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Apiculture de Maurice Chaudière: l'Hélianthe

Une ruche en terre au moteur de soleil

Lorsqu’une colonie d’abeilles s’est établie dans une ruche en forme de cloche, le couvain s’y trouve protégé du froid par une coiffe de miel répartie sur l’ensemble des rayons. Cette provision de nectar ou de miel constitue un volant thermique qui assure la régulation de la température nécessaire à l’incubation du couvain. Si on culbute cette ruche, on expose le couvain à un refroidissement de sa masse. Les abeilles s’empressent alors de le recouvrir.

Après avoir posé une grille à reine sur l’orifice béant de la ruche culbutée, on la recouvre de la hausse-four solaire.

Les abeilles vont traverser la grille et construire leurs rayons de cire sous la voûte de la hausse: elles s’empressent de reconstituer la réserve de miel nécessaire au réchauffement du couvain.

Un passage aura été ménagé entre le grille à reine et la hausse (par l’interposition d’une petite cale) pour la circulation des butineuses. Lorsque la hausse est pleine de miel operculé, on la décolle de la grille et on la renverse. Il suffit alors de la couvrir d’une vitre légèrement soulevée par une cale et de l’exposer au soleil pour que, sous l’effet d’une brusque élévation de la température, les abeilles désertent la hausse.

La cale retirée, la vitre s’insère dans la gorge prévue à cet effet et la hausse devient un four solaire. On opère par beau temps et en plein midi. Le miel fluidifié par la chaleur va s’écouler par l’évent central dans la jarre sur laquelle on aura posé la hausse. Les rayons finiront par fondre à leur tour et la cire viendra se figer au dessus du miel aussitôt passée à l’ombre.

La souche remise sur sa base aura repris sa position initiale. Un deuxième culbutage pourrait se faire su une autre miellée s’avérait abondante. Le miel ainsi récolté, qui n’aura eu aucun contact avec un corps étranger à cette ruche de grès, sinon celui du récipient qui l’aura reçu, est d’une propreté parfaite. Il n’a nul besoin d’être filtré ou écumé. On peut pousser le raffinement jusqu’à le recevoir dans un pot de terre cuite imperméabilisée à la cire d’abeille. Le miel sera ainsi passé d’un emballage de cire à un autre emballage de cire en un temps record. Ayant perdu un peu de sa teneur en eau au cours de l’opération, il restera longtemps fluide et tardera à cristalliser. Analysé par un laboratoire spécialisé de Nice, le miel récolté dans ces conditions a été estimé ”non chauffé”, avec un taux d’HMF inférieur à celui autorisé par la loi.