvrage Passport to Magonia, Jacques Vallee rapporta les témoignages de visions d’OVNIs dans les temps anciens, en remontant jusqu’à environ 1500 avant EC. Il souligna qu’il y eut une vague de visions d’OVNIs durant l’époque de l’émergence du Christianisme. L’émergence de l’archétype religieux du Messie fut concomitante avec un jaillissement de phénomènes atmosphériques anormaux. En fait, il est dit que la conversion de Constantin (l’empereur qui fit du Christianisme la religion d’état) se manifesta lorsqu’il vit “un signe dans les cieux”, les lettres IHS inscrites sur un bouclier volant. Vallee, John Keel et d’autres chercheurs ont interprété cet événement comme une vision classique d’OVNI. Il est probable que l’histoire de la conversion de Constantin au Christianisme soit une pure invention. Son biographe Eusèbe concéda même qu’il en était ainsi. Cependant, l’invention qui fit de Constantin le promoteur impérial de l'archétype émergent du messie fut greffée sur une vague de visions d’OVNIs, attestée par d’innombrables témoins et des douzaines d’écrivains classiques. En d’autres mots, l’archétype religieux se refléta dans des phénomènes correspondants dans l’atmosphère.
L’archétype du Messie qui se matérialisa à l’aube de l’Age des Poissons (120 avant EC) fut tout autant une opportunité pour des anomalies dans le ciel qu’un événement imaginatif dans la psyché.
Dans une monographie célèbre, Carl Jung attribua les OVNIs à “l’archétype de la totalité”. En d’autres mots, lorsque cet archétype émerge dans la psyché, il génère un événement correspondant dans le monde extérieur. Selon la vision de Jung, lorsque les êtres humains sont, individuellement et collectivement, sur le point de prendre conscience de la totalité, appelée également l’archétype du Soi, ils font l’expérience de ce phénomène anormal, le disque lumineux d’un OVNI, une image de la pureté, de la divinité et de la plénitude. Il est clair que cette conception ne prend pas en compte une grande partie de ce qui se manifeste dans le phénomène OVNI-ET. En tant que concept global, c’est un peu ténu et insatisfaisant. Mais il met en valeur un point de façon claire: l’archétype dans la psyché, et son corollaire dans le monde extérieur de la nature, sont inséparables.
Je ne revendique donc rien de vraiment spécifique pour le Nexus des Shaktis en affirmant qu’il est à la fois une éruption de l’imagination religieuse et un événement objectif dans l’atmosphère. C’est en fait la norme pour les constellations archétypiques. Le Nexus des Shaktis, le point focal intégral de la constellation émergente de “mutation planétaire”, est inséparable de phénomènes atmosphériques et telluriques. Je ne me contente pas de proposer l'existence d'une corrélation mais, bien plutôt, j’en indique le mode de fonctionnement. Et je suggère que cette corrélation, si elle est développée avec sobriété et assiduité, va révéler une pléthore de nouvelles connaissances scientifiques concernant l’atmosphère et le champ électromagnétique de la planète. L’émergence graduelle de ces connaissances est inhérente aux qualités de manifestation progressive du terma sériel de l’Eveil de Gaïa, avec sa durée de 208 années à partir d’octobre 2008. L’archétype religieux de l’Eveil de Gaïa possède des ramifications scientifiques considérables et de vaste amplitude.
Il contient en germe une nouvelle science, celle des biophysiques planétaires.
Le précurseur génial de cette nouvelle science fut Wilhelm Reich. Sa découverte de l’orgone, la force vitale cosmique, préfigure les dynamiques du Nexus des Shaktis. Dans son ouvrage “Ether, Dieu et le Diable”, Reich met en place une discipline basique à laquelle correspondent les propositions de mon Cours, pour lequel je me suis largement inspiré de Goethe et de lui-même. Reich écrivit:
“Afin d'étudier la nature, il nous faut littéralement aimer l’objet de notre investigation. Dans le langage des biophysiques de l’orgone, il nous faut avoir un contact orgonotique direct, et intégral, avec l’objet de notre investigation.
Ce que nous percevons subjectivement et appelons “sensations organiques” sont des mouvements objectifs du protoplasme. Les sensations organiques et les courants plasmatiques sont fonctionnellement identiques.
Le scientifique plongera d’autant plus dans l’erreur qu’il négligera son propre système de ressenti et de perception sensorielles”.
