Soupçons accablants de fraudes scientifiques
dans les rapports du GIEC
Vincent Benard
L'actualité autour du "réchauffement climatique" se précipite. Alors que les réchauffistes ont pris pour habitude de lancer des attaques ab hominem contre leurs contradicteurs, généralement vouées à l'échec, deux nouveaux cas de fraude manifeste viennent montrer que les tricheurs et les faussaires sont d'abord à rechercher du côté du GIEC.
Les vidéos de Vincent Courtillot postées ici même il y a deux semaines ont réalisé un score d'audience remarquable (+50% par rapport aux anciens trafics de pointe), et surtout, ont formidablement buzzé, grâce entre autres aux efforts de mes amis du réseau LHC. De nombreux Forums, politiques, écologiques, etc..., les ont relayées.
Certains lecteurs ont, de bonne foi, signalé certains doutes émis il y a quelques mois par des scientifiques français relativement à certains chiffres diffusés en 2007 ou 2008 par V. Courtillot, et relayés en termes agressifs par une certaine presse. C'est tout à leur honneur, l'esprit critique devant fonctionner dans toutes les directions. Mais un examen attentif montre que la controverse en question, voulue à l'époque par l'establishment réchauffiste pour tenter de discréditer un adversaire encombrant, se retourne contre ses auteurs.
Une polémique qui fait "pschitt"
Alors que ces questions auraient dû relever de la pure contradiction entre scientifiques, normale, respectueuse et policée, une controverse scientifique sur une seule courbe figurant au milieu d'un papier publié en 2007 par Courtillot et al. a été reprise avec une agressivité inhabituelle par certains plumitifs réchauffistes pour tenter de salir les travaux de recherche de M. Courtillot et de son équipe.
Un des articles cités couramment dans les forums par les réchauffistes et censé démontrer que Courtillot est une sorte d'incapable partial, velléitaire, arrogant et malhonnête, est issu du blog d'un journaliste de libération (oxymore ?), M. Huet. C'est un modèle d'approximations et d'inférences orientées.
Une "erreur" unique sur une courbe dans un papier publié en 2007, due à des données erronées fournies par un organisme tiers, le Hadley center, dont je vais reparler, est montée en épingle pour tenter de discréditer le document et ses auteurs. Puis l'explication donnée par M. Courtillot quant à l'erreur produite est traitée comme une "reconnaissance d'erreur" presque honteuse, de façon à faire croire que M.Courtillot serait un faussaire qui chercherait à faire porter le chapeau de ses erreurs à un membre de son équipe. Les réponses du directeur du Hadley center aux affirmations de Courtillot, que celui ci démontera par la suite (cf. sa conférence de Strasbourg, visible ici), sont citées comme parole d'évangile sans le moindre examen critique. Courtillot (qui est géophysicien, comme Allègre) est devenu l'ennemi n°1 des réchauffistes français à abattre par les moyens les plus discutables.
Sur le fond de la controverse, l'équipe Courtillot a présenté une contre réponse (PDF) puis un nouvel article (PDF) réfutant point par point les critiques de ses contradicteurs, validée (et applaudie en séance publique) par l'académie des sciences, alors que lesdits contradicteurs ont vu leur contre-contre-réponse refusée par la même académie des sciences. Naturellement, sous la plume de Sylvestre Huet, le refus de citer la réponse de Bard à Courtillot est une "censure", et l'accueil de l'académie des sciences à la réponse de Courtillot "curieusement bienveillant" tant "les arguments de Courtillot sont médiocres", sans autre développement. Il ne viendrait pas à l'idée de ce monsieur que peut être, l'académie a considéré que l'article de Courtillot était brillant, et la réponse de Bard d'un moins bon niveau ?
Charles Müller, lui même journaliste scientifique, qui tenait encore à l'époque l'excellent site "climat sceptique", hélas arrêté depuis, a répondu à Huet et un de ses collègues journalistes, M. Foucart, en des termes fort bien sentis que je vous laisse découvrir. Extrait:
"Je n'ai rien contre cela, bien sûr, vous faites votre travail de journaliste. Mais voilà, vous le faites sélectivement à mon goût. L'objet de cette lettre ouverte est de vous le dire, de le rappeler à ceux qui l'auraient oublié ou de l'apprendre à ceux qui l'ignoreraient. Chacun étant libre de décréter qui a tort ou raison en l'affaire.