Si je me fie à l’instruction des Dakinis, on ne peut pas s'égarer avec le Nexus des Shaktis. C’est un système que l’on ne peut pas pervertir. Ma propre pratique me permet de dire qu’il en est réellement ainsi à condition d’observer les indications données par Wilhelm Reich: rester dans ses sens et ses sensations organiques afin de découvrir comment elles reflètent des événements biophysiques dans l’atmosphère - comment la nature et la psyché cogénèrent. L’instrument sublime de la cogénération est le Vajra des cinq Dakinis de Ciel de Diamant avec VV au coeur. Etudiez ces Dakinis et leurs corrélations avec les sens et leur instruction se formulera spontanément en votre mental, “la sagesse émergeant naturellement des dakinis” comme les sages Nyingma l’appellent.
L’ouvrage “Ether, Dieu et le Diable” est le compagnon idéal pour l’étude de la cogénération. C’est le livre le plus approprié aux dynamiques du Nexus des Shaktis. “La sensation est le plus grand mystère de la science naturelle”. (ibidem).
Vers la fin de sa vie, Reich s’impliqua de plus en plus dans le ciel et dans toutes sortes de phénomènes atmosphériques. Il étudia l’archétype de la Vie Cosmique dans la nature, plus particulièrement dans la formation de nuages (qui est, à ce propos, un des aspects non résolus de la théorie Gaïa). Il communiqua avec Einstein qui lisait “Ether, Dieu et le Diable” lorsqu’il mourut en avril 1955. Le dernier ouvrage de Reich, interdit à l’époque, et qui ne circulait que sous forme photocopiée, présentait un résumé succinct de ses recherches sur les OVNIs. Alors que Jung percevait l’OVNI comme un archétype de la totalité se manifestant dans l’espace et le temps, Reich le percevait comme une expression de la relation psychosomatique de notre espèce à la Vie Cosmique, notre réaction harmonieuse ou démente, saine ou toxique, à la matrice environnante de la biosphère et à son extension dans la totalité du cosmos. Il est évident que la vision de Reich correspond beaucoup plus à mes propositions concernant le Nexus des Shaktis et, également, s’applique plus à une interaction directe avec lui.
Visions Collectives
Le shamanisme, sur toute la planète, prouve avec force évidences que ce qui est psychique peut également être physique. Durant une session typique d’ayahuasca, le shaman perçoit en imagination des images holographiques en 3-D, des “hallucinations réelles”. (Le grand mystique William Blake affirmait que l’imagination n’est pas une construction erronée d’images mais une autre faculté de vision, une “seconde vision”, tout aussi objective et authentique que la faculté normale). L’ouvrage de Bruce Lamb “Wizard of the Upper Amazon”, décrit l’expérience de Manuel Cordova-Rios, un jeune garçon enlevé par les Huni Kui, une tribu vivant dans les profondeurs de l’Amazonie Péruvienne. En raison de leur isolement et de leur éloignement, les Huni Kui, à l’aube du 20 ème siècle, préservaient encore leurs modes Indigènes avec une rigueur exceptionnelle. Ils étaient réputés pour avoir des visions collectives sous l’influence de plantes psychoactives, incluant l’ayahuasca. Lors d’une cérémonie d’initiation, Cordova-Rios participa à une vision de groupe des archétypes de nombreux animaux, en commençant par les serpents et les oiseaux:
“en particulier, des membres de la famille du faucon, qui est considérée comme étant la source de la connaissance concernant la forêt. Avec le chant spécial du faucon, il émergea tout d’abord dans les visions un énorme aigle harpie en vol, traversant de part en part la végétation de la jungle, rapide comme l’éclair. Il se posa finalement, étala ses ailes gigantesques, découvrant sa poitrine d’un blanc crème et ses ailes rayées, et ensuite son dos d’un noir de jais. Tournant la tête et soulevant ses plumes de cou en une crête magnifique, l’aigle nous fixa de ses énormes yeux étincelants et maléfiques et fit claquer son bec en cimeterre crochu.
Un faucon serpentaire, la sentinelle de la forêt qui, en alerte, donne l’alarme par un appel perçant et ample, se posa et sautilla alentour avec les aides étalées vers le bas, comme s’il attaquait un serpent. Il fut suivi d’une parade d’oiseaux servant de source de nourriture. Chacun répéta ses divers appels et déploya quelques caractéristiques qui seraient bénéfiques durant la chasse.”
Il faut préciser que Cordova-Rios n’est pas tout seul à halluciner ces images, par lui-même, dans “l’espace intérieur” de son propre mental. Ses yeux sont grand ouverts. Tous les membres du groupe rassemblés pour cette transe rituelle perçoivent les mêmes images simultanément. La plante psychoactive induisant la transe est une instructrice qui maintient leur mental dans cette vision intégrée, à l’image de l’enseignant avisé qui réussit à faire se concentrer tous les élèves d’une classe sur un thème unique. Les participants observent les archétypes des espèces de serpents et d’oiseaux mais non pas en tant que concepts abstraits. L’archétype du faucon apparaît sous la forme d’un faucon, toute distinction entre la psyché et la nature étant oblitérée. L’influence de ces sessions de transe est pratique, concrète et éducative. Les participants reçoivent un entraînement visionnaire qu’ils conservent pour l’expédition de chasse subséquente.
C’est un processus d’apprentissage similaire qui se manifeste avec le Nexus des Shaktis, en nous guidant vers un contact plus intime avec Gaïa, l’entéléchie planétaire qui est la matrice même des archétypes d’animaux, de serpents et d’oiseaux. Pour ne pas mentionner l’archétype humain lui-même, l’Anthropos.
Observant la vision du serpent, Cordova-Rios souligna: “Avec le chant du boa, un constricteur géant apparut lentement glissant au travers de la forêt. Des lumières bleues accentuèrent un dessin complexe de configurations de parchemins qui semblait flotter le long de l’épine dorsale du serpent.” D’autres récits de visions serpentines dans des états de transe décrivent une perception au niveau de la structure moléculaire, avec la double hélice d’ADN clairement perçue (Jeremy Narby, le Serpent Cosmique). La lumière bleuâtre indique une saturation élevée d’orgone, selon Reich. Contemplées avec un regard soutenu et doux, les “configurations de parchemins” sur les formes serpentines se métamorphosent en structures moléculaires, déployant graphiquement des formules chimiques. A la lecture de ces formules, les shamans apprennent la chimie des plantes. Ils peuvent également apprendre directement au travers de l’instruction orale émanant des serpents hallucinés. Des frises Maya dépeignent le “parchemin de vision”, une longue bannière ondulante procédant de la gueule d’un serpent qui instruit un shaman en transe. La communication avec le Nexus des Shaktis est largement orale, clairaudiente, comme je l’ai déjà expliqué.
Chez les Huni Kui, le groupe en transe collective utilise les chants pour induire et soutenir les visions qui émergent. Ils interagissent avec les archétypes visionnaires au travers du son. Je pense que quelque chose de similaire va se développer avec le Nexus des Shaktis, bien qu’il n’existe pas, pour le moment, une formule sonique ou un chant particulier pour un telle interaction - à part le mantra de Sodashi en 16 syllabes mais celui-ci n’est qu’un moyen provisoire, une technique de participation. L’interactivité avec le Nexus des Shaktis va impliquer des psychoacoustiques à un niveau qui excède de loin notre compréhension présente de cette science. En Inde, les plus anciennes écoles du Shaktisme sont connectées avec l’expérience du flux sonique cosmique, shabda. L’interactivité avec le Nexus des Shaktis va réintroduire cette expérience chez notre espèce d’une manière non connue antérieurement.
Pour un dernier exemple de la cogénération psyché-nature révélée par le shamanisme, considérons les visions de Long Chen Pa, plus particulièrement le pentagramme des cinq Herukas. Des témoignages directs de ces sessions élaborées de transmission par la transe décrivent les Dakinis dans le ciel observées simultanément par les participants de ces rites Tantriques. On pourrait comparer ces visions aux apparitions Mariennes amplement décrites, des visions de la Sainte Mère de Dieu dans le ciel. Les Dakinis dans le ciel sont-elles donc une autre manière de percevoir l’archétype de la Mère Céleste Divine? Certainement pas car les Dakinis ne sont pas maternelles, elles n’ont pas de progéniture, ni humaine ni divine. Elles n’accouchent pas de messies ou de bouc-émissaires divins.
La Dakini est un archétype du Divin Féminin distinct de la Mère Céleste Vierge qui est devenue totalement contaminée en raison de son association avec la pathologie toxique du Messie.
Archétypiquement parlant, le complexe du Messie est équivalent à une marée noire toxique dans l’imagination religieuse de notre espèce. C’est un produit du narcissisme humain dont l’inflation a atteint des proportions monstrueuses et qui s’est échappé dans le monde, un authentique Frankestein religieux. (“La religion protège l’homme tant que ses fondements ultimes n’en sont pas révélés. Faire sortir le monstre de son repaire, c’est risquer de le laisser échapper dans l’humanité”. René Girard. La violence et le sacré). La forme originelle de la Mère Céleste Divine n’était autre que Sophia dans son aspect supraterrestre d’entité cosmique, un Eon du Plérome, le coeur galactique. Son “fils” était l’espèce humaine, l’Anthropos, et non pas un sauveur surnaturel unique. Cet archétype devint intégralement corrompu de par l’émergence du Christianisme; l’identité réelle de Sophia fut, par conséquent, éradiquée. Avec le Nexus des Shaktis, Sophia revient au premier plan de l’imagination humaine. Elle peut maintenant être invoquée en tant que VV, l’identité auto-réalisée dans son rêve lucide.