(...)
Voilà que vous parlez de courbes tronquées. Fort bien. Mais avez-vous jamais expliqué à vos lecteurs le détail de la fameuse "crosse de hockey", cette courbe qui figurait à la meilleure place du résumé pour décideurs de l'AR3 du GIEC en 2001, cette courbe qui a disparu de l'AR4 du GIEC en 2007 et dont les succédanés ont été prudemment refoulés dans un chapitre intérieur, avec plein d'autres courbes aux pentes bien différentes ? Avez-vous détaillé comme vous le faites avec Courtillot et al. l'incroyable méthodologie des articles de Mann 1998 et Mann 1999, à l'origine de cette courbe ? Vos lecteurs savent-ils que l'emblème du troisième rapport GIEC ("1998, année la plus chaude du millénaire") résultait de statistiques étrangement manipulées et de proxies étrangement sélectionnés, pour rester poli et ne pas manier le procès d'intention aussi aisément que vous le faites ? Avez-vous commenté en détail les nouvelles courbes du climat des 1000 dernières années, et par exemple présenté celle donnant l'Optimum médiéval comme plus chaud que notre fin de XXe siècle ? A nouveau, je me trompe peut-être, mais j'en doute."
(...)
Les réchauffistes pourront toujours prétendre que l'académie est à la solde du grand capital ou autres pseudo-arguments de la dernière chance, cela fait désormais long feu. Ajoutons que M. Courtillot, suite à cette polémique, a fait vérifier tous ses résultats par des instituts mathématiques de pointe (Comme l'université Kolmogorov à Moscou), et que suite à ces vérifications, il a continué à présenter ses conclusions, preuve de la confiance qu'il place en elles.
Bref, une minable polémique lancée par quelques réchauffistes craignant pour leur gagne-pain et leur amour-propre visant à discréditer une des rares voix scientifiques qui ose s'élever contre les nombreuses incohérences de la pseudo-science du GIEC fait un misérable pschitt.
Le réchauffisme, un parallèle avec le McCarthysme
Il est à noter que nombre de figures du scepticisme ont du affronter de telles attaques ab hominem. Inutile de revenir sur le traitement "de faveur" dont bénéficie Claude Allègre dans nos médias. Richard Lindzen, responsable du laboratoire de climatologie du MIT, a été traîné dans la boue pour avoir osé être le premier à témoigner au congrès américain (et à être écouté) contre le protocole de Kyoto. Patrick J. Michaels fut accusé d'être à la solde d'Exxon. Bjorn Lomborg, statisticien Danois, qui ose réunir chaque année réunir (à Copenhague !) des sommités scientifiques qui osent, suprême hérésie, conclure de leur travaux que la lutte contre le réchauffement doit être la dernière des priorités des politiciens, fut victime d'une véritable cabale dans son pays, avant d'être rétabli dans sa dignité par son académie des sciences. Les ayatollahs du réchauffement ne se contentent pas de critiquer leurs opposants mais souvent manoeuvrent pour que ceux-ci subissent des contrecoups professionnels de leurs prises de position, comme Lindzen, encore lui, l'a écrit dans un papier de 2008 traduit en Français par l'inoxydable Jean Martin, et résumé ici. Le réchauffisme est devenu le nouveau McCarthysme du monde scientifique, comme Lomborg l'explique ici.
Mais puisque certains ont tenté de faire passer des scientifiques usant de leur esprit critique pour remettre en question le dogme réchauffiste pour des malhonnêtes, le GIEC peut il lui même être considéré comme exemplaire à cet égard ?
Les deux exemples suivants devraient achever de vous convaincre que certaines personnes du GIEC, qui ont une influence réelle sur le rapport final, ne reculent devant aucun moyen pour trafiquer les résultats de recherche dans un sens allant vers leurs désirs. Et je parle bien de fraudes, pas d'erreurs.
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