Centre Galactique
Il semble que nous ayons été témoins, récemment, d’un autre épisode de “preuve scientifique” qui valide le Tantra Planétaire, en sus de la découverte de la faille turbulente. Cette autre preuve procède de l’astronomie. Selon ce qui est reporté dans la revue Nature, les astronomes ont pu observer, grâce au télescope spatial de Spitzer, une nébuleuse avec une forme distincte de double hélice près du coeur de notre galaxie. Cette découverte a étonné les chercheurs:
“Nous observons deux brins entrelacés l’un autour de l’autre comme dans une molécule d’ADN” a déclaré Mark Morris, un professeur UCLA d’astronomie et principal auteur du rapport. “Personne n’a jamais rien observé de tel dans la sphère cosmique. La plupart des nébuleuses sont soit des galaxies spirales pleines d’étoiles soit des conglomérats amorphes de poussière et de gaz. Ce que nous voyons indique un haut degré d’ordre.”
Les chercheurs pensent que le champ magnétique au centre de notre galaxie a produit cette nébuleuse en forme de double hélice.
“Nous savons que le coeur galactique possède un champ magnétique intense qui est hautement structuré et que les lignes du champ magnétique sont orientées de façon perpendiculaire au plan de notre galaxie”, expliqua Morris. “Si vous prenez ces lignes de champ magnétique et que vous les torsadez à leur base, cela envoie une vague de torsion sur toute leur longueur...”
Ce qui crée la vague de torsion est précisément inconnu. Quelles que soient les dynamiques qui y sont impliquées, les astronomes observent avec leurs meilleurs instruments matériels un événement objectif dans l’espace cosmique, au coeur de la galaxie. Qu’est ce que cela a à voir avec quelque chose d’aussi subjectif qu’un archétype religieux? Rappelons-nous que dans le Mythe Gnostique de la Déesse Déchue, l’Eon Sophia s’accouple avec un autre Eon pour générer la matrice génétique de l’Anthropos, l’espèce humaine (La description s’en trouve dans l’épisode 6 du Mythos de Gaïa). Ensuite, Sophia et son consort, soutenus par toute la communauté des Eons dans le Plérome (coeur galactique) projettent cette matrice génétique dans les bras galactiques où elle se niche dans la Nébuleuse d’Orion, suspendue comme de la rosée dans une toile d’araignée au sein d'une configuration serrée de jeunes étoiles appelée le Trapèze.
En bref, le mythe Gnostique décrit la génération d’une double-hélice dans le coeur galactique à partir de laquelle toutes les souches de l’espèce humaine se propagent dans les mondes qui émergent dans les bras galactiques. Un scénario incroyable, le pur produit d’une imagination mythique? Le produit d’une imagination mythique, certainement, mais également un événement correspondant dans le cosmos. Ce terton aimerait savoir pourquoi les astronomes observent réellement une double hélice massive au coeur galactique! Pensez-vous que ce qui se manifeste dans la psyché humaine doit se confiner à la psyché, à la fantaisie subjective? Une partie de ce que la psyché produit n’est que de la fantaisie pure, mais pas dans sa totalité. L’astuce est de pouvoir en faire la distinction!
Le système solaire est à environ 25 000 années-lumière du coeur galactique dans la direction de la constellation du Sagittaire. Ainsi que je l’ai souvent signalé, la pointe de la flèche du Sagittaire indique précisément la ligne de vision vers le coeur de la galaxie. La technologie de pointe qui permet aux astronomes de sonder cette région lointaine est très récente mais devinez ce qu’ils observent lorsqu’ils arrivent finalement à y voir de près: exactement ce que la narration sacrée des Mystères décrit. Puisque l’espèce humaine constitue, dans un de ses aspects, un organe de perception pour la terre, pourrions-nous considérer que Gaïa elle-même se tourne vers ses origines, rappelant le premier épisode de son histoire, la génération de l’Anthropos? La Mère Céleste Divine, maintenant incarnée dans une planète solitaire, s’éveille au scénario évolutif de sa propre histoire.
Alors que Gaïa se tourne vers ses sources, nous sommes témoins de l’émergence de la mutation planétaire, le Tantra Planétaire.
John Lash. Andalousie. 18 mai 2009.
Traduction de Dominique Guillet
